connaissez-vous le contexte historique de ce film??? on se le demande. Le personnel est polonais et non juif. Vous utilisez un ton assez curieux pour parler de ce film. Dommage!

ce qui est marquant, c'est que tout est suggéré. Tout se passe hors cadre avec effectivement comme message principal la banalisation de la violence. Les 2 minutes du début dans le noir met mal à l'aise, les sous titres de la musique au piano met mal à l'aise (car il y a l'innocence de la fille qui joue, elle ne sait pas ce qu'elle joue), la grand-mère qui se réveille de sa sieste et qui respire la mort dans l'air, qui respire les cendres et qui est donc aussi dans le mal-être. Les plans cutés qui suivent une servante qui se met en 4 pour un verre de schnaps, qui lavent les bottes de cendres, de sang etc... (D'ailleurs, on retrouve la thématique des cendres dans under the skin...). Je n'ai pas vu Birth, ça m'intéresserait de le voir un jour mais en tous cas, Glazer est un grand réalisateur qui fait dans le détail.

Un film intéressant. L'utilisation des sons est très percutante et innovante pour le sujet abordé, elle ouvre la possibilité d'une expérience personnelle de ce qui se passe au-delà des murs. Après avoir vu plusieurs critiques ici sur KZfaq, je m'attendais à beaucoup plus de la part de La Zone d'Intérêt. Beaucoup de métaphores puissantes dans le film, je dois l'admettre. En ce qui concerne ce qu’Hannah Arendt a écrit sur la banalité du mal, Jonathan Glazer a vraiment réussi à traduire de manière excellente le terme créé par Arendt. Dans des détails comme l'amour inconditionnel de Höss pour les animaux constitue un contrepoint effrayant à la froideur avec laquelle il exécute des centaines d'êtres humains. Nous, spectateurs, avons eu la chance de suivre tout cela en peu de temps dans la vie du commandant et de sa famille. Ce qui est troublant, c’est que toute cette horreur a duré de nombreuses années ! Hedwige dit que lui a fallu 3 ans pour créer le jardin. Il y a eu de nombreux étés et hivers où des trains remplis de Juifs arrivaient là-bas et dans d'autres camps, pas plus de 6 millions d'êtres humains ont été détruits en une petite fraction de temps, ce fut une longue extermination qui a duré des années ! L'épouse essayant le manteau de fourrure d'une prisonnière juive, trouvant du rouge à lèvres que la pauvre femme avait dû cacher dans l'une des poches du manteau. La terreur et l'angoisse des servantes du couple nazi. La vie et la mort y sont sur un fil. Le fils joue avec les dents arrachées aux prisonniers juifs. La froideur du couple est très claire dans le fait que le mari trompe sa femme avec une autre femme (qui semble être juive) et que la femme du commandant le trompe également avec le jardinier juif (dans la serre). L'un des dialogues les plus effrayants est celui de la mère d'Hedwige, qui, marchant et admirant le jardin, dit : « Une de mes voisines juives doit être à l'intérieur [du camp de concentration]. J'avais une passion pour les rideaux de sa maison mais je ne les ai pas achetés aux enchères. Elle avait l'air d'une femme honnête, mais qui sait ce qu'elle préparait, avec les autres, des plans bolcheviques. » La majorité a pris possession de tout ce qui avait été laissé par les Juifs. Selon certaines informations, un grand nombre de Juifs auraient été tués peu après la fin de la guerre. Ils pensaient que ce serait un retour en toute sécurité dans leur ville natale, dans leur foyer. Ils furent accueillis avec hostilité, beaucoup furent massacrés par leurs voisins, qui occupaient déjà leurs maisons et possédaient déjà leurs biens. Ces personnes n'étaient plus les bienvenues. Les doutes: (1) Pourquoi le capitaine panique-t-il en pêchant et finit-il par trouver un objet au fond de la rivière ? Il sort rapidement de l'eau et demande à ses enfants de faire de même. (2) Je n'ai pas compris la paire de chaussures qui se trouvait sur le quai où le commandant et sa femme discutaient de l'avenir du couple. Je considère toujours "Le Fils de Saül" (Saul Fia) comme le meilleur. Mention honorable pour "Sursis pour l'orchestre". Il me manque "Requiem_pour_un_massacre".

Les domestiques de la maison ne sont pas juifs, la femme le dit d'ailleurs, ce sont des témoins de jeovah il me semble. Ce n'est pas la violence qui est banalisée mais l'horreur. Si on se pose la question de la pertinence de la visite des camps qui seraient des "attractions", ce qui est un point de vue largement contestable (ne montrons rien au "public trop con pour comprendre" et laissons les "experts" seuls aux affaires, mmmmm...), alors que dire d'un film ? Il y a un contresens dans cette analyse qui est une fiction agrémentée de musique notamment.

Bon, je vais noter ce film dans mes "à voir" et je reviendrai ! 😊

Pour être allée à Auschwitz I & II en novembre dernier, je peux vous assurer que ça doit rester ouvert au public. Je n’ai pas vécu ça comme une attraction Disneyland !! Je suis partie avec la fondation Auschwitz Belgique, dans un but de mémoire. Nous avons d’ailleurs déposé des fleurs … en mémoire des personnes mortes là-bas et nous avons visité les lieux avec beaucoup de respect. Cela permet de rendre concret l’histoire, de rendre hommage et de ne jamais oublier que ça a existé. « ceux qui ne peuvent se rappeler le passé sont amenés à le revivre ».

Très bonne critique je trouve !

Hello Stef. Je l'ai vu cet après-midi et le moins que l'on puisse dire, c'est que j'en suis sortit profondément touché. Effectivement, c'est une expérience cinématographique assez intense avec pas mal de bonnes idées de mise en scène : hors-champs sonores qui alternent avec des images de quotidiens banals (enfants qui jouent, épouse qui s'occupe de son jardin), ça+ le fait qu'on sent qu'il n'y a aucun amour au sein de cette famille (les parents qui dorment dans des lits séparés, les enfants qui sont la plupart du temps livré à eux-mêmes, la mère qui se fiche éperdument de la réaction de consternation, à juste titre, de la grand-mère). Bref, un film qui met volontairement mal à l'aise mais qui est effectivement et qui, je te rejoins à 100% là-dessus, est NECESSAIRE surtout à une époque où l'extrême droite se banalise et monte dangereusement au sein de certains pays européens comme la Hollande, l'Italie ou même (excuses moi de te le dire) la France. Ceci dit, en Belgique, c'est la Flandre qui est en proie à l'extrême droite, il n'y a aucun parti de ce genre en Wallonie et c'est tant mieux. Bonne critique, en tout cas, comme d'habitude j'ai envie de dire ;)

Merci pour votre vidéo, j'ai juste une petite remarque pour amélioration ; je pense que vous devriez structurer votre critique en fonction du déroulé du film (scène culture). Parler de la fin et ensuite enchaîner sur la grand-mére, je trouve cela brouillon. Dommage !! Vous avez bcp de réf de culture G en plus donc top ;)

Précision : il n’y a aucune personne juive dans la maison, le « personnel » est constitué des habitants du lieu. Quand au musée, il est là pour que l’on oublie jamais cette abomination, c’est la seule manière de rendre hommage et de maintenir vivante la mémoire des martyrs ..

Je ne serais pas si sûre du fait que Glazer ait voulu nous parler de la "banalisation" de la violence pendant le troisième Reich, bien que cela lui ait merveilleusement servi de prétexte pour nous montrer, à vrai dire, la véritable horreur de la culture allemande, capable de s'extasier devant son merveilleux petit jardin construit, éventuellement. à coté d'un camp de concentration. Je dirais qu'il s'agit d'un film éminemment symbolique, et que son régisseur, lui même, s'est donné le mal de nous dire à la réception du prix à Hollywood, que ce qui l'intéressait de montrer, au delà de la cruauté du passé, c'était celle du présent, bien entendu à Gaza, mais enfin, on n'a pas besoin de traverser la Méditerranée pour la voir dans la vie de tous les jours, à côté de notre petit coin de paradis à nous.

je ne vois pas ce que Hansel et gretel ont à voir avec les camps!!! beaucoup d'inexactitudes dans ce commentaire!