Réalisation: Luc Compère
Montage: Diégo Sertillange
Texte, voix: Marc Nammour, JP Manova
Musique: Jérôme Boivin, Alexis Bossard, Valentin Durup
Texte:
V’là la gueule de la FM mais que mon poste est triste
C’est la même soupe insipide qui tourne en playlist
Les mêmes navets paradent en tête au box office
Et les Victoires de la musique célèbrent la fête de la saucisse
Laisse-les faire leurs cochonneries phonographiques
Ici l’équipe vient friser les ondes jusqu’à ce que la sono panique
Faire la nique à la culture de caniveaux
À la variet' avilissante je revendique le camp des radicaux
Eh merde j’en dis trop je viens de plomber l’accueil
L’instru était bonne mais j’ai bouffé la feuille
J’suis désolé les gars, c’était plus fort que moi
Encore un porte-voix qui a pas compris qui dit n’importe quoi
Jette leur monde au fond de la cuvette et tire la chasse
On reconstruit dans tes débris afin d’élever la masse
Une dédicace aux artisans de la culture
Je viens crier tout mon respect aux ouvriers de la rupture
Du bruit parce que c’est tout ce qui reste
Parce que leur langue, comme leur chant, est indigeste
Si c’est la seule façon de montrer qu’on existe
On fait du bruit, du bruit pour les cerveaux qui résistent
Ouais du bruit et c’est comme ça qu’la réplique s’élabore
À péter les tympans de la pire des majors
Chaque concert est une célébration
On fait du bruit comme un besoin criant d’élévation
Mais dans combien de titres faudra-t-il que je t’insulte
Ton cerveau mercantile et ta musique d’inculte
Hein? Le thème revient parce que c’est de pire en pire
Ce serait mentir de dire que je ne rêve pas d’anéantir l’empire
Et on se confronte à chaque sortie de projet
On partage les mêmes bacs et c’est pas faute de le reprocher
Des sous-labels de sous-labels de vendeurs d’illusions
Et tu prends toute la place dans le canal de diffusion
Tu mets de la merde dans les oreilles à force on s’habitue
Ça commence tôt le formatage, à qui l’dis-tu?
Quand j’t’écoute j’ai comme un coup d’grisou un coup d’déprime
Et tu me fais passer pour un fou quand j’découpe mes rimes
J’écris pour mon barrage pour forcer ton barrage
J’écris pour refleurir la terre après ton passage
C’est sans regrets qu’j’emmène mon art prendre le large
À l’arrache à la rage ici on marche à la marge
Du bruit parce que c’est tout ce qui reste
Parce que leur langue, comme leur chant, est indigeste
Si c’est la seule façon de montrer qu’on existe
On fait du bruit, du bruit pour les cerveaux qui résistent
Ouais du bruit et c’est comme ça qu’la réplique s’élabore
À péter les tympans de la pire des majors
Chaque concert est une célébration
On fait du bruit comme un besoin criant d’élévation
(JP Manova)
Je suis pas ton rappeur préféré mais pour que tu me situes
Après un de nos couplets, ton rappeur préféré se chie dessus
Si tu voulais qu’il pose en titubant un de ses couplets qui puent
Que diffuse la maison close où il se prostitue
Ok j’ai capté le thème et vois ce que je suis censé dire
Ca fait longtemps qu’on dit la même et tous les ans c’est pire
C’est vrai, les insulter un peu de temps en temps soulage
Avec le temps, j’ai trouvé mieux, là je les encourage
Continuez de faire les kékés, de jouer les macs et de raconter vos cracks
Ramenez vos rimes pétées, vos concert en playback
Continuez de vous mythoner les crimes, ramenez vos têtes à claques
Vos buzz organisés, vos vues HD en Chine et vos arnaques
La meilleure volonté n’enlève pas le ver du fruit
Etre un contre-pouvoir à ce tas de blair’ suffit
Un autre public se lève et y voit clair, tu suis
J’ai le nouvel album en cours et ça va faire du bruit
Du bruit parce que c’est tout ce qui reste
Parce que leur langue, comme leur chant, est indigeste
Si c’est la seule façon de montrer qu’on existe
On fait du bruit, du bruit pour les cerveaux qui résistent
Ouais du bruit et c’est comme ça qu’la réplique s’élabore
À péter les tympans de la pire des majors
Chaque concert est une célébration
On fait du bruit comme un besoin criant d’élévation