Début Juillet, Cédric Tassan est parti plusieurs jours en trip dans les Alpes du Sud avec ses potes JP et Thierry.
😍Voici le résumé de la deuxième journée de ride avec les paysages magnifiques des Alpes de Haute-Provence !
#followtheguide
J’adore ce coin des Alpes de Haute-Provence, régulièrement, j’y monte poser mes crampons dans ce décor sauvage. Si vous cherchez un itinéraire exceptionnel, loin de tout et dépaysant, je vous conseille vivement de suivre mes traces !
Je ne cesse de le répéter, même si je voyage régulièrement à l’étranger avec mon VTT, mais la France possède un incroyable réservoir d’itinéraires et de paysage variés. Je suis toujours bluffé par la diversité de nos territoires, alors que finalement nous sommes un si petit pays. On peut trouver les mêmes paysages (ou presque et en plus petit) qu’aux Etats-Unis par exemple, tout cela dans un mouchoir de poche. Et finalement dans cette période peu propice aux voyages, redécouvrir la France s’y prête parfaitement. Pour autant, vous avez du le constater cet été, mais la fréquentation des sites naturels a explosé. Les français ont besoin de verdure, de nature mais en même temps cela pose quelques soucis. Nous vététistes ne sommes pas extérieurs au problème, car par notre présence, nous pouvons également exercer des pressions importantes sur le milieu. Je ne suis pas un extrémiste écologique, mais nous avons tous une responsabilité. Et moi le premier en vous livrant des spots comme celui de Lignin. Voilà pourquoi, je vous invite à rester discret quand vous roulez, à ne rien laisser derrière-vous. Aussi, évitez les grands groupes, on est toujours plus bruyant et encombrant à 8 qu’à 3. Ce sont des choses simples, mais en ayant conscience de cela, on peut largement rendre notre pression plus supportable sur le milieu.
« Vivons heureux, vivons cachés » c’est souvent vrai mais à l’heure d’Instagram où c’est la course à la plus belle photo dans le plus belle endroit, il vaut mieux prendre le problème à bras le corps plutôt que de faire l’autruche. Je suis certain que désormais vous y penserez quand vous roulerez.
Les lacs de Lignin, c’est encore un des rares endroits où la foule ne se presse pas. Et pour une bonne raison c’est que tout proche, le formidable lac d’Allos, niché dans le Parc National du Mercantour, non accessible aux vélos, est très prisés. Les promeneurs et touristes se rabattent volontiers sur ce las très facile d’accès. Ce qui nous laisse les lacs Lignin pour nous tout seul. Et cet été c’était encore le cas : un parfait isolement dans un décor de cinéma.
L’avantage de rouler dans les Alpes de Haute-Provence c’est aussi le climat. Entre Alpes et Provence, l’ensoleillement est généreux, mais parfois ici la neige est tenace. Nous sommes fin juin, c’est le début de saison pour venir ici. Le col à plus de 2400 m d’altitude qu’il faut franchir pour descendre dans le val d’Allos est souvent très encombré de neige. J’ai pris mes renseignements et cette année ça passe assez tôt. Par contre, la crainte vient des dégâts que l’hiver et le printemps (confinement en plus !) ont pu faire sur les arbres. On peut aisément trouver le trail barré tous les 50 m par un mélèze.
Nous sommes logés dans une formidable bâtisse. Le gîte « Les Transhumances », offre un accueil exceptionnel et un confort bien agréable. La vue sur la vallée est grandiose. Lorsque nous arrivons chez les sympathiques propriétaires, il tombe un orage incroyable. Le temps est encore instable, mais demain la météo est au plus beau.
Au réveil, les brumes se lèvent, l’humidité est maximale dans les près, le toit dégouline, il a plu toute la nuit. Mais ce matin, pas un nuage à l’horizon ! Nous démarrons tôt et garons le van après la station de ski de fond de Ratéry, sur la route du col des Champs. Le sentier que nous suivons demande une bonne dose d’effort. Nous suons rapidement tant l’humidité est présente. La forêt et les sous-bois offre un vert magnifique, l’herbe est grasse, bien arrosée par la pluie de la veille. Nous sommes en début de saison et cela se voit. Les forestiers nous ont devancés et pour le moment le sentier est dégagé. Régulièrement un arbre a été coupé et débité, le passage est libre. Quand nous sortons de la forêt, après une courte descente, un large vallon s’ouvre devant nous. La lumière est magique, le ciel lavé de toutes ses impuretés. Le soleil frappe directement nos visages, nous grimpons dans une ambiance paisible et fraîche. A plusieurs reprises, nous coupons un torrent, jetant nos roues dans l’eau descendue des hauteurs. Je rempli mon bidon régulièrement, l’eau est limpide. Après un court portage, nous gagnons le plateau des lacs de Lignin. La claque visuelle est là ! Le bout du monde, quelle immensité !