A thought for France Gall, and for all those (...)
Une pensée pour France Gall, et pour toutes celles et (...)
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A thought for France Gall, and for all those who love her, and who do not forget her.
In winter of 1969, France Gall confided in the microphone of Charlotte Ruphi, an emblematic figure of Swiss television, during a simple and intimate interview. At that time, France Gall had just left Phillips, after having honored the 5-year contract which bound her to the record company and recorded more than 70 songs. She wishes to develop her repertoire, which she regrets the lack of coherence and unity, and also wishes to defend new songs that would better correspond to her sensitivity. She changes her team completely: only her father and brothers will remain by her side, whose advice is invaluable to her. But now shers the only one to make the choices. For 5 years, she will seek her way. And will tune her rhythm: she will greatly slow down the rate of her recordings (about thirty songs). “I knew what I didn't want, but I didn't know what I wanted”*. France Gall is not satisfied, she cannot find the spark. The 45 rpm releases are spaced out, far from the colossal successes she has enjoyed before. It is hardly except in Germany that they remain regular and important. She recorded about forty songs there, most of them written for her.
However, this recognition from the public from across the Rhine, while pleasant, does not correspond to the image she has of her profession either. She wishes to transmit, be able to exchange, communicate in her language. It was also at this time that she retired to the countryside, not far from Pourrain, where her family came from, alongside Julien Clerc, her companion at the time. She dreams of starting a family, he, a young beginner, is not ready, caught up in the whirlwind of success and glory that she herself had known. She is even considering changing her profession, but will find that it is difficult to become the average person when you've been so famous. And she loves to sing, she loves music. This is how she hears on the radio "Attends-Moi", the first track by Michel Berger. It was a day in 1973. France Gall knows she found her path. From her determination ensued 7 studio albums, millions of records sold, 7 shows, and an ever-stronger bond with the public, which will last well beyond her last recordings in 1997. And never break.
Thank you, France ...
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Une pensée pour France Gall, et pour toutes celles et ceux qui l’aiment, et qui ne l’oublient pas. Au cœur de l’hiver 1969, France Gall se confie au micro de Charlotte Ruphi, figure emblématique de la télévision suisse, au cours d’un entretien simple et intimiste. A cette époque, France Gall vient de quitter Phillips, après avoir honoré le contrat de 5 ans qui la liait à la maison de disques et enregistré plus de 70 chansons. Elle souhaite faire évoluer son répertoire, dont elle regrette le manque de cohérence et d’unité, et désire également défendre des nouvelles chansons qui correspondraient davantage à sa sensibilité. Elle change complètement d’équipe : seuls resteront à ses côtés son père et ses frères, dont les conseils lui sont précieux. Mais c’est désormais elle seule qui posera les choix. Pendant 5 ans, elle cherchera sa voie. Et accordera son rythme : elle ralentira grandement la cadence de ses enregistrements (un petite trentaine de chansons). “Je savais ce que je ne voulais pas, mais je ne savais pas ce que je voulais”*. France Gall n’est pas satisfaite, elle ne trouve pas l’étincelle. Les sorties de 45 tours s’espacent, loin des succès colossaux qu’elle a connus auparavant. Il n’y a guère qu’en Allemagne qu’ils restent réguliers et importants. Elle y enregistrera une quarantaine de chansons, pour la plupart écrites pour elle. Cependant, cette reconnaissance du public d’outre-rhin, certes agréable, ne correspond pas non plus à l’image qu’elle se fait de son métier. Elle souhaite transmettre, pouvoir échanger, communiquer dans sa langue. C’est aussi à cette époque qu’elle se retire à la campagne, non loin de Pourrain dont provient sa famille, aux côtés de Julien Clerc, son compagnon de l’époque. Elle rêve de fonder une famille ; lui, jeune débutant, n’est pas prêt, happé par le tourbillon des succès et de la gloire qu’elle même avait connus. Elle songe même à changer de profession, mais s’apercevra qu’il est difficile de devenir madame tout-le-monde quand on a été aussi célèbre. Et elle aime chanter, elle aime la musique. C’est ainsi qu’elle entend à la radio “Attends-Moi”, le premier titre de Michel Berger. C’était un jour de 1973. France Gall sait qu’elle a trouvé. De sa détermination s’ensuivront 7 albums studios, des millions de disques vendus, 7 spectacles, et un lien toujours plus fort avec le public, qui persistera bien au-delà de ses derniers enregistrements en 1997. Et ne se rompra jamais.
Merci, France...
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*1996-09-19 Paroles De Femmes, Interview by/par Patrick Sabatier