Merci pour ce commentaire Andry RANIVOARIZAKA . En fait, l'idée de rançon apparaît dans d'autres textes que ceux liés directement à Jésus. Dans l'Ancien Testament c'est intéressant de noter le Ps 49.7-9a : " 7Ils ont foi dans leur fortune et ils tirent vanité de leurs immenses richesses. 8Aucun homme, cependant, ne peut racheter un autre. Aucun ne saurait payer | à Dieu sa propre rançon. 9Car le rachat de leur vie | est bien trop coûteux.". Au v. 8 le verbe hébreu traduit par "racheter" est l'équivalent de "payer la rançon". L'idée de payer une rançon apparaît 2 fois dans ce verset. Et au v. 9, le mot traduit "rachat" signifie "rançon". Ces verbes et ce nom sont les équivalents en hébreu du verbe et du nom grecs utilisés pour parler de la vie de Jésus donnée en rançon. D'ailleurs dans la version grecque de l'Ancien Testament (la Septante) on retrouve dans ce psaume 49.7-9 précisément les verbes et le nom utilisés dans le Nouveau Testament pour parler de l'œuvre de Jésus. Ce psaume nous donne des points de contact pour comprendre l'œuvre de Jésus. L'arrière-plan théologique est le même. Dans Ps 49, il est question de personnes dont la conduite est condamnable. Or elles ne peuvent pas payer la rançon. Et il est précisé que c'est à Dieu qu'elles ne peuvent la payer. Aucun homme ne peut payer la rançon pour un autre, puisqu'aucun homme ne peut payer même sa propre rançon. La situation de ces hommes (la situation de péché et d'impossibilité de payer) est celle de toute l'humanité devant Dieu. Nul ne peut se racheter, c'est à dire payer la rançon à Dieu. MAIS, il y a une excellente nouvelle dans ce psaume au v. 16: "Dieu rachètera ma vie du séjour des morts". Et bien, c'est exactement ce que Dieu fait en Jésus-Christ. Dieu le Fils rachète notre vie, il paye à Dieu la rançon. Dieu est vraiment bon ! Il paye Lui-même...pour nous. Sois richement béni ! Cédric

@@JTM777 Merci de votre réponse, et de votre temps. Le Psaume 49 nous parle de la détresse du psalmiste quand à la question de la résurrection. Selon lui, seul Dieu peut le sortir du séjour des morts (v. 16). De l’autre côté, il indique que ses adversaires font preuves d’iniquité (v. 6). Qu’est-ce que l’iniquité, le verset 7 indique que l’iniquité, c’est se reposer sur des biens, et se glorifier et de se suffire selon ses propres richesses. Cependant, cette iniquité (fierté, orgueil, arrogance, suffisance, matérialisme, etc.) ne mène nulle part, car elle ne peut racheter la vie. En effet, l’adversaire, à la fin, meurt et ses richesses ne lui sont d’aucune utilité à sa mort (v. 18) ; elles ne peuvent racheter sa vie, ni la vie d’un autre et encore moins servir pour payer Dieu (v. 8). Dans ce cas de figures, les adversaires ne peuvent acheter la résurrection. Le seul moyen de revenir à la vie est de placer sa confiance en Dieu (v. 16) et cela n’a pas de prix ; personne ne peut acheter cela, et en estimer un prix pour payer Dieu (v. 8). Ainsi, ce psaume met en avant la question des valeurs, et la seule chose qui a une valeur infinie est que Dieu sorte gratuitement un individu du séjour des morts, i.e., la résurrection. Ainsi, par une simple lecture de ce texte, on peut voir que ce Psaume ne parle pas de personnes dont la conduite est condamnable par Dieu (au sens de la théorie de la substitution). S’il y a condamnation, c’est parce que l’iniquité des adversaires les perd : leur foi en leur richesse est futile quant à l’idée de retrouver la vie, au cas où ils l’a perdent. Il ne parle pas non plus de l’idée que pour être racheté de cette faute, Dieu (le Père) se payera lui-même (une « rançon ») - par la mort de Jésus - pour ressusciter les morts. La question est donc la suivante : pour que Dieu montre qu’il peut ressusciter les morts, cela a-t-il a un prix infini ? La réponse est oui. Par Jésus, Dieu a quitté la gloire des cieux, lieu d’immortalité, pour venir vivre sur la terre déchue, en tant que simple homme mortel (je reprends ce concept de Paul en Philippiens 2). Ce sacrifice (i.e., quitter le ciel pour la terre) a permis à l’humanité de voir que Dieu ressuscite bel et bien les morts gratuitement (ex. la résurrection de Lazare en Jean 11). Mais pour faire cette démonstration, cela a coûté cher à Dieu. C’est une chose qu’aucun être vivant n’aurait pu acheter à Dieu. Autrement dit, personne ne pouvait payer Dieu pour qu’il envoie Jésus sur terre afin de montrer, par exemple, qu’il ressuscite gratuitement les morts. La gratuité a eu un prix : le changement de vie de Jésus, ou encore le fait que le Père ait accepté de laisser partir Jésus sur terre. Tout cela (i.e., résurrections, pardons des péchés, guérisons, etc.) a été fait avant la mort de Jésus. Sa mort n’a donc pas servi à payer quoique ce soit pour que Dieu l’offre aux pécheurs repentants (les Évangiles témoignent de la mort de Jésus tout à fait autrement). C’est sa vie terrestre (au prix de sa vie céleste) qui a permis tout cela. Fraternellement.

@@andryranivoarizaka9772 Cher Andry RANIVOARIZAKA, je vois votre intérêt pour les Écritures. Je vous conseille le livre d’Alain Nisus, Pour une foi réfléchie. Cela vous permettra de clarifier des points de doctrines et vous donnera des balises sûres pour votre étude des Écritures. Concernant le Ps 49, il faut à la fois être attentif aux parallélismes typiques de la poésie hébraïque et examiner les termes utilisés dans les textes originaux pour mieux apprécier ce qui est dit. Ainsi, iI ne faut pas résumer l'iniquité mentionnée au v.6 à la description du v. 7. Le terme employé (et en hébreu עָוֹן et en grec ἀνομία=transgression) est bien plus large que ce qui est décrit au v. 7. Le mot "iniquité" désigne les actes pécheurs, ce qui est contre la loi, les méfaits. Ce que le v. 7 indique ce n’est pas ce en quoi consiste leurs méfaits (leur iniquité) mais le raisonnement que les méchants nourrissent alors même qu’ils commettent le mal : ils poursuivent leurs méfaits avec la certitude qu'ils s'en sortiront toujours grâce à leur richesse. Cependant, quand le psalmiste réfléchit il voit la grande différence : ceux qui ont commis l'iniquité, c'est à dire qui ont vécu en opposition aux préceptes de la loi, non seulement meurent comme tout le monde mais en plus ils n'ont pas de salut, en dépit de la richesse dans laquelle il se confie. Ainsi, au final, ils ne s’en sortiront pas. Ils ne verront pas la lumière, ils finiront au sheol (v. 19-21). La leçon : leur confiance est donc vaine. Par contre, ceux qui se confient en Dieu mourront mais ils ne resteront pas dans le sheol (v. 16). Et cela sera possible parce que Dieu payera la « rançon » (v.16). Le concept de « rançon » (c’est-à-dire de « rachat ») s’inscrit dans toute une théologie dans l’Ancien Testament, et il est ensuite utilisé dans le Nouveau Testament. Il faut réaliser que quand la Bible parle de rançon il s’agit d’une métaphore. Il ne faut pas le comprendre comme la "rançon" demandée lors de prises d'otages, par exemple. C'est un terme qui signifie simplement "prix de la libération". Libération de quoi, dans ce cas précis ? Libération du jugement et de la condamnation encourue à cause des transgressions. Dieu prend sous sa protection ceux qui se confient en Lui. Contrairement à ce que vous semblez penser, dans les Évangiles, Jésus enseigne à ses disciples qu’il doit donner sa vie (c’est-à-dire mourir) pour la salut de beaucoup, comme rançon pour plusieurs (Mt 20.28 ; Mc 10.45 : « Car le Fils de l’homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie comme la rançon de plusieurs. »). Et les épîtres vont dans le même sens et explicitent l’œuvre de Jésus à la croix. Jésus s'est offert en sacrifice à Dieu le Père (comme le montraient déjà les sacrifices de l'Ancien Testament qui étaient tous des images anticipatoires du sacrifice de Jésus) et le châtiment qui aurait dû retomber sur nous est tombé sur lui (Jésus). Ainsi, la justice divine est honorée et la condamnation est évitée à tous ceux qui croient (Romains 8.1). C’est par sa mort sacrificielle à la croix que nous avons été rachetés (c’est le mot pour « payer la rançon ») de notre vaine manière de vivre (1 Pierre 1.18-21 ; Tite 2.14). Cette vaine manière de vivre nous rendait coupables devant Dieu, au regard de la Loi. Christ nous a rachetés de la malédiction de la Loi (Galates 3.13) qui condamnait tout être humain. Jésus a racheté par son sang (c’est-à-dire son sacrifice à la croix) pour Dieu, des hommes des toutes les nations (Apocalypse 5.9). Jésus a payé la rançon, c’est-à-dire le prix de la libération. Maintenant, un point important. Qu’est-ce que le pardon ? Je ne veux pas entrer dans toute la doctrine mais soulever un point essentiel. Pardonner c’est remettre les dettes. C’est précisément ce qu’on trouve dans la Notre Père en Mt 6.12. « Pardonne-nous nos offenses » c’est précisément « remets nous nos dettes ». Ce n’est pas une autre manière de dire les choses mais précisément ce que dit le grec. Nos offenses, nos iniquités, sont des dettes accumulées auprès de Dieu, à cause de la justice divine. Ce sont ces dettes que Jésus a payées. Christ est mort pour nos péchés (1 Corinthiens 15.3 ; Galates 1.4). Il est lui-même une victime expiatoire pour nos péchés (1 Jean 2.2). Ainsi, le pardon divin est possible et cela sans s’écarter de la justice. A la croix, la grâce et la justice de Dieu se rencontrent. Venons-en à la résurrection et au pardon du péché, etc. Toutes ces choses ont été décidées mais, NON elles n’ont pas été réalisées avant la mort de Jésus. Le sacrifice, la résurrection et l'envoi de l'Esprit sont ce qui permet aux choses décidées par Dieu, avant la mort du Fils, de prendre effet dans la vie de quiconque croit. De très nombreux passages du NT soulignent que c'est par le sang, c'est à dire le sacrifice de Jésus à la croix, que nous sommes sauvés, pardonnés, justifiés (exemple: Apocalypse 1.5; Romains 3.25; 5.9-10; Éphésiens 1.7; Hébreux 13.12; Colossiens 1.21). Et le sacrifice dont il est question dans le Nouveau Testament est toujours sa mort à la croix. Nous devons définir le sacrifice de Jésus comme la Bible le définit, pas autrement. Son sacrifice n’est pas d’avoir quitté le ciel (Paul ne présente pas l’abaissement de Jésus en Philippiens 2 comme un sacrifice, ni aucun autre auteur de la Bible). Dans les Écritures, son sacrifice, c’est la mort à la croix. Pour chacune des références je conseille à tous ceux qui liront notre échange de prendre le temps de lire le contexte dans la Bible, c'est à dire tout le passage avant et après la référence indiquée. Nous avons été rachetés par le sacrifice de Jésus à la croix (1 Corinthiens 6.20 ; 7.23 ; Galates 3.13 ; Tite 2.14). C'est la dette à l'égard de la Loi (Galates 3.10-13 ; Colossiens 2) qui a été payée en rançon pour que nous soyons libérés. Ainsi, nos dettes ont été remises... si toutefois nous croyons en son œuvre. Que le Seigneur vous bénisse Andry RANIVOARIZAKA ! Cédric