Рет қаралды 41
Pendant plus de trente ans, la création contemporaine a investi les friches industrielles et d’autres sites tels que des usines ou des manufactures abandonnées pour leur donner une seconde vie. S’ils sont souvent issus des grands centres urbains internationaux, les arts connaissent aussi un décentrement ces dernières années avec le développement d’activités et d’évènements, ainsi qu’avec la venue d’artistes en milieux non-métropolitains. En cela, on peut supposer que ces initiatives s’inscrivent dans l’intérêt actuel des sociétés pour la nature, pour la préservation de l’environnement, que les décideurs locaux y voient un mode de valorisation durable de leurs espaces. On peut supposer aussi que la globalisation et le capitalisme s’instillent jusque dans les endroits estimés à tort ou à raison comme étant les plus reculés et en marge des pôles urbains qui, d’ordinaire le dit-on, sont les lieux où tout se passe, notamment en ce qui concerne la production et la diffusion artistiques. Dans les espaces (semi)ruraux, quelles formes les interventions culturelles prennent-elles, y sont-elles singulières ? S’agit-il d’une simple gentrification du rural ? À l’époque de la généralisation des préoccupations quant aux enjeux de l’Anthropocène, dans quelles mesures les arts peuvent-ils contribuer au développement à long terme et non uniquement saisonnier et épisodique des espaces ruraux ?
Pour en savoir plus : chaire-territo...