Jeudi 29 juin, Murielle Bolle a été mise en examen pour "enlèvement suivi de mort" dans l’affaire du petit Grégory. Adolescente de quinze ans en 1984, elle avait provoqué un ouragan dans l’enquête en devenant un témoin clef : lors d’une audition, Murielle Bolle affirme avoir vu son beau-frère Bernard Laroche, alors suspect principal, enlever Grégory le jour de sa disparition. Pourtant le lendemain, elle se rétracte devant les caméras, affirmant que la police l’a forcé à mentir. Pour beaucoup, la jeune fille de l’époque a dû fléchir sous les pressions familiales, une thèse remise sur le devant de la scène il y a une quinzaine de jours. Un cousin éloigné a en effet récemment affirmé que Murielle Bolle, à sa sortie du commissariat, avait subi, par sa famille, "un recadrage en règle durant la nuit", violentée verbalement et physiquement, jusqu’à ce qu’elle accepte de changer son témoignage. Que croire alors ?
A l’époque, Murielle Bolle n’a donné la version incriminant Laroche qu’une seule fois, devant les enquêteurs. Au lieu d’être tenue au secret, elle est relâchée et le juge Lambert la laisse rentrer chez elle, en révélant dans le même temps une bonne partie de ses déclarations aux médias. Une faute due à la précipitation des instances juridiques, comme des journalistes, qui a possiblement anéanti le seul témoignage à charge de l’enquête. Sur ce point précis comme sur le reste de la couverture de l’affaire, la sphère juridico-médiatique a sombré dans un besoin d’informations constant, faisant fi des règles déontologiques primaires et de la présomption d’innocence. Mauvais exemple par excellence, les faits-diversiers actuels s’inspirent de l’affaire Grégory pour ne pas reproduire les mêmes erreurs.
Ces affaires criminelles s’étendant sur des années semblent passionner les foules. L’histoire de la petite anglaise Maddie, disparue au Portugal il y a dix ans, a quelques traits de ressemblance avec celle de Grégory. L’officier en charge de l’enquête a déclaré fin avril s’intéresser à de nouvelles pistes significatives et plusieurs années après la disparition de la petite fille, ces rebondissements provoquent encore des émois.
Alors, comment une affaire criminelle peut-elle se transformer en saga pour le grand public ? Quelles leçons ont tiré les médias et la sphère judiciaire de leurs erreurs ? Comment éviter de retomber dans les mêmes écueils aujourd’hui ?
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Pas un événement important qui ne soit évoqué, expliqué et analysé dans C dans l’air.
Tout au long de la semaine, les deux journalistes donnent les clés pour comprendre dans sa globalité un événement ou un sujet de première importance, en permettant aux téléspectateurs d'intervenir dans le débat ou de poser des questions par SMS ou Internet. Caroline Roux est aux commandes de l'émission du lundi au jeudi et Bruce Toussaint prend le relais le vendredi et le samedi.
Diffusion : tous les jours de la semaine à 17 h 45
Rediffusion : tous les jours de la semaine à 22 h 30
Format : 65 minutes
Présentation : Bruce Toussaint, Caroline Roux et Axel Tarlé
Réalisation : Pascal Hendrick, Jean-François Verzele et Jacques Wehrlin
Production : France Télévisions/Maximal Productions
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Divertissement
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