Quels sont les facteurs critiques pour le succès de votre entreprise ou de votre projet ? Sur quelles actions il est nécessaire de se concentrer pour répondre efficacement aux enjeux devant vous ?
Le cœur du travail stratégique consiste à répondre à ces questions.
Richard Rumelt, expert mondialement reconnu de stratégie, et auteur du livre « Bonne stratégie, mauvaise stratégie », explique qu’avoir une bonne stratégie est plutôt l’exception, et non pas la règle.
Le plus commun est d’avoir une mauvaise stratégie, ce qui est bien pire que de ne pas en avoir.
Une mauvaise stratégie finit par disperser les ressources et les compétences disponibles de manière incohérente, dans trop de directions différentes.
Voici les 3 erreurs les plus communes qui mènent à une mauvaise stratégie :
traiter la stratégie plus comme un exercice de définition d’objectifs que comme une résolution de problèmes
traiter la stratégie plus comme un exercice de communication et de motivation, plutôt que par des actions concrètes à mener
éviter les choix difficiles pour contenter tout le monde, plutôt que de concentrer les efforts sur un nombre limité et cohérent d’options.
Une bonne stratégie est constituée d’une structure logique qui contient trois éléments : un diagnostic, une politique directrice, et un plan d’action cohérent.
Le diagnostic explique la nature du défi à dépasser. Un bon diagnostic simplifie l’énorme complexité de la réalité en mettant en avant un nombre limité d’aspects critiques.
La politique directrice indique l’approche globale à adopter pour surmonter les obstacles identifiés dans le diagnostic.
Le plan d’action propose un ensemble d'actions cohérentes entre elles, et qui de manière coordonnée vont mettre en œuvre la politique directrice.
Une bonne analogie est le travail d’un médecin avec un patient. Le problème se présente sous la forme de symptômes du patient. Le médecin commence par poser un diagnostic, en identifiant la maladie à l’origine des symptômes. Sa ligne directrice correspond à l’approche thérapeutique qu’il décide de suivre, par exemple par un mix de médicaments, d’exercices et de régime alimentaire. Et l’ensemble d’actions cohérentes correspond aux prescriptions précises : quels médicaments, dans quelle quantité et à quel moment de la journée, quels exercices et à quelle fréquence, quels ingrédients ?
Une grande partie du travail de stratégie consiste à essayer de comprendre ce qui se passe. Souvent, les stratégies les plus efficaces sont le résultat d’une nouvelle manière de regarder les choses, dans l’adoption d’un point de vue original. Et si adopter le point de vue d’un client ou d’un concurrent peut être très utile, probablement le changement le plus impactant est de réfléchir à sa propre manière de réfléchir.
Pour apporter le maximum de valeur, la manière de répondre aux enjeux doit permettre de créer ou exploiter des possibles avantages, auxquels les concurrents ont difficilement accès. Choisir un plan d’action cohérent et coordonné est en lui-même une source importante d’avantages stratégiques.
La stratégie correspond à une hypothèse dans une expérience scientifique. Pas juste une théorie hasardeuse, mais un jugement éclairé qui doit être mis à l’épreuve par des expériences dans le monde réel. Dès que les résultats apparaissent, nous avons une meilleure connaissance de ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas, et on peut adapter notre stratégie en conséquence.
Si nous voulons améliorer notre stratégie, nous devons accepter de remettre en question nos certitudes, et avoir le courage de regarder en face les résultats réels de nos actions.
A très vite pour des nouvelles idées !!
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