En islam, le mariage est fortement recommandé. Il est même « obligatoire » à certains égards et a une valeur sacrée. D’après Anas (qu’Allah l’agrée), le prophète Mohammad (PSL) a dit : lorsque le serviteur se marie, il a certes complété la moitié de sa religion… Mais, le mariage n’empêche pas le divorce (bien qu’il soit méprisable). D’ailleurs, le divorce est licite, parfois « obligatoire », pour les musulmans. Mais, quels sont les fondements du mariage et du divorce ?
Dans un entretien accordé à Guineematin.com vendredi dernier, Elhadj Mansour Fadiga, grand Imam de la mosquée Bilâl et doyen des imams de Guinée, a apporté des réponses à cette interrogation. Ce guide religieux soutient que le mariage est une prescription divine et une forte recommandation du prophète Mohammad (PSL).
« L'islam, voici la religion qui a beaucoup excité et invité les fidèles (hommes et femmes) à se marier. Plusieurs versets du saint Coran nous ont exhortés, nous ont même recommandés, à se marier. Le bon Dieu nous dit aussi dans le saint Coran, épousez parmi celles qui vous plaisent des femmes. Donc, plusieurs versets du saint Coran nous ont invités, si on n'en a les moyens, à se marier. Le prophète (psl) nous a exhortés au mariage en disant : oh vous les jeunes, celui qui a les possibilités de se marier, il faut qu'il se marie. Épousez les jeunes ou les jeunes femmes qui sont aimables chez vous et qui peuvent vous faire des enfants. Ça, c'est avec votre grand nombre que je vais me glorifier le jour de la résurrection. Donc, voici la position de l'islam pour le mariage. Pour quelqu'un qui a les moyens de se marier, pendant qu'il ne peut rester sans les femmes, il est obligatoire de se marier. Pour une femme qui ne peut pas faire d'enfants par sa vieillesse ou bien elle ne peut avoir envie de relations intimes avec un homme, le mariage est une Sounna et non une obligation. Mais, si c'est le contraire, elle est obligée de se marier. L'homme qui ne peut satisfaire la femme par sa vieillesse ou par maladie, parlant des relations intimes, pour lui le mariage est interdit », a indiqué Elhadj Mansour Fadiga.
S’agissant du divorce, le doyen des imams de Guinée soutient qu’il est à la fois « licite » et méprisable. Il assure que l’islam n’encourage pas le divorce, mais il faut l’appliquer quand il s’impose.
« S'il y a des problèmes entre un homme et son épouse, il faut d'abord faire intervenir un sage de la famille de l'homme et un autre de la famille de la femme pour régler les problèmes à l'amiable. Si on n’arrive pas à amener les deux à se mettre d'accord, l'islam a autorisé l'homme à divorcer. Mais, le divorce, c'est avec des étapes. Si l'homme ne veut pas de son épouse, l'islam dit qu'il doit trouvé deux témoins à qui il va dire qu'il ne veut plus de son épouse. À partir de l'instant, la femme là va rester dans son foyer conjugal à la charge de son époux divorcé pendant trois, pour qu'elle arrive à voir les règles trois fois dans son foyer conjugal. Si elle arrive à voir ses règles 3 fois sans que l'homme ne change d'avis, il n'a pas regretté, le divorce est consommé. C'est en ce moment qu'elle va rejoindre ses parents. Après que le divorce est consommé, elle est partie chez ses parents, l'homme regrette, ou bien il a trouvé des hommes qui l'ont beaucoup conseillé, il veut maintenant revenir à sa femme après trois mois, il est obligé encore de payer la dote pour une deuxième fois pour la remarier. Si les deux font le divorce de cette façon pendant 3 fois, l'homme ne peut plus se remarier à cette femme à moins que la femme se remarie avec un homme et divorce de la même façon avec ce dernier pour que le premier époux se remarie avec elle pour une 4ème fois. Tout ça parce que l'islam n'a pas rendue le divorce illicite, mais licite mépris par Dieu. Le prophète Mohamed (PSL) a dit que le licite le plus méprisé par Dieu, c'est le divorce. Dans un hadith, le prophète Mohamed (PSL) dit : épousez, mais ne divorcez pas. Allah n'aime pas les hommes qui goûtent et abandonnent. Tout ça veut dire que l'islam n'encourage pas le divorce. Mais, puisque c'est devenu parfois en quelque sorte la solution amère, mais qui peut arranger les deux, ou bien peut arranger l'homme, ça s'impose », a indiqué Elhadj Mansour Fadiga.