En France, depuis le début du XXe siècle, plus de 70% des milieux humides ont disparu.
Pourtant ce sont des écosystèmes indispensables pour notre environnement. Réservoirs de biodiversité, elles fournissent l’eau et les ressources pour un nombre incalculable d’espèces de plantes et d’animaux. Ce sont des Capteurs de carbone et des filtres naturels, elles rendent à l'homme d’immenses services. La France a ratifié en octobre 1986 la Convention internationale de ramsar qui a pour objet de recenser et protéger des zones humides remarquables.
La zone humide des Sagnes d’opoul a été labellisée en 2017. Ici au nord du département des Pyrénées-Orientales , les Sagnes d'Opoul sont alimentée en eau douce depuis les Corbières par les résurgences de Font-Estramar et Font-Dame. Mais dans les années 70, l’ouverture des Graux sur le littoral ont favorisé l’entrée d’eau de mer dans l’étang entrainant ainsi la salinisation du marais. De plus, 2 piscicultures installées sur le site, canalisent l’eau douce qui est alors redirigée vers l’étang sans passer par les Sagnes. La roselière est en danger. Le temps et le manque d’entretien ont fini par boucher les canaux nécessaires au fonctionnement de la zone humide. Il faut donc les curer pour restaurer les transferts d’eau douce…mais les engins mécanique ne pourront pas passer partout… Dans les années 80, l’élevage est abandonné sur le secteur, les prés salés ne sont plus entretenus. Le milieu se referme. Aujourd’hui, il faut donc gyrobroyer la parcelle. La zone humide des Sagnes d’OPOUL reste fragile. Une espèce invasive, le ragondin, est venu perturber les équilibres écologiques et même mettre à mal l’étanchéité des bassins de rétention d’eau douce
De nombreuses espèces d’oiseaux s'installent ou font étape sur la zone humide. Chaque printemps le site est honoré par la présence discrète d’une espèce très menacée en Europe, le butor étoilé, petit héron nicheur des Sagnes. C’est au petit matin que l’oiseau marque son territoire par son chant caractéristique proche d’une corne de brume. Moment parfait pour le recenser. Pour évaluer la portée des aménagements, on peut en mesurer leur impact sur la biodiversité. Le suivi par bagage des populations de passereaux présentes sur le site est un de ces outils, riche d’enseignement.