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NewsJardinTV, la chaîne passion des plantes, des jardins, de la botanique, de la nature et du jardinage, est heureuse de vous proposer le numéro 195 de son émission journalière : « Le Quotidien du Jardin ».
Patrick Mioulane, le rédacteur en chef de NewsJardinTV, répond à notre abonnée Habibi qui nous pose la question suivante :
Est-il possible de cultiver une langue de belle-mère dans un jardin de la région Niçoise ? J’en ai une en pot, mais la plante semble un peu molle…?
Attention aux noms vernaculaires qui sont toujours ambigus. « langue de belle-mère » désigne au moins deux plantes :
• Aspidistra elatior, plante que nous vous avons présentée dans notre émission Le Quotidien du Jardin numéro 173 : studio.kzfaq.infoQldC... . C’est une plante qui peut réussir sans problème en pleine terre dans la plupart des régions de France dont les hivers ne sont pas trop rudes. Elle tient autour de -8 à -10 °C avec une petite protection.
Mais la plante qui est le plus couramment désignée sous ce nom facétieux de « langue de belle-mère », est la sansévière. Je vous donne d’abord son nom commun parce que, sur le plan botanique, la plant a connu un spectaculaire changement de patronyme dont voici l’histoire…
Le genre Sansevieria a été créé en 1794 par le botaniste suédois et grand voyageur Carl Peter Thunberg (1743 - 1828). Il a dédié la plante à Raimondo di Sangro (1710-1776), prince de San Severo, une ville d’Italie de la région des Pouilles.
Le genre Sansevieria a vécu sans problème jusqu’en 2017, date à laquelle des travaux phylogénétiques conduits par le botaniste et taxonomiste anglais David John Mabberley (né en 1948) on fait disparaître le genre Sansevieria et ses quelque 99 taxons pour l’intégrer parmi les Dracaena. Cela peut sembler bizarre mais c’est toute la subtilité et la complexité du classement phylogénétique.
Ce genre Dracaena avait été créé en 1767 par un botaniste italien Domenico Agostino Vandelli (1735 - 1816)
Mais ce n’est pas tout parce que la plant a voyagé de famille en famille. D’abord classée dans les Liliacées, elle est passée par les Ruscacées (famille invalide depuis 2009) pour terminer aujourd’hui chez les Asparagacées, ce qui fait de la sansévière une petite cousine des asperges !
L’espèce de sansévière la plus couramment cultivée est Dracaena trifasciata, plante originaire des zones semi arides d’Afrique (surtout en Éthiopie). C’est une plante vivace rhizomateuse qui développe une touffe de feuilles sans tiges (acaules), coriaces, lancéolées.
Les plantes adultes portent des hampes florales dressées, couvertes de petites corolles blanc verdâtre, assez jolies et agréablement parfumées, mais éphémères.
On apprécie surtout Dracaena trifasciata var. laurentii aux longues feuilles coriaces bordées de jaune vif qui peuvent atteindre 1,50 m de haut.
Plus modeste, mais très esthétique, le cultivar ‘Hahnii’ est une forme plus petite à feuillage vert foncé qui se développe en rosette, d’où parfois son nom populaire de ‘nid d’oiseau’. ‘Golden Hahnii’ est largement panaché de jaune. ‘Moonshine’ au port trapu mesure 30 cm de haut avec des feuilles de 7 à 10 cm de large, vert très pâle bordé d’un liseré sombre.
La sansevière est réputée « increvable », car c’est une des plantes qui supporte le mieux la sécheresse atmosphérique de la maison. Elle accepte aussi les pièces mal éclairées même si elle se plaît beaucoup mieux dans une ambiance lumineuse y compris au soleil direct.
Il faut arroser parcimonieusement (pas plus d’une fois par semaine), la plante supportant fort bien la sécheresse, mais craignant par dessus tout l’excès d’humidité. Trop d’eau est d’ailleurs le seul moyen de faire péricliter un Sansevieria. Évitez par exemple de placer la plante dans un cache-pot. Un apport d’eau mensuel en hiver est suffisant.
Dépoussiérez régulièrement les feuilles, mais n’utilisez pas de lustrant.
Un mélange à parts égales de sable, terreau et terre de jardin légère convient bien. Il faut prévoir un bon drainage au fond du pot (une couche de 3 cm de billes d’argile expansée par exemple). Un rempotage tous les deux ans est conseillé en raison de la puissance du système racinaire et des rhizomes.
Un apport mensuel d’engrais pour cactées et plantes grasses est suffisant entre avril et octobre. Un feuillage pâle signale un besoin d’engrais ou de rempotage. Attention, une fertilisation excessive provoque un ramollissement de la plante. Le Sansevieria apprécie un hivernage au sec, sans fertilisation.
Merci d’avoir suivi cette émission. Nous espérons que notre vidéo vous aura plu. Notre équipe vous souhaite de passer d’agréables moments et vous donne rendez-vous dès lundi à partir de 19 h pour un nouveau numéro de notre émission « LE QUOTIDIEN DU JARDIN ». C’est sur NewsJardinTV et nulle part ailleurs !
Patrick répondra à cette question :
Est-ce que le fenouil et l’aneth sont de noms différents pour la même plante car je ne vois pas la différence. Merci de me renseigner…