Histoire du château d'Arques la bataille ( sous- titrée pour nos amis anglais en anglais et en français pour les francophones )
En 1035, le duc de Normandie Robert le Magnifique meurt en croisade. Il laisse pour héritier un enfant de 7 ans, Guillaume le Bâtard, qui va devoir affronter la révolte de ses oncles paternels: Mauger archevêque de Rouen et Guillaume, comte d'Arques.
C'est sans doute peu après 1040, Guillaume de Talou que nous appellerons Guillaume d'Arques, frère du duc de Normandie, Richard II construisit à Arques , une enceinte de pierre ovoïde avec, pour seul passage, une porte aménagée à même le mur.
Protégée par une tour porte sans doute en matériaux légers et un donjon en bois .
A peine construit, le neveu assiégera le château de son oncle félon, qui en révolte , capitulera en 1053 , après un an d'un pénible siège
En 1123 le plus jeune fils de Guillaume le conquérant devenu Henri 1er roi d' Angleterre renforce le château d'un donjon carré et d'une muraille.
Un deuxième siège intervint en 1145 lors de la querelle entre Étienne d'Angleterre et Geoffroy Plantagenêt pour la possession duché de Normandie, le deuxième nommé parvenant à s'emparer du château après avoir contraint les occupants à se rendre.
En 1204 Arques fut la dernière forteresse normande à déposer les armes devant le roi de France victorieux, Philippe Auguste qui avait, en vain, tenté de s'en emparer deux ans auparavant à Richard Cœur de Lion : c'est la dernière forteresse normande à se rendre au roi de France.
En 1355, le donjon carré est restauré , typique de l’architecture normande médiévale .
En 1367 Charles V fait faire une nouvelle porte , et un second pont-levis , à l'opposé de l'entrée principale, pour accéder plus directement à la partie de l'enceinte proche du donjon.
Pendant la guerre de cent ans, la citadelle est le lieu de nombreux affrontements, le château s'avéra imprenable, les Anglais Talbot et Warvick ne l'occupant qu'après la cession de la Normandie au traité de Troyes de 1420. .
Jeanne d'Arc y séjourna semble t'il en 1431 avant d'être livrée par le capitaine Bouteiller à Rouen, pour subir son jugement et connaître sa triste fin.
La citadelle fut définitivement reprise par le roi de France Charles
VII en 1449.
Mais le vieux château n'en avait pas pour autant fini avec la guerre. Le duc de Bourgogne Charles le Téméraire dévasta les faubourgs de Dieppe et de Arques en 1472.
Le roi François Ier effectue de fréquents séjours à Arques en 1544 et 1545 pour suivre la dernière phase des travaux du corps avancé, qui avec ses quatre tours renforcées et une plate-forme couronnant le donjon, permettait l'emploi de l'artillerie naissante.
Après les diverses transformations opérées sous le règne de François Ier, le château prit une part active aux guerres de religion qui secouèrent la France dans la seconde moitié du 16e siècle.
Le Duc de Bouillon, chassé de Dieppe par les protestants se réfugie à Arques les 5 et 6 mai 1562.
le 21 septembre 1589 , Il s'y déroula une des plus célèbre bataille de l'histoire de France.
Henri IV commencera ici sa conquête du royaume ou il livra bataille aux armées de la ligue .
Il installera une partie de ses canons dans le château pour combattre le duc de Mayenne. Avec 7000 hommes, Henri IV affronta les troupes de Ligue, fortes de 30000 piétons et cavaliers, commandées par le gros duc .
Bien que nettement inférieures en nombre, les forces d'Henri IV tenaient si fermement le château et la ville , que leurs adversaires subirent encore un échec ..
Louis XIV, âgé de neuf ans, et sa mère, la reine régente, Anne d’Autriche, visitèrent le champ de bataille et le château en 1647.
En 1688, le château fut abandonné militairement .
En 1708, Louis XIV déclare la vieille citadelle "impropre au service".
En 1753 Louis XV désaffecte la forteresse ;
Gabriel de Clieu , officier Dieppois est autorisé à prélever des pierres pour la construction de son château à Derchigny en 1763
et puis ce seront les religieuses Bernardines d'Arques 1768 et enfin tous les habitants d'Arques .
En quelques années le château est devenu une véritable carrière de pierre.
En 1836, M. Jules Reiset et Mme Reiset amateurs passionnés, l'achètent pour en assurer la pérennité.
En 1860, des petites pièces furent aménagées en musée.
En 1868, L'état en devient propriétaire pour la somme de 60000 francs-or et le classera Monument Historique seulement en 1875.
Ce petit musée existait encore à la veille de la guerre 14-18, voire même après, mais ferma définitivement en 1939.
Pendant la seconde guerre mondiale il fut occupé par l'armée allemande. Il servit de poste de surveillance avec D.C.A et un dépôt de munitions y fut même installé.
A la fin des années 70, l’électricité et l’éclairage y furent installés .
Un gardien passionné en commentait les visites.
mais les lieux furent fermés au public, en raison des risques de chute de pierres au début des années 2000.