Erdal Erzincan en concert à De Centrale à Gent (decentrale.be/ et De-Centrale-...) dans le cadre du « Bağlama Festival » le 19 février 2017.
Filmer le plus discrètement possible les concerts, ainsi que je m’y emploie, n’est pas toujours un moindre sport, parfois même tout un art : croiser les jambes et sur le genou mettre mon sac pour stabiliser l’appareil photo, dissimuler tant que faire se peut l’écran lcd pour ne pas gêner mon voisinage, m’adapter aux mouvements de têtes des gens devant moi (cette fois-ci particulièrement !), réenclencher le plus vite possible le filmage toutes les dix-huit minutes et naturellement - et surtout - ne pas perdre une miette de ce qui se joue sur la scène. Que l’image pâtisse de cette simili clandestinité fait partie d’un jeu justifiant mon amateurisme en la matière, ce qu’on appelle « limite du genre », que je qualifierais d’émoustillant.
Erdal Erzincan, je l’ai vu en tandem avec Kayhan Kalhor il y a trois ans au festival « Les Suds » à Arles. Ce concert faisait suite au second CD réalisé avec lui. J’aime sa virtuosité - je n’aime pas toutes les virtuosités, la sienne si - et l’art dont elle est l’application. Et j’aime aussi le son du bağlama. Un musicien admirable, vraiment.