11 juillet 1194. Ortolana est sur le point de mettre au monde une petite fille qu'on prénommera Claire. Soudain, elle entend une voix : "Ne crains rien. Tu vas donner avec bonheur à la terre une lumière brillante qui en dissipera les ténèbres". Elle trouve la force de sourire. C'est qu'elle connaît la légende qui dit que le prénom d'Ortolana signifie en latin "jardinière" et qu'en conséquence, elle doit engendrer une plante très belle et très fertile. Ainsi vit le jour celle qui laissera son empreinte sous le nom de sainte Claire, la petite plante de François d'Assise.
Véritable chevalière de la pauvreté - pauvreté qui allait vite devenir la pierre angulaire de son existence - Claire d'Assise est une femme exceptionnelle dont la vie est un roman. Un roman d'amour entre deux êtres que Dieu réunit pour en faire l'un des plus beaux "couples spirituels" de tous les temps : sainte Claire et saint François d'Assise. Claire était née mystique, François l'était devenu. Mais, symboles de l'enthousiasme et de l'intelligence pour une foi partagée, ils furent - qui l'ignore encore ? - à la base de la création de l'OEuvre des Pauvres Dames qui prendront le nom de Clarisses.
Marcher sur les pas de sainte Claire, c'est donc aussi marcher sur les pas de saint François d'Assise. C'est pourquoi la place qu'occupe le Poverello dans ce film, tourné sur les lieux mêmes où naquit, vécut et mourut notre sainte, est prépondérante. Souvenons-nous. "Il semblerait, a-t-on dit, qu'en François le Christ s'incarnât pour se rapprocher de Claire".
Claire, qui comprit avant même de l'avoir rencontré que François était l'intercesseur entre elle et l'époux divin. Claire, la Vierge d'Assise, petite plante devenue arbre puissant dont la cime se perd dans l'infinie pureté d'un ciel éternellement bleu. Comme le ciel de l'Ombrie, berceau de sainte Claire d'Assise.
Réalisateur : Armand Isnard