Nous avons déjà visionné une partie de l’histoire de la vie de Henry Christophe dans une vidéo précédente : • Président Jean-Pierre ... . Nous trouvons que c'est plus complet de vous présenter le personnage en ce qui a fait de lui, une des figures marquantes de la Guerre de l’indépendance d’Haïti.
Christophe ne fût président d’Haïti que le jour de son élection. Il été contraint de partager son pouvoir, avec deux de ses meilleurs ENNEMIS depuis la guerre du Sud : Pétion et Boyer.
Il faut remarquer, qu’entre ces généraux, il y avait une véritable inimitié, puisqu’après avoir combattu Dessalines à la crête-à-Pierrot, Pétion, dit-on, l’a fait assassiner au Pont-Rouge, et par la suite, a organisé un coup-d’état contre Christophe, ce qui a causé la scission du pays.
Les noirs, encore une fois, venaient d’être victimes de trahison de la part des mulâtres. Ces derniers voulaient, à tout prix, le pouvoir ils l’ont eu et l’ont gardé très longtemps. Et, même après la mort du roi Henry 1er, Boyer en voulait encore à ses réalisations : « Enfin détruit, ce nid de conspirateur » a-t-il dit en apprenant qu’un séisme avait complétement détruit la ville du Cap.
Alors, on peut supposer qu’il n’a pas participé à sa reconstruction, bien que, deux ans plus tôt, il avait fait main basse sur des millions de gourdes en or et en argent trouvées à la citadelle et ailleurs dans le royaume déchu. Pendant des années, même le nom de Dessalines a été effacé de la mémoire des haïtiens. Mais, grâce à la majesté de la citadelle, qui, perchée sur le Bonnet à l’évêque, paraissait indestructible et intouchable, ils n’ont pas pu gommer le souvenir de Christophe de l’histoire. Le fort était un témoin gênant.
En plus, nous avons hérité de leur querelle. Comme, cette guerre latente du drapeau qui divisent les historiens et une partie de la population. Souvenons-nous qu’à la scission, les couleurs du drapeau de la République d’Haïti étaient le bleu et le rouge et celui de l’État d’Haïti le noir et le rouge.
Quand Boyer a réunifié le pays il a tout simplement imposé son drapeau sur tout le territoire national. Sous les gouvernements des Duvalier, il devient noir et rouge. Cependant, après la chute de Baby Doc, la nation, dans un référendum, a voté pour le bicolore Bleu et rouge, rejetant du même coup celui de Dessalines, que Duvalier père, à tort ou à raison, nous avait imposé en 1964.
Il est néanmoins regrettable que les constituants de 1987 ne nous aient pas proposer un drapeau de consensus : un tricolore par exemple : bleu, noir et rouge, pour arrêter la chicane. Mais, chez nous, les émotions ont toujours pris le dessus sur la raison. Nous n’avions pas su profiter de cette occasion pour tisser, un peu plus serré, nos liens avec nos frères de toutes les couches de la société haïtienne.
Je suspecte ces mêmes émotions de pousser nos dirigeants à négliger des potentielles sources de revenu, en choisissant de ne pas reconstruire le Palais Sans-souci, pour en faire, avec la citadelle, un site de prédilection incontournable pour les touristes.
Dommage, Haïti va rester la seule femme, mère de 12 millions d'enfants à ne pas pouvoir profiter de sa beauté et de ses atours pour améliorer son sort et préparer son avenir.
edgardlouis
Référence : • Yon ti Bout Istwa - Wa... .
edgardlouis