Clip en hommage aux enfants de la creuse.
Auteur: Jean Charles Pitou/ David Louisin
Compositeur: David Louisin
Réalisation: David Louisin
Lieu: Château de Montaigut ( Aveyron )
Remerciement à Jessica Atger
PAROLES ( en créole Réunionnais )
In ti morso zistoir la france, dissimulé par gouvernement
In l’enfance volé, et surtout in vie brizé
La prend Zenfan la réunion, pou repeup’ certains départment
Lavé aussi besoin d'main d’oeuvre, dan le Cantal ek la creuse
La coupe nout' racine, com zanimo la exporte a nou
Lavé promet nout famille de fé retourne a nous
Sa té in zistoire mentèr, fé croire anou in tas zafer
Nou té rienk ban ti Zenfan, et pourtan zot té san kèr
Comen raconte mon zistoir, mon ban Zenfan , ban ti Zenfan
Ke la pas connèt mon racine, mon papa ni mon moman
Plizièr zannée fini passé, nou la pa gagne dédomazman
De la part gouvern’ment, zot y en fou, nou cé pa zot sang
Lavé promet anou, in lavénir meilleur
Biensure sa té mentèr, nou té esclave ban dominèr
Zenfant déraciné, mémoire traumatisé
famille déchiré, par l’État in zistoire bafoué
PAROLES ( en Français )
ENFANT DÉRACINÉ
Une petite partie de l'histoire de France,
dissimulée par le gouvernement,
une enfance volée, et surtout une vie brisée.
Ils ont pris des enfants de la Réunion,
pour repeupler certains départements,
ils avaient aussi besoin de main-d'œuvre,
dans le Cantal et la Creuse.
Ils ont coupé nos racines, on a été exportés comme des animaux
ils avaient promis à nos familles de nous faire retourner,
ce n'était que des mensonges, ils nous ont fait croire plein de conneries,
on était que des petits enfants et pourtant ils étaient sans cœur.
Comment raconter mon histoire à mes enfants, petits-enfants,
qui n'ont pas connu mes racines, mon père, ni ma mère.
Plusieurs années se sont écoulées, on n'a rien eu comme dédommagement,
de la part du gouvernement, ils s'en foutent, on n'est pas de leur sang.
Ils nous avaient promis un avenir meilleur,
bien sûr c'était faux, on était esclaves des dominateurs,
enfants déracinés, mémoires traumatisées, familles déchirées,
par l'État, une histoire bafouée...