Biram Ould Dah Ould Abeid a déclaré, lundi 11 mars, à Rosso dans le sud, que l'Etat mauritanien usait "de la force pour exproprier les autochtones et les ayants-droits de leurs terres", regrettant que le crédit agricole soit mis "au profit des agro-business, des hauts fonctionnaires de l'administration et des officiers de l'armée".
"Les populations ne profitent pas du développement et du crédit agricoles", a-t-il dit lors d'un meeting dans la capitale régionale du Trarza, avant de les qualifier de "pseudo-agriculteurs".
"Cette injustice empoisonne le développement de la région du Trarza, freine l'activité, la production et le bien-être des populations. Nous réclamons la restitution des terres des déportés qui sont de retour et des Harratines qui ont été également dépossédés de leurs terres. Nous estimons que cette injustice doit être redressée par l'Etat mauritanien", a précisé Birame Ould Dah Ould Abeid, avant d'annoncer "une marche pour la restitution des terres, avant la fin de l'année, qui va aller de Lexeiba à Rosso".
Son meeting à Rosso a été également accentué par un appel aux "populations victimes à s'unir de manière pacifique, non-violente et démocratique" et à "l'Etat d'accepter de revenir sur les erreurs, les errements et les injustices qui sont issues des systèmes passés".
Venu susciter de l'espoir chez les populations de Rosso, le président d'IRA-Mauritanie les a appelées en fin "à l'accompagner pour que la Mauritanie bénéficie d'un avenir de justice, de paix, de fraternité entre les différentes communautés de la Mauritanie".
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Babacar Baye Ndiaye