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Bonjour… vous ! Street Fighter 6 est cool hein ? En tout cas moi j’aime bien. On pourrait passer du temps à couvrir le jeu de superlatifs. Le premier truc qui frappe les esprits c’est son travail de fond pour rendre son expérience la plus accueillante possible. Des tutos partout, des défis et un discours adapté au langage des jeux de combat moderne accompagné de différentes options de jeu, oui, Street Fighter 6 est un modèle. Dans un second temps c’est son contenu. Pléthorique, gargantuesque, généreux, tout ça il l’est, Street Fighter semble revenir de loin après une période pas franchement glorieuse dans laquelle s’était embourbée son épisode précédent exclusif à la Playstation 4 et au PC.
Street Fighter 5 est reconnu comme étant un échec. C’est un échec pour vous, c’est un échec pour moi, c’est un échec pour Capcom qui l’a aussi très mal pris.
Pourtant c’est bizarre comme tout semblait bien se passer avant aussi. Street Fighter 4, l’épisode encore un peu avant, était venu redorer le blason d’une license qui avaient eu tendance à s’enfermer sur elle même et son public résolument hardcore. J’ai beau adorer Street Fighter 3 de tout mon être au point de caser de ses musiques partout où je peux, force est de reconnaître que par la maîtrise qu’il réclame pour s’amuser un peu, la licence allait droit dans un mur.
Attention toutefois, Street Fighter 4 était loin d’être le jeu de l’ouverture que l’on s’imagine. Sur un plan technique il est certes dépouillé de certaines de ses mécaniques les plus compliquées, le jeu n’en demeure pas moins un des plus rigoureux. Street Fighter 4 demande de l’investissement et du temps. Mais Street Fighter 4 c’est aussi le projet d’un homme charismatique. Celui qui va sortir la licence de l’ombre dans laquelle elle s’est placée toute seule : Yoshinori Ono. Promesse d’une remise en avant, retour au source et fibre nostalgique Street Fighter 2… et arcade. Street Fighter 4 c’est un très bon jeu né d’un miracle : cette envie de bien faire les choses qui mettait Ono, faiseur d’idée, et son équipe, sur la même longueur d’onde, porté par d’autres tête très connues elles aussi responsables de l’équilibre incroyable sur lequel se tient le jeu, comme son directeur Takashi Tsukamoto, et son producteur, Jun Takeuchi, . Un équilibre précaire qui ne demandait qu’à vaciller mais qui va propulser le bonhomme en tant que monsieur jeux de combat chez Capcom, parce qu’il en deviendra le symbole de sa réussite inespérée. Ce qu’on sait moins c’est que le bonhomme avait des idées, parlait beaucoup et laissait ses équipes réparer les pots cassés en essayant, in extremis, d’ajouter les choses annoncées la veille, sortie du chapeau de Yoshinori Ono.
Ce dont on parle un peu moins c’est qu’entre Street Fighter 4 et 5 il s’est passé du temps… et des jeux. Street 4 n’aura été que l’éclair de lucidité d’Ono.
Entre temps on a eu Street Fighter X Tekken, un échec dramatique dans lequel Capcom a énormément injecté d’argent pour aucun retour sur investissement. Un projet ambitieux dont le pendant inverse était initialement prévu, Tekken X Street Fighter, mais dont le désamour des joueurs a laissé le jeu tomber dans l’oubli. Reste de ce projet… Akuma dans Tekken 7. Également Marvel vs Capcom Infinite dont la sortie aura été on ne peut plus mitigée. Bon, pas besoin de vous faire un dessin. Street Fighter 5 porte alors sur ses épaules le poids des échecs et l’obstination de Ono. Il se pense sauveur de Street Fighter depuis le 4, le seul à même de comprendre la licence et d’en faire quelque chose, quand bien même son entourage tente vainement de lui porter conseil…
Et Street Fighter 5, aujourd’hui c’est très bien ! Attendez, quoi ?
0:00 Introduction
4:21 Développement : C'est compliqué
8:51 Lancement désastreux : Il y a un problème
20:29 Préparer l'avenir sans Ono
26:26 Conclusion
Sources :
La cartouche (Podcast) : www.blueprint.pm/la-cartouche...
à propos du départ de Yoshinori Ono : tinyurl.com/4mrdnbpb
Forbes à propos de l'état de SF5 à sa sortie : tinyurl.com/y9a8uh7h
Brian_F à propos du Buffer : tinyurl.com/ywd4r8yt
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