Merci pour tes vidéos ! En tant que psy (un peu vieillissante...) j'apprends encore et réfléchis grâce à toi. Bref : c'est instructif pour tout le monde (pas seulement pour les patients ou les étudiants qui te suivent, donc...). Et très drôle la fin !!! et ça fait envie... (tu es à la Réunion, si je comprends bien et tu comptes rentrer en France ?... si ce n'est pas indiscret...).

On peut avoir les moyens de payer un psychologue et aller très mal. Il n'y a pas que le handicap et l'inclusion dans la vie. Vous avez des gens qui n'ont pas de gros problèmes financiers mais ont des troubles psy, des traumatismes énormes, des problèmes d'addiction, sont suicidaires. Le psychologue ne pose pas de diagnostic parce qu'il n'est pas médecin

@@epala8456 Oui je sais que les psychologues ne peuvent pas poser de diagnostic parce qu’ils ne sont pas psychiatres, mais comme apparemment c’est pour nous ouvrir plus de possibilités… Ça voudrait dire qu’une personne serait à la fois traumatisée mais sans entrer dans les critères d’un diagnostic de PTSD, à la fois addict mais sans relever d’une prise en charge en désintoxication, à la fois suicidaire mais sans relever d’un diagnostic de dépression ou de trouble de l’humeur. Pour moi ça reste très chelou parce que c’est pas concret. Dans mon cas on m’avait fait passer un questionnaire pour le PTSD par rapport à des événements, comme je ne relevais pas du PTSD je ne suis jamais allée voir un psy pour lui raconter ma vie en mode « j’ai vécu des trucs mais j’ai pas de stress post traumatique, tu veux des détails gores ou pas ? Parce que moi je suis hyper friande de true crime et tout mais je comprends que c’est pas le délire de tout le monde ». Quand j’ai pensé au suicide dans ma vie c’était parce que quelque chose dans ce qui allait m’arriver faisait que je ne voulais pas continuer. Je ne voulais pas continuer « comme ça » mais si le truc disparaissait alors il n’y avait plus aucune raison de ne pas continuer de vivre. L’autre raison des gens qui se suicide c’est en général un mal être hyper fort lié à un truc problématique qui est dans leur passé et pas dans leur futur, donc ils ne peuvent plus le faire disparaître. Donc quand on est suicidaire soit on a besoin d’une aide concrète très ancrée dans le matériel pour changer la situation de vie, soit on est dans le mal à un point où c’est difficile de concevoir que tu es tellement dans le mal que tu ne peux pas réussir à te retenir de te suicider mais par contre tu es capable d’être efficace au travail C’est pareil pour les addictions, il faudrait quelqu’un qui a une addiction qui lui pose problème dans sa vie, donc pas comme moi qui mange du chocolat tous les jours et dont on peut dire si on veut que c’est une addiction mais j’ai aucune raison de vouloir arrêter. Pour qu’on ait envie d’arrêter il faut que ça foute le bordel dans notre vie, mais il faudrait imaginer le cas de quelqu’un dont la vie n’est pas suffisamment foutue en l’air par son addiction pour qu’il continue quand même d’être à l’heure tous les jours au travail, propre sur lui, sans que la qualité de son travail ne pâtisse de l’influence du produit, mais la personne veut quand même volontairement arrêter un truc qu’elle aime et qui ne l’empêche pas de vivre. Je crois que je ne suis simplement pas une bonne cliente pour la psychologie. C’est probablement parce que je ne suis pas assez ouverte à la communication. On m’a déjà fait voir un psy et j’avais eu l’impression d’avoir commencé une chaîne KZfaq et de filmer des vidéo face-cam story-time. Quand un neuropsy qui était plus dans mon état d’esprit m’a demandé qu’est ce que je travaillais avec la psychologue je lui ai dit que j’en savais rien, pour moi rien, et c’est là qu’il m’a dit que en effet si je ne ressentais pas d’émotions liées aux séances et que j’avais aucun questionnement qui tournait dans ma tête après les séances c’est que il se passait rien, et donc il m’a fait passer le questionnaire sur le PTSD et clôt l’affaire. C’est pour ça que j’ai du mal à comprendre: c’est parce que même quand il m’arrive des trucs qui font que des professionnels de santé pensent que je dois voir un psy je ne comprends quand même pas pourquoi je dois voir un psy

@@unrealemma8724 C'est simplement qu'ils ne travaillent pas pareil. C'est ma psychologue qui a identifié le PTSD et en a parlé au psychiatre. Lui s'est occupé surtout de traitements médicamenteux et de faire une thérapie de soutien; elle de faire de l'EMDR. Ils sont donc complémentaires. Si j'avais été bien prise en charge avant, j'aurais pu me contenter de voir la psychologue, et pourtant j'ai bien des traumas énor mes. De la même manière on peut en être à un stade d'addiction où l'aide du psy peut-être utile sans que ce soit un niveau nécessitant un psychiatre. D'ailleurs certains psychiatres ne sont pas formés à la psychothérapie. Donc leurs apports sont différents.

@@epala8456 Ça va plutôt dans le sens de l’importance de poser des diagnostics du coup puisque toi tu as eu un diagnostic positif qui a permit d’utiliser l’EMDR qui est très associé au traitement des traumatismes, on en entend parler pratiquement que pour ça, et du coup est-ce qu’on a accès à l’EMDR si on n’a pas le diag de PTSD? Et moi un diagnostic négatif qui m’a permit de comprendre ce qu’est un traumatisme dans une définition médicale quand j’ai lu les questions du questionnaire, ce qui a permis de sortir d’une situation bloquée. Moi je déteste par dessus tout m’auto-évaluer, j’ai toujours l’impression que si je dis que ça va on va ensuite me dire que j’ai refusé d’être aidée, et que si je dis que ça va pas ça fait comme si je m’auto-diagnostiquais ou que j’avais des revendications et ça risque aussi d’être mal pris. Et puis affirmer soi-même qu’on n’est pas traumatisé ça fait vachement « je me la pete » et « je suis fermée, je ne veux pas me livrer » ce qui passe mal dans le cabinet d’un psy. Pour mon cas j’ai l’impression que ça aurait empiré ma situation si j’avais vu un psychologue avant d’avoir le diagnostic d’autisme et qu’il m’avait dit d’inventer moi même des solutions. Si ça se trouve je l’aurais cru puisque il aurait validé ce que me disait ma famille depuis mon enfance et que je n’aurais plus cherché à obtenir de l’aide, ce qui aurait été dramatique.

@@unrealemma8724 Oui, c'est surtout que les psychiatres avaient posé un diagnostic de troubles anxieux généralisé et/ou anxio-dépressif alors qu'il y avait des signes clairs de PTSD (hypervigilance, flash-backs etc). La psychologue a pu évoquer le PTSD parce qu'elle était formée à ce type de pathologie et aux techniques d'EMDR, contrairement aux psychiatres. Mon psychiatre actuel est assez ouvert et a discuté avec la psychologue, ce qui m'a permis d'avoir une prise en charge complète et adaptée: EMDR et TCC avec la psychologue, suivi et médication avec le psychiatre

C'est le minimum syndical...

Ah oui le fameux confort de la victime : cette position méprisée de tous mais dont on croit qu'elle permet d'avoir des avantages lol

@@masterculturedunkerque7918mais non ce n'est pas cela, il n'est pas question d'avantages 🙂 Mais se dire que c'est la faute d'autrui évite de prendre ses responsabilités. Si je suis anxieux social, par exemple, je peux rester bloqué sur "les autres ne viennent pas vers moi". Aucun effort à faire puisque c'est leur faute... Ou bien prendre conscience de mon problème et me mettre en mouvement.. Et là c'est moins confortable: il faut prendre des risques, affronter ses craintes, accepter de vivre la situation qui nous cause tant de stress. Trouver le courage de se sentir responsable de la situation sans s'en sentir coupable n'est pas facile! Pour l'avoir vécu je vous assure qu'il est plus simple de rejeter la faute sur autrui

Bonsoir Pierre Bourdieu (quel honneur😉) C’est un peu un Running gag avec la personne qui me fait les miniatures et aussi parce que Je trouve que ce personnage personnifie à merveille la bêtises et les revendications sans arguments. Du coup quand on a pas trop d’idée sur la miniature, on met forcément Sandrine Rousseau 😅

@@Vatefairesuivresandrine rousseau représente clairement le bouc emissaire de tous les médias et de la bourgeoisie de droite et d'extreme droite sans raison valable. il n'y a rien qui me vient d'exemple de bétise de sa part.

Du coup quand on a pas trop d'idée sur la miniature, on met forcément Sandrine Rousseau…. C’est clairement con ce que tu écris, tu as quel âge ? Tu as déjà vu un film de gladiateurs ? As tu déjà vu un homme tout nu ? Tu es libre les mercredis pour dîner, tu connais des gens qui pensent comme toi et qui sont du genre passionnés ? Du genre tu appuis sur le nez il pisse du lait ou des crétins à tête d’explorateur ? Et oui vois tu, moi aussi quand je sais pas trop quoi dire je parle de toi… le naze !

Comme je comprends, profitez bien de ce moment!

Ni l’un ni l’autre. C’est juste qu’en tant que psychologue nous savons bien que nous ne sommes pas habilités à poser de diagnostic. Par contre beaucoup ne se gênent pas. Ma réponse était sarcastique car je trouve dommage de clore la question éthique, déontologique et thérapeutique posée ici pour « simplement » faire un rappel à la loi. J’espère simplement que mon contenu de psychologue de terrain dépasse une réponse Wikipedia ou ChatGPT en somme.

Bravo ! Vous venez de dire ce que je dis dans la vidéo!

c'est quoi pour toi une psychothérapie ? qu'est ce que ca veut dire "soigner" ? il y a des patients qui comprennent qu'ouvrir le champ des possibles est fort intéréssant pour envisager des éléments auxquels ils 'avaient pas pensé sans séance par rapport à leur histoire etc.