Découvrez la nouvelle analyse de la FAPEO sur l'esprit critique !
Par Nicolas Barbiaux
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L’esprit critique : qu’est-ce au juste, à quoi sert-il ? Et où s’apprend-il ? Chez soi ? À l’école ? Les avis sont partagés sur cette dernière question. Ce sont les questions que pose cette analyse, questions encore plus pertinentes au moment de la clôture de l’analyse à cause du flot de discours qui a entouré la généralisation des deux fois deux heures d’animation à l’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle (EVRAS) dans le parcours scolaire, soit 4h dans la vie d’un jeune à l’école. La campagne de désinformation à ce propos s’est diffusée très rapidement sur les réseaux sociaux.
Ces fake news largement propagées dans le but de manipuler les opinions ont démontré l’urgence à faire preuve d’esprit critique. La capacité de comprendre et d’analyser notre environnement, y compris médiatique, est devenue essentielle, cela s’apprend, cela s’entraîne, cela prend du temps et cela ouvre le droit à ne pas avoir d’opinion immédiate face à l’abondance d’informations qui rend leur compréhension complexe.
Maitriser l’esprit critique est une compétence indispensable dans le monde médiatique qui nous entoure, pour pouvoir comprendre les enjeux et discours. L’école est le lieu d’apprentissage partagé, espace de vie commune que tous les jeunes fréquentent obligatoirement. Il lui revient donc de transmettre cette compétence essentielle.
Pour cela, l’école doit se doter de temps et des moyens : un cadre scolaire propice et sécurisé dans lequel tous les avis sont accueillis pour en débattre et déconstruire, un cours dédié, des professeurs à l’écoute, des méthodes d’animation adaptées. En somme, l’école doit enseigner à prendre le temps de décoder des infos, de les situer dans un contexte, de distinguer les faits des émotions et des opinions toutes faites, des fausses évidences, de la pseudo-science. La réaction instantanée mise en avant par les réseaux sociaux engendre des réactions à chaud, de la confusion, de l’hystérie comme l’explique Jonathan Curiel.