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NewsJardinTV, la chaîne qui, avec vous, partage à 100 % la passion des plantes, des jardins, de la botanique, de la nature et du jardinage, est heureuse de vous accueillir dans la véranda de Nicole et Patrick Mioulane, pour le numéro 298 de son émission « Le Quotidien du Jardin ».
Paravana K2 nous pose la question suivante :
Je voudrais savoir si le lin de Nouvelle-Zélande pourrait supporter le climat de l’Allier car j’adore cette plante. Merci de lui consacrer une vidéo.
Le lin de Nouvelle-Zélande est une plante assez frileuse. Il tolère de -7 à -10 °C en sol sec durant une courte période. Hormis dans les régions du littoral, il est prudent de le protéger en hiver sous un paillis bien aéré.
« Lin de Nouvelle-Zélande » est le nom commun des plantes du genre Phormium (Asphodélacées), qui vient du grec ancien signifiant « panier », allusion à l’un des nombreux usages de la plante par les maoris qui en tissaient aussi des vêtements ou en faisaient des cordages et des voiles.
Bien que les Phormium soient dénommés lin de Nouvelle-Zélande car leurs feuilles produisent de longues fibres imperméables, qui ont joué un rôle important dans la culture, l'histoire et l'économie de la Nouvelle-Zélande, avant l’arrivée des Européens, ils ne sont pas du tout apparentés au lin textile cultivé dans l'hémisphère nord (Linum usitatissimum).
Les Phormium sont des plantes vivace qui développent une grosse touffe de longues feuilles persistantes ensiformes (en forme d’épée), repliées en V à la base, qui peuvent atteindre 3 m de long.
En été, les hampes florales rigides qui peuvent mesurer jusqu'à 5 m de long, sont terminées par des panicules dressées composées de fleurs en forme de tube incurvé à six tépales, qui deviennent rouge vif à maturité.
Ces fleurs produisent de grandes quantités de nectar qui attirent tous les oiseaux nectarifères tels que le très joli méliphage tui (Prosthemadera novaeseelandiae) une espèce endémique. Les capsules qui se développent après la pollinisation contiennent des centaines de graines qui sont largement dispersées par le vent.
Le genre Phormium ne compte que deux espèces d’aspect très voisin.
• Phormium tenax se rencontre en Nouvelle-Zélande et dans l'île Norfolk qui appartient à l’Australie. La plante forme une imposante touffe de feuilles dressées, raides, qui peut atteindre 3 m de haut.
La hampe florale s’élève jusqu’à 5 m, portant des panicules rouge pourpré, composées de fleurs tubulaires de 3 à 5 cm de long, rouge terne et fortement recourbées.
• Phormium colensoi est couramment présenté par les horticulteurs sous le nom (invalide) de Phormium cookianum. Il est endémique de Nouvelle-Zélande où on l’appelle « lin de montagne ». Plus petit que l’espèce précédente (en moyenne de 1 m à 1,50 m, maximum 2 m), Phormium colensoi a des feuilles arquées et une hampe florale beaucoup plus courte (de 1 à 2 m). Les tépales internes sont vert jaunâtre et les tépales externes jaunes à rouges.
Contrairement à celles de Phormium tenax, Les capsules de P. colensoi, sont tordues, pendantes et peuvent être deux fois plus longues (jusqu'à 20 cm) Elles renferment de nombreuses graines noires et brillantes, plates avec les bords froncés.
Les deux espèces se croisent facilement et l’on peut trouver aujourd’hui dans le commerce une centaine de cultivars. Les hybrides les plus colorés ont des caractères instables. Le même cultivar peut changer de forme et de couleur suivant le sol, l’exposition, le climat. On observe aussi une forte tendance à retourner au type : les feuilles vertes ou bronze remplaçant peu à peu les feuilles panachées. Pour éviter cela, il faut couper les feuilles non panachées dès leur apparition.
Cultivez les Phormium à exposition chaude et ensoleillée, dans un sol fertile, frais (n’hésitez pas à arroser par temps chaud) mais bien drainé. En été, il est bon de pailler le pied des jeunes Phormium pour garder de la fraîcheur à leur pied.
Phormium tenax est une plante côtière qui joue un rôle protecteur important dans la reproduction du manchot antipode (Megadyptes antipodes), une espèce classée « en danger » par l’UICN qui trouve un abri protecteur pour son nid dans la végétation généreuse du lin de Nouvelle-Zélande..
Les feuilles sécrètent des composés organiques (cucurbitacines) qui comptent parmi les plus amères qui soient. Elles ont des propriétés irritantes et peuvent s’avérer toxiques pour certains animaux et notamment les herbivores et les rongeurs.
Merci d’avoir suivi cette émission journalière. Nous espérons que ce court intermède vidéo vous aura plu. Toute l’équipe de NewsJardinTV vous souhaite de passer une excellente soirée et vous donne rendez-vous demain dès 19 heures pour une nouvelle émission : « LE QUOTIDIEN DU JARDIN ». C’est sur NewsJardinTV et nulle part ailleurs !
Dans la prochaine émission, Patrick répondra à cette question :
Je souhaiterai créer un jardin japonais. Quels sont les éléments décoratifs et les plantes incontournables pour réussir ?