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La chapelle située sur la commune de Martel (ce lieu ne se visite pas) est le seul élément subsistant du prieuré de Maradénou. Il appartenait à l'Ordre des ermites de l'Artige, fondé au début du XIIe siècle en Limousin.
La chapelle peut dater de la fin du XIIe siècle ou du début du XIIIe siècle (Gothique). En 1384, on trouve la trace d'un hommage de Maradenou à la vicomté de Turenne.
En 1474, les prieurés de Maradène et de Maradénou passent d'un chanoine de l'ordre de l'Artige à Guy d'Ornhac qui les unit à sa cure de Martel.
La chapelle a été vendue comme bien national pendant la Révolution et est utilisée comme bâtiment agricole.
Elle a été acquise par le peintre Miklos Bokor (XXe)*. Il y réalisa une fresque monumentale qui couvre l'intégralité des murs intérieurs. La réalisation de cette œuvre contemporaine et gigantesque dans un édifice médiéval qui porte désormais la mémoire d'un homme qui a connu la Shoah et les stigmates d'un chapitre de l'Histoire donne à cette chapelle une dimension universelle et mémorielle.
*Miklos Bokor est né à Budapest en 1927 il est, selon ses propres mots, issu « de la tourmente qui a marqué le XXe siècle à partir de la Première Guerre mondiale et de ce cataclysme qui porte le nom d’Auschwitz ». Il est déporté en 44 en même temps que ses parents à Auschwitz où sa mère est assassinée dès son arrivée. Début 45 il est séparé définitivement de son père qui périt à Bergen-Belsen. Miklos Bokor est « libéré » en mai 45. Il quittera définitivement la Hongrie en 1960 et s’établit en France, où il rencontrera notamment Yves Bonnefoy, André du Bouchet, Paul Celan.
Sa vie se partage entre son atelier parisien de La Ruche et Floirac dans le Lot, où il découvre, restaure et peint à fresque la Chapelle de Maraden (1996-2002).