Les stages, les heures sup non payées, les statuts pourris, etc ça fait déjà plusieurs décennies pourtant, avec des salaires qui permettent de moins en moins de vivre. Le souci en France c'est aussi l'intensité du travail et le manque de bienveillance et de soutien à tout niveau, des collègues à la hiérarchie.

Remarquable synthèse de Dominique Meda, toujours extrêmement intéressante dans ses propos bien illustrés par les études en sociologie. Ce qui me paraît le plus grave c'est l'immobilisme d'évolution sociale et le fait que la France soit en queue de peloton pour les conditions de travail, la reconnaissance du travail, le fait d'avoir peu de pouvoir d'amélioration, les faibles rémunérations en regard du service rendu à la société. Avec la diminution de la population active il va y avoir réellement une concurrence entre les entreprises pour attirer les travailleurs dans leurs métiers, et cela signifie en particulier qu'il faut faire entrer les femmes dans les secteurs typiquement masculins (bâtiment, métallurgie, mécanique...) Ça rejoint aussi la nécessité de pouvoir travailler plus longtemps (ne pas éjecter les séniors, moins d'efforts physiques pour pouvoir parvenir à la retraite en bonne santé.) Avis aux décideurs : il faut absolument investir et innover, aussi bien dans les techniques que dans l'organisation. On ne mènera pas le personnel avec les mêmes recettes qu'il y a trente ans, et c'est fort heureux. Les employés seront une source non négligeable de renommée (positive ou négative) et donc de la qualité des travailleurs qu'on pourra attirer, et au final de la satisfaction des clients.

Donc, on a environ 70 % des gens en France qui estiment que le travail est très important, alors même qu'il ne permet pas une bonne conciliation avec la vie perso, qu'il implique des conditions de travail insoutenables pour beaucoup, qu'il ne permet pas la mobilité sociale causée par des problèmes de rémunération et de reconnaissance. Et la conclusion de tout temps des plus privilégiés, c'est que les jeunes de chaque époque ne veulent plus travailler. Avec tous les travaux qui existent et les interventions comme celle de Dominique Méda, c'est fou que le discours ambiant consiste à affirmer des banalités infondées.

La durée du trajet domicile-travail a aussi beaucoup contribué à la dégradation de la vie au travail. Il faut dire que l'état a tout fait pour l'allonger, en subventionnant ce trajet

Nous sommes devenus des cochons dodus, dociles, débiles....retrouvons notre liberté d ' âme....la liberté est pleine de surprises. ❤

La distribution des richesses est à nouveau au coeur de l'ensemble de notre problématique sociale. Il est temps de faire payer les plus riches au niveau de leur capacité. Les deux cent dernières années ont largement démontrées que les périodes les plus fastes sont celles où les richesses ont été les mieux partagées, notamment les années soixante et soixante-dix.

Merci : c'est excellent 😅 et malheureusement pertinent 😢

je confirme à mon niveau le problème des conditions de travail. J'ai bien conscience que je travaille dans un environnement professionnel largement privilégié par rapport à la moyenne, mais il est clair qu'en 25 ans dans mon secteur (télécoms d'entreprise), les conditions de travail se sont considérablement dégradées.

Exemple type d’universitaire n’ayant qu’une vision livresque et décliniste du monde du travail. Après consultation de sa fiche Wikipedia, il apparaît effectivement que cette dame n’a aucune expérience personnelle de celui-ci, dans la vraie vie, c’est-à-dire hors secteur public ou académique. Excepté broder sur trois enquêtes statistiques qui se courent après, son discours est un tissu de bêtises. Notamment pérorer sur le fait que les conditions de travail se dégradent depuis 1980 me laisse pantois. Qu’elle commence par analyser le nombre de morts sur les chantiers du bâtiment dans les années 1950 et 1960, et les conditions des mineurs durant les années 1900 à 50, et les « petits » employés du tertiaire totalement déresponsabilisés jusque dans les années 1970 et, surtout, la condition de surexploitation et sous rémunération des femmes jusque dans les années 1990. Enfin, parler du travail comme d’une valeur (morale) est très très surprenant pour une agrégée de philo. La probité, la charité, la fraternité sont des exemples de valeurs, certainement pas le travail. Bref, son discours est pitoyable; ce qui est navrant c’est qu’elle soit haut-fonctionnaire donc à la charge du contribuable. Si elle devait prendre connaissance de mon commentaire, je me tiens à sa disposition pour lui répondre de façon encore plus étayée.

Nul! Va voir les mines de cobalt en Afrique.