Dans une oasis du désert vivait un homme qui ne possédait rien. Un soir, un chameau propose de l'amener dans la ville de Topka, de l'autre côté du désert. L'homme s'y installe, travaille et se marie. Il oublie le chameau qui pourtant l'attend. Devenu riche et vieux, l'homme se sent seul. La nostalgie de son oasis le gagne...
L'un de mes contes favoris ! C'est toujours un grand plaisir que de le partager avec les ados et recueillir leurs réactions.
Un conte de sagesse que l'on peut lire aussi à partir de 8 ans, puisqu'il est édité dans la chouette collection Petite Poche de Thierry Magnier.
Avec une économie de mots, remarquable comme toujours, le grand Mourlevat a ciselé un récit teinté avec élégance de surnaturel, de poésie et de philosophie, le tout dans une ambiance orientale.
En vingt minutes de lecture l'auteur offre l'occasion de réfléchir sur l'illusoire bonheur que les possessions matérielles non essentielles et le travail sont censés nous apporter.
Donne t-on vraiment un sens à sa vie en construisant matériellement son bonheur ?
Faut-il donner un sens à sa vie pour ressentir l’ivresse d’être « en vie » ?
Toutes ces questions, façonnées par la mythologie de notre civilisation, ne deviennent-elles pas luxueuses quand on est dans une situation de survie ?
Bruitages et flûtes Guba Gyan
Musique utilisée pour l’ambiançage de ce conte :
-Kélé Kélé, traditionnel arménien, interprété par Macha Gharibian (Comptines de miel et de pistache chez Didier Jeunesse)
-Nini, traditionnel turc, interprété par Özge Uyanik (Comptines de miel et de pistache chez Didier Jeunesse)