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Vers la 19e min. - Selon Lacan, l'évolution de la psychanalyse s'est fourvoyée, notamment parce qu'elle a délaissé le concept de "pulsion de mort". De quoi s'agit-il ? Freud estime que sa théorie de la pulsion de mort rend compte de 4 catégories de phénomènes. 1. La répétition compulsive d'expériences douloureuses : des échecs, des rêves pénibles, des « névroses traumatiques ». 2. La « résistance à la guérison », que manifestent des patients durant le traitement. 3. L’agressivité, la destruction d'autrui, les guerres. 4. Les manifestations autodestructrices : le sentiment de culpabilité névrotique, le « besoin de punition », le masochisme (douleur physique ou humiliation), la dépression et la mélancolie. Cette dernière affection est pour Freud la forme la plus typique de la pulsion de mort : « On observe chez le mélancolique, une sorte de culture pure de la pulsion de mort, qui domine le sur-moi et pousse le patient à la mort physique (Gesammelte Werke, XIII 283). La version de Lacan : « La pulsion de mort, c'est le Réel en tant qu'il ne peut être pensé que comme impossible, c'est-à-dire que chaque fois qu'il montre le bout de son nez, il est impensable. Aborder à cet Impossible ne saurait constituer un espoir, puisque cet impensable, c'est la mort, dont c'est le fondement de Réel qu'elle ne puisse être pensée » (Séminaire du 16-3-1976). Ce n’est pas tout à fait la même idée 🤩. En fait, l’explication des phénomènes mentionnés par Freud est comparable à l’explication du fait que l’opium fait dormir par ce qu’il contient, à savoir : la « virtus dormitiva » chère au médecin de Molière