Chanson de 1981 . Paroles et musique Joël Maillard
J’ai affûté mon crayon
J’ai affûté mon crayon pour écrire, j’ai retrouvé ma voix pour chanter
Mais je ne vois pas grand-chose à vous dire, pas d’histoire à vous raconter.
Je voudrais vous chanter les oiseaux, les p’tites fleurs les prairies les ruisseaux
Le vent du large et les jeunes filles en fleurs, le vent du large et les jeunes filles en fleurs
Les oiseaux…… Pas ceux qui sont irradiés, ceux qui sont tout déplumés
Qu’ont plus un poil sur l’caillou, et une guibolle de travers .
Non, je veux vous chanter, les oiseaux des forêts
Qu’ont l’sifflet haut perché, qui gazouillent au grand air.
J’ai affûté mon crayon pour écrire, j’ai retrouvé ma voix pour chanter
Mais je ne vois pas grand-chose à vous dire, pas d’histoire à vous raconter.
Les p’tites fleurs….. Pas celles du champ du repos, celles du dernier asile,
Chrysanthèmes imbéciles aux parfums inutiles
Non, je veux vous chanter, les p’tites fleurs dans les prés
Qu’on effeuille en riant à l’oie blanche épanouie.
J’ai affûté mon crayon pour écrire, j’ai retrouvé ma voix pour chanter
Mais je ne vois pas grand-chose à vous dire, pas d’histoire à vous raconter.
Le vent du large…. Pas celui qui fracasse les bateaux sur l’écueil
Qui sème la bourrasque et récolte le deuil.
Non, je veux vous chanter, le vent doux et léger
Qui flatte le voilier et le beau goéland
J’ai affûté mon crayon pour écrire, j’ai retrouvé ma voix pour chanter
Mais je ne vois pas grand-chose à vous dire, pas d’histoire à vous raconter.
Les jeunes filles…. Pas celles qui s’échinent, clouées sur leur machine
Dans le fond de l’usine, qu’ont plus la force de rêver
Non je veux vous chanter, la fraîche jouvencelle,
Qui attend sagement, son beau prince charmant.
J’ai affûté mon crayon pour écrire, j’ai retrouvé ma voix pour chanter
Je n’avais pas grand-chose à vous dire, pas d’histoire pour vous faire rêver.