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D'une manière générale, la vie d'un être humain est loin d'être un long fleuve tranquille. Ainsi, il n'est pas rare que certains épisodes soient plus problématiques que d'autres. Lorsqu'un choc émotionnel se produit, c'est tout l'équilibre psychologique qui est ainsi perturbé. Que le traumatisme soit consécutif à une rupture sentimentale, un licenciement, un deuil ou bien encore un accident, celui-ci provoque bien souvent dans son sillage des conséquences sur le plan de la santé physique et mentale. Parmi ces conséquences, les acouphènes font un peu figure d'OVNI. Comment diable un choc émotionnel pourrait-il déclencher un son fantôme aussi toxique ? Eh bien, il s'avère que d'un point de vue neurologique, notre cortex auditif qui traite les sons est étroitement lié à notre système limbique qui traite, lui, les émotions. En d'autres termes, l'émotion a une incidence sur l'audition. Plusieurs études cliniques ont ainsi démontré que les états de stress, d'anxiété, de détresse, de colère et de dépression avaient des répercutions directes sur la perception des acouphènes. En somme, notre cerveau émotionnel joue un rôle RHÉOSTATIQUE, c'est à dire qu'il est capable de faire varier l'intensité de l'acouphène, un peu comme une résistance est capable de faire varier un courant électrique. Il faut savoir qu'en temps normal, notre cerveau opère comme un filtre en ne laissant passer qu'une infime partie des informations sensorielles. En présence d'un choc émotionnel, ce travail de filtrage est perturbé. Les informations sensorielles provenant du système auditif nous parviennent alors en trop grande quantité. C'est la raison pour laquelle, comme nous le verrons dans ce sujet-expert, il est judicieux d'apaiser le terrain émotionnel du patient pour réduire la parasitage acouphénique.