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Extrait du 4ème album "11.08.73"
Dans les bacs, le 9 juin 2017
Textes: Marc Nammour, Lucio Bukowski
Musique: Jérôme Boivin, Alexis Bossard, Valentin Durup
Mixage: Florent Bobet
Mastering: Pierre Luzy
Les chants sont plus beaux que les hommes, disait Nâzim
Ils sont plus lourds d’espoir plus magnanimes
Ils savent comment viser la cime éviter l’abîme
Ils savent sonder le temps pour y puiser la rime
J’ai grandi j’ai mûri en écoutant les chants
J’ai pleuré j’ai ri en écoutant les chants
J’ai dansé j’ai compris j’ai rompu les rangs
J’ai pris du galon et de l’élan en écoutant les chants
Depuis ma langue se délie à l’envi
Tue l’ennui d’un débit ralenti
Mon métier se résume à combler le vide
À parler aux inconnus quand la musique me guide
Et on ne s’est jamais vu et peu importe
On se reconnaît ça suffit pour se prêter main-forte
Un mélange d’intime et d’universel
Entre nous on sait qu’au fond la frontière est infime
On se ressemble car on partage la même réalité
Tous dans le même bateau tous à égalité
Vogue à l’inconnu vogue au vent des alizés
Avec les mêmes joies les mêmes rêves à réaliser
Les chants ne changeront pas la face du monde c’est sûr
Mais ils nous aident à panser nos blessures
C’est ma contribution ma façon de m’impliquer
C’est de toi à moi et nos destins imbriqués
J’suis convaincu que ton bonheur contribue au mien
Le confort de leur tour d’ivoire ne me dit rien
Besoin de compagnie mon équilibre en dépend
Je me sens redevable de l’apport des chants
C’est une dette dont je m’acquitte quand j’te fais bouger la tête
Mes galettes sont faites pour te tailler la bavette
Eh vas-y prête l’oreille ici ça parle de nous
Et quitte à pousser le vers autant le faire debout
Je suis de ceux que le micro attire comme un aimant
Un vase communicant appelé MC communément
J’aime la proximité de mon art de rue
Et profite d’avoir les mots avant qu’un jour je ne parle plus
(Lucio Bukowski)
Des chants dans mes rêves réels, mes échecs, mes gloires
Des chants dans le barillet d’une vieille pétoire
Durant les instants fades ou les passe-temps de rade
Dans des larmes, dans des drames, dans des rames de trom
Des cantos de Dante au blues de Robert Jonhson
Les chants me hantent et je me tempère aux psaumes
J’en ai créé à mon tour
Mon talisman un vieux rock décati à mon cou
Les rimes peuvent être putes ou belles dévotes
Mes chants ne sont qu’une histoire dans celles des vôtres
Un truc entre vous et moi, une huile sur toile
Où chacun trouvera de quoi nourrir le vide sous le toit
Mélopée de la ville sur le tambour des heures
Incantation dans la gorge, la rumeur forme les coeurs
Le gospel urbain m’a pris depuis le lycée
Torche un bourbon perdu dans l’un des chants de l’Odyssée
Dans la marche, pas de concert de louanges
Un vieux jazz révolutionnaire dans les rouages
Préfère le sobre à l’opulence
Les chants de Maldoror à ceux des sirènes d’ambulance
J’compte plus les fois où ils ont sauvé mon âme
J’compte plus les soirs où ils ont braqué mon art
Trouver de l’écho chez toi dont j’ignore tout
Le temps fait signe à la fosse et la dernière note coule