Excellent livre ! Merci pour ce retour d’expérience et ce partage de méthodes !

Bonjour, ce dont je ne suis pas encore convaincu dans la syntropie c'est que la taille booste le système. Car il n'y a pas de comparatif de production entre la taille en laissant le résultat de la taille sur le sol, la taille en exportant ce qui est coupé, et l'absence de taille mais avec l'ajout d'un paillage équivalent à ce qui a été taillé dans les autres systèmes. Ceci afin de savoir s'il y a un réel effet de la taille sur la vigueur des plantes, ou si c'est juste le fait d'ajouter du paillage qui booste les plantes. En revanche pour l'autre axe de la syntropie, la plantation de multiples plantes pour booster, ça c'est connu. Les travaux de The Jena Experiment et de Christine Jones sont même allés plus loin en prouvant que ce qui compte c'est d'avoir des familles de plantes différentes, proches les unes des autres : chaque plante élève ses colonies de bactéries, qui lui donne des nutriments (cycle de rhizophagie) et des familles différentes sont douées pour différents nutriments. Ainsi, si vous plantez des familles proches, les racines vont envoyer des signaux disant "dégage de là" et la pousse sera plus faible. Si vous plantez des familles différentes, ce seront des signaux bénéfiques, les bactéries d'une plante vont aller sur les racines de l'autre (si elles sont suffisamment proches) et ça poussera plus vite. C'est comme ça qu'on a compris que même sans mycorhizes, les crucifères aident leur voisines à pousser plus vite.

Bonjour Anaëlle, voilà un ouvrage qui doit captiver ! Je me permets de t'interroger sur un point : Ernst Gotsch, originaire de Suisse, pourquoi a-t-il choisi de ne pas mener ses expériences dans son pays natal ? La Syntropie est décrite comme l'inclinaison du vivant à évoluer vers plus d'organisation et une complexité croissante, mais n'est-ce pas là l' essence même de la nature ? Les experts en taille, notamment pour les arbres fruitiers, confirmeront que cela contribue à leur vigueur et à leur rendement. De même, l'effet bénéfique sur la productivité qu'apporte le paillage de broyat que je pratique et partage sur ma chaîne KZfaq s'apparente à cette démarche. Pourquoi alors user du terme "Syntrophie", au parfum de nouveauté scientifique, pour qualifier des processus naturels ancestraux ? Devrais-je envisager de forger le terme "broyatculture" pour évoquer ma méthode ?

Faire de la Syntropie dans un bac potager de 1 mètre carré sur un balcon, cela doit être épanouissant et surtout hyper productif ! C'est super pour les bobos parisiens !