Je vous emmène aujourd'hui au petit train d'Artouste dans le Béarn, plus particulièrement dans la vallée d’Ossau. C’est en empruntant la route du col de Pourtalet, que le trajet se fait jusqu’à ce parking au bord du lac de Fabrèges. Le départ de l’excursion se fait dans la commune de Fabrèges, en accédant par télécabine à la gare du petit train d’Artouste.
Ce train a été construit en 1924 pour permettre l'édification du barrage du lac d'Artouste, à partir de la Sagette, ou arrivait un téléphérique.
Il a servi au chantier jusqu'en 1929, date de mise en service du barrage puis a l'entretien des installations hydroélectriques.
Il passe en exploitation touristique dans les années 30 et le téléphérique est remplacé par une télécabine en 1984 après plusieurs années de fermeture.
Depuis 1966, le site du lac d'Artouste est transformé, avec de nombreuses péripéties, en station de ski.
Un lac naturel devenu lac hydroélectrique.
Construit entre 1924 et 1929, le barrage d’Artouste est réalisé afin d’augmenter la capacité de retenue du lac naturel. Avec les usines d’Artouste de Miègebat et du Hourat, il fait partie de la première phase de construction de l’aménagement hydroélectrique ossalois. Son rôle est de stocker une importante quantité d’eau. Ainsi, il alimente ces usines qui se trouvent en aval. Le barrage d’Artouste est un barrage-poids essentiellement constitué de béton. Il possède toutefois un parement en granit dont les pierres ont été extraites et taillées sur place.
Un chantier spectaculaire.
Situé à 2000m d’altitude, le chantier du barrage d’Artouste s’effectue dans des conditions extrêmes. La première difficulté est de transporter les ouvriers le matériel et les vivres jusqu’au site. Afin d’y parvenir, un sentier est creusé à flanc de montagne et une voie de chemin de fer longue de près de 10km est installée. Aujourd’hui la voie du petit train d’Artouste est une attraction touristique depuis 1932. La deuxième difficulté réside dans l’hébergement des ouvriers. Ils sont logés, été comme hiver, dans des baraquement installés sur la rive Est du lac. Il n’en reste aujourd’hui que peu de traces.
La maison du lac d’Artouste.
Elle se trouve à côté du lac, elle est construite en même temps que le barrage. Il s’agit d’un logement des gardes-vannes. Leur fonction est d’ouvrir et de fermer les vannes de la galerie souterraine qui amène l’eau du lac à l’usine d’Artouste. A ce travail s’ajoute à partir de 1948, l’exploitation d’une usine hydroélectrique souterraine qui se trouve sous le lac à 70m de profondeur. Ces tâches nécessitent la présence permanente de deux gardes-vannes. Chacun reste 4 semaines consécutives au lac avant de redescendre deux semaines dans la vallée. Le poste de garde-vannes disparaît dans les années 1960 lors de l’automatisation des vannes et de l’usine.
Saviez-vous ?
L’hiver les gardes-vannes ne pouvant pas prendre le petit train pour se rendre à la maison du lac, empruntaient la galerie souterraine qui amène du lac à l’usine d’Artouste alors asséchée. Un véhicule avait été spécialement créé pour effectuer ce voyage long de plus de 9km. Les salariés de la SHEM utilisent encore aujourd’hui cette galerie pour se rendre au lac l’hiver.
Les lacs d’Ormièlas
Plutôt méconnus dans la vallée d’Osseux, c’est un trésor caché : les lacs d’Ormièlas culminent à 1974m ! Situés à proximité de la ligne du petit train d’Artouste, ces deux lacs ne sont pas signalés sur les parcours touristique qu’offrent la vallée. C’est un lieu où règne le calme et la beauté du site en fait un endroit majestueux que j’ai adoré, protégés par les montagnes qui gardent jalousement ce lieu (ainsi qu’une marmotte qui nous surveillais d'en haut xD).
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