Visite de l'exploitation du GAEC de CHEMINADE à Ribennes en Lozère (48)
Alors que le Salon International de l’Agriculture vient d’ouvrir ses portes, la Chambre d'agriculture de la Lozère a convié Madame la Préfète, Valérie HASTCH, dans une exploitation, et ce afin de lui présenter le savoir faire départemental mais aussi évoquer les sujets importants pour la profession.
Et c’est dans une ambiance chaleureuse que nous nous sommes rendus dans le GAEC de Cheminades. Créé en 2011 par les époux Claudine et Louis SEGUIN, rejoints en 2017 par Pierre Monteil. C’est un GAEC aux 130 vaches allaitantes de race Aubrac, doté une bergerie aux 190 brebis de race BMC, La Blanche du Massif central. Une exploitation résolument tournée vers l’avenir avec notamment plus de 500 panneaux solaires installés sur le toit pour une exploitation moderne et rationnelle. Cette visite fut l’occasion de faire un état des lieux de l’agriculture Lozérienne, mais aussi d’évoquer les projets innovants et avancés significatives sans occulter les quelques points d’inquiétude comme les problèmes climatiques ou encore la présence de loups sur le territoire.
On ne compte pas moins de 1070 élevages spécialisés dans la filière viande bovine avec 39 000 têtes de race Aubrac sur les 54 000 que compte le cheptel départemental. Pour ce qui concerne la filière viande ovine, on dénombre 340 élevages aux 69000 brebis en race BMC entre autre.
Enfin pour la filière laitière ce sont 350 élevages aux 14 000 vaches et 210 élevages avec 69000 brebis et plus modestement la filière laitière caprine compte 66 élevages spécialisés dont 19 laitiers avec 6200 chèvres.
Une très grande qualité et un savoir faire reconnu caractérise les productions Lozérienne, à savoir que 30% de la production est sous signe officiel de qualité, 15% des élevages sont orientés « circuits courts » et 10% de la production totale est BIO.
Parmi les multiples enjeux de l’élevage en zone montagne il y a la valorisation les animaux. Et justement la filière souhaite de reprendre en main leur commercialisation, un projet de construction d’un marché à cadran est envisagé afin de mieux structurer la filière et accroître les plus-valus en faveur des éleveurs. L’estimation table sur la vente de 400 animaux par jour de marché. Malgré son essor, la race bovine Aubrac reste la seule grande race à viande sans cotation officielle. Le marché à cadran permettra d’établir une cotation destinée à tous les producteurs d’Aubrac en France. Cette création aura de ce fait des retombées positives sur tout le département.
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