A quand le départ de tous ces responsables encore vivants pour votre CPI ?

Merci à vous d'organiser un échange entre Mr DUCLERT et Mr VEDRINE (gardien vétilleux de ma mémoire du PR Mitterrand) svp !

La mission Turquoise n'avait pas comme but premier la protection des victimes mais était un moyen que s'était donné la France de contrer le FPR et de rétablir le pouvoir Hutu ami et francophone sous des motifs humanitaires. Le déroulement des opérations le prouve. Le FPR s'est montré trop efficace militairement et la France a finalement jugé qu'un conflit ouvert contre le FPR aurait été trop couteux diplomatiquement, moralement et militairement. Il a donc fallu faire tout pour protéger les génocidaires qui restaient bien armés (ce qui représentait sans doute un second objectif - On aurait même fourni des munitions via le Zaïre à cette armée en déroute). L'objectif humanitaire de protection des victimes a été laissé aux militaires sur place qui se sont rendu compte du désastre et qui ont pu parfois agir avec humanité. Il est bien entendu qu'aucun soldat français sur place n'a participé activement au génocide et ils ont généralement obéi aux ordres. Les dirigeants militaires avaient certainement reçu leurs ordres aussi. Quant à arrêter les tueurs et leurs ''patrons'', il ne pouvait en être question car la France croyait encore à un revirement militaire possible contre ces ''étrangers'' anglophones. La catastrophe dure encore aujourd'hui puisque toute la région riche en minerais est encore déstabilisée. Mon copain ''instructeur'' de l'armée française sans uniforme avec qui je buvais des bières en fin de journée à Kigali a sans doute pu, comme ses copains barbouzes rentrer en France. Le rapport Duclert est, à mon avis, un premier pas vers la vérité. Le rôle du président français et de son entourage reste à être soumis au TPI.

En avril 1994, j’étais au Rwanda pour le compte d’une société multinationale. Les choses n’étaient pas claires. Une armée Tutsis était casernée dans les bâtiments du parlement. Des soldats belges se promenaient en ville et tout semblait calme car les dirigeants des différentes factions discutaient d’accords inter ethniques à Arusha. Ministres français et belges, naïfs, venaient rencontrer le président acculé à négocier contre l’avis de son entourage radical. Pour ma part, je buvais quelques bières, après la journée de travail, avec un barbouse militaire français qui n’hésitait pas à me parler, avec un peu de gène, de son rôle consistant à entraîner les rwandais, pas toujours des militaires, aussi au combat au corps à corps. Il ne m’a jamais chiffré le nombre de militaires français sans uniformes mais il me disait être intégré dans une organisation paramilitaire. Manifestement, il n’était pas le seul sous-officier détaché de l’armée française. N’avait-on pas prétendu que l’armée rwandaise avait même sollicité un général français comme commandant suprême quelques années auparavant. Les relations entre rwandais au pouvoir et français paraissaient intimes. Lors de l’offensive en 1990 d’expatriés tutsis, des soldats français montaient au front en camion en étant ‘’camouflés’’ en soldats noirs mais on voyait de la peau blanche sur leur cou et autour de leurs yeux. Les choses allaient pour le mieux entre les futurs génocidaires au pouvoir et la France mais, effectivement, au départ, cela ne devait aucunement favoriser un génocide. La langue comme la culture française restait bien implantées au Rwanda face aux anglophones Tutsis venant d’Ouganda. Les choses devaient rester inchangées et la France avait choisi son camp pour cela. Des bruits couraient parmi les expats qu’un avion avait fourni une pleine cargaison de machettes et, de temps à autre, le directeur rwandais de l’entreprise où je travaillais envoyait la voiture me chercher à la maison une ou deux heures plus tard : J’ignorais qu’Il y avait eu des massacres lors des manifestations et pourtant, la vue d’une voiture criblée de balles dans un fossé n’était pas si rare. Les expatriés n’ignoraient pas que de nombreux massacres de Tutsis avaient lieu à intervalles réguliers depuis des décennies mais de façon plus ou moins cachée. Chacun considérait cela comme une dramatique fatalité impossible à changer chez ces gens considérés comme ‘’rustiques’’. En fait, on dressait la population contre les belges pour les chasser du pays. Quelques jours avant le déclenchement de la guerre civile, la tension était à son comble même à la radio. Un ami rwandais de mon épouse juste arrivée d'Europe lui a dit que ce n’était vraiment pas le moment… Quelques jours après le début des massacres, nous avons été rapatriés mais je regretterai toujours que les nombreux soldats belges et français sur place soient restés passifs alors que leur engagement aurait pu sauver de nombreuses vies. Le président du parlement rwandais avec qui je prenais parfois le thé ainsi que quelques dirigeants d’entreprises ont, comme apposant politique, été bien évidemment massacrés. Les français étaient là initialement et fermement pour sauver le régime. Je suis rentré à Bruxelles, écœuré et je regrette de ne pas avoir entrepris des actions pour tenter de mobiliser contre le génocide dont on parlait dans les médias. La France a alors organisé son intervention Turquoise pour récupérer ses barbouses et pour tenter de sauver ses alliés armés en déroute. Vingt ans plus tard, la région paye encore cette décision et la France a aussi perdu son fief francophone. Et un million de morts au moins. . .

Ca me fait penser au taxi Hutu que j ai pris ....un matin (evidemment)... Discution sans commentaire...

rapport ambiguë !!!

Il n' y avait pas d' enjeux économiques, donc on les a laissés s' étriper. C' est trop tard maintenant

ça été toujours la politique de la France le dit on diviser pour régner par conséquence crée la guerre civile

Monsieur tu devrai demander à ton gouvernement de demander pardon aux rwandais que vous avez tué au lieu de dire n'importe quoi. Pourquoi tu n'as pas confirmé que la France a participé au génocide ? Il faut assumer vos actes