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Avant que la Grande Guerre ne commence, la France se retrouve dans une véritable course à l’armement comme beaucoup de pays européens. On cherche à développer l’artillerie et les armes automatiques lourdes qui seront énormément utilisées lors de la guerre avec des résultats dévastateurs. Cette priorité donnée à l’armement lourd est en partie liée à la guerre Russo-Japonaise de 1904 à 1905. Ce conflit a été la première guerre qui a montré la redoutable efficacité des armes automatiques et les différents observateurs européens ont remonté l’information à leur Etats-Majors respectifs.
La France suit donc les recommandations de ses observateurs et va développer des pièces d’artilleries et des mitrailleuses notamment la Mitrailleuse Saint-Etienne modèle 1907. Mais avec le début de la guerre, la France est un des premiers belligérants à se rendre compte de l’utilité d’avoir une arme-automatique relativement légère pouvant rapidement se positionner pour fournir un tir soutenu. Or aucune arme automatique de l’époque est assez légère et maniable pour répondre à ce besoin, il faut donc concevoir une nouvelle arme et c’est ainsi que débute l’histoire du fusil-mitrailleur Chauchat.
On organise donc dès 1915 une commission technique pour concevoir ce nouveau fusil-mitrailleur et le rendre opérationnel le plus vite possible. Ce sont les membres de cette commission qui vont donner le nom à cette nouvelle arme car elle est composée du Colonel Louis Chauchat, de l’ingénieur Charles Sutter et de Paul Ribeyrolles ingénieur et directeur de l’usine de Cycles Gladiator d’où l’acronyme CSRG pour Chauchat, Sutter, Ribeyrolles et Gladiator mais l’arme sera très rapidement désignée simplement Chauchat.
En moins d’un an, soit le 8 mars 1916, le Fusil-Mitrailleur Modèle 1915 CSRG rentre en service. Et ce seront plus de 225 000 fusils-mitrailleurs qui seront produits entre 1916 et 1918.
Les premiers retours sont mitigés, certes le rôle de l’arme est correct et propose un véritable atout stratégique pour les soldats mais le Chauchat n’est pas adapté à la guerre de tranché. Son mécanisme et son chargeur ouvert sur les côtés s’accommodent très mal de la boue et l’arme souffrent de beaucoup de problèmes de fiabilité.
La mauvaise réputation du Chauchat s’appuyait certes sur des défauts de conception mais il faut absolument prendre en compte son développement qui a duré moins d’un an et qui ne pouvait donc pas prendre en compte les conditions de combat dans les tranchés.
C’est un fusil-mitrailleur perfectible mais il faut saluer la « clairvoyance » de l’armée française pour le développement du concept même de fusil-mitrailleur, concept qui sera repris par les autres pays que vers la fin de la guerre ou même après.
Histoire 00:00
Détails 04:27
Mécanisme 07:22
Conclusion 08:32
#Chauchat #WW1 #8mmLebel