NewsJardinTV, la chaîne qui diffuse la passion des plantes, des jardins, de la botanique, de la nature et du jardinage, est heureuse de vous accueillir dans le jardin de Nicole et Patrick Mioulane, pour le numéro 259 de son émission journalière : « Le Quotidien du Jardin ».
Félicie Aucy nous pose la question suivante :
Pensez-vous que les gauras que j’ai plantés cette année et qui ont été magnifiques tout l’été reviendront l’année prochaine ? Que faire pour les conserver ?
Les gauras sont des plantes vivaces à vie courte (3 ou 4 ans), dont la rusticité est d’environ -10 à-15 °C. La plante est souvent traitée comme une annuelle dans les régions aux hivers froids. Dans les zones « limite », un paillis hivernal épais sera nécessaire.
Depuis 2007, le genre Gaura a été intégré à Œnothera (Onagracées) qui compte désormais 200 espèces. La famille des Onagracées renferme des genres bien connus des jardiniers tels Epilobium, les épilobes aux très gracieuses inflorescences roses, Fuchsia que l’on ne présente plus et Ludwigia, la fameuse jussie qui envahit les plans d’eau.
On cultive surtout Oenothera lindheimeri qui a été collecté en 1845 par le botaniste allemand George Engelmann (1809-1884) et décrit la même année dans le genre gaura par son confrère américain Asa Gray (1810-1888). Ils avaient souhaité, avec le nom d’espèce honorer le botaniste américain d’origine allemande Ferdinand Jacob Lendheimer (1801 - 1879) qui fut le premier à découvrir la plante.
Cette plante appelée communément Gaura de lindheimer, gaura blanc, gaura rose ou plume indienne est originaire du Texas et du sud de la Louisiane. Les fleurs sont très mellifères si bien que l’on appelle parfois la plante « fleur d’abeille ».
Oenothera lindheimeri est une plante herbacée vivace mesurant de 50 cm à 1,50 m de haut. À partir d’une souche rhizomateuse souterraine, elle développe une touffe dense de fines tiges ramifiées. Les petites feuilles caduques, lancéolées, sont finement poilues sur les deux faces, avec les bords grossièrement dentés.
Les fleurs à 4 pétales, roses ou blanches (rouges chez certains cultivars) aux longues étamines, sont réunies en panicule de 10 à 80 cm de long, qui s’épanouit de juin jusqu'aux premières gelées et se laisse bercer par le vent. Chaque fleur ne dure qu’une journée et chez certaines plantes, les pétales naissent blancs à l’aube puis virent au rose avant de tomber au crépuscule.
Le gaura est une belle plante ornementale à l’aspect léger, gracieux et très naturel qui est de plus en plus utilisé dans les massifs en accompagnement des fleurs annuelles. On peut aussi le réussir en pot.
Plusieurs cultivars ont été sélectionnés
• ‘Belleza Dark Pink’, plante trapue aux tiges solides qui restent bien droites. Feuillage vert foncé teinté de pourpre, fleur rose magenta, 80 cm (-10 °C)
• ’Blaze’ au feuillage pourpre bronze, qui contraste avec les fleurs roses, 60 cm
• ‘Crimson Butterflies’, fleurs d'un rose soutenu à calice rouge bien détachées du feuillage teinté de pourpre, 60 cm.
• ‘Gambit’ qui existe en blanc ou en rose est apprécié pour sa compacité qui autorise la culture en pot, 40 cm
• ‘Passionate Blush’, une touffe évasée de tiges pourpres qui portent une floraison très abondante rose pourpré, plante compacte 50 cm
• ‘Pink Panache’ est une sélection récente dont les jeunes feuilles sont largement teintées de rouge, puis elles deviennent gris-vert panaché de jaune, parfois mêlé de touches de rose. Les tiges bien droites portent des fleurs roses, une plante assez compacte (50/60cm)
• ‘Rosy Jane’, fleurs blanches soulignées d’un liseré carmin, feuillage bronze pourpré en automne, 80 cm
• 'Siskiyou Pink' à plusieurs nuances de rose du clair au plus foncé, 60 cm.
• 'Whirling Butterflies' au grandes fleurs aux pétales blanc pur et sépales roses, 1 m ;
Le gaura préfère une exposition en plein soleil et il peut survivre à de longues périodes de sécheresse. Il accepte les sols calcaires s’ils sont bien drainés.
Sachez que le gaura développe une grosse racine pivotante qui plonge en profondeur dans le sol. Cela lui permet de résister à la sécheresse, mais en revanche, cela rend délicat le repiquage ou la transplantation. Achetez donc de préférence des petites plantes.
Dernier conseil, associez des gauras à toutes les plantes un peu raides (la verveine de Buenos Aires par exemple) ou lourdes (les dahlias, les diverses sortes de marguerites : leucanthème, rudbeckia, Echinacea…). L’association avec des graminées est idéale dans les scènes « sauvages »
Merci d’avoir suivi cette émission journalière. Nous espérons qu’elle vous aura plu. Notre équipe vous souhaite de passer d’agréables moments et vous donne rendez-vous chaque soir pour un nouveau numéro de notre émission « LE QUOTIDIEN DU JARDIN ». C’est sur NewsJardinTV et nulle part ailleurs !
Dans la prochaine émission, Patrick répondra à cette question :
Les kumquats font-ils partie des agrumes et peut-on en cultiver dans un appartement très clair et bien chauffé ?