Pourquoi le Japon nous fascine-t-il tant ?

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2 жыл бұрын

Le Japon charme autant les fans de mangas et de pop culture que les amateurs de jardins zen et de haïkus. Pour décrypter ce pays subtil, l'auteur Richard Collasse, chef d'entreprise résidant au Japon depuis près de cinquante ans, revient sur son "Dictionnaire amoureux du Japon" (Plon, 2021).
Passionné par le pays et le peuple japonais depuis son premier voyage en 1971, Richard Collasse leur a consacré sa vie. Diplômé de l'Ecole des langues orientales, il a gravit les échelons pour devenir président de Chanel Japon. Il y vit depuis bientôt cinquante ans, aux côtés de son épouse japonaise et de ses enfants. Le premier conseil qu'il a reçu en arrivant au Japon c'est, comme il le rappelle : "regarde toi dans le miroir le matin, tu verras que tu as les yeux bleus et les cheveux blonds et que tu ne deviendras jamais japonais. En arrivant au Japon, il y a la tentation de la tatamisation, c'est-à-dire de devenir plus japonais qu'un japonais. L'assimilation n'est pas possible selon moi, mais la compréhension, oui."
Qui alors de mieux placé que lui pour livrer un Dictionnaire amoureux du Japon (Plon, 2021) ? Au fil de l'alphabet, il nous offre une déambulation dans le Japon d'hier et d'aujourd'hui, de la fondation de l'Etat japonais jusqu'à Haruki Murakami, en passant par Roland Barthes ou encore le cinéaste Ozu Yasujiro. On découvre les paysages de ce pays : les épiceries konbini de quartier, les cerisiers sakura qui fleurissent lors du hanami et les tsunamis qui peuvent secouer cette terre. Comme l'explique Richard Collasse : "Le Japon vit sur ce qu'on appelle le dos du poisson-chat qui se réveille souvent avec des tremblements de terre, des éruptions volcaniques, des tsunamis comme en 2011 et plus souvent des glissements de terrain. Ils ont dû apprendre à composer avec cette nature."

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@fafney 2 жыл бұрын

Excellente interview de ce passionné du Japon dont le livre "Le Dictionnaire amoureux du Japon" est un régal ! Merci pour cette vidéo géniale

@user-io4cr3gc4x 2 күн бұрын

Très belle interview, Akira Kurosawa était tellement apprécié en France, qu'il avait ses habitudes à St Jean cap Ferrat, on l'appelait Mister Cannes.Dersou Ouzala mon premier film japonais vu avec ma mère au cinéma ❤, le début d'une grande Histoire avec le Japon.Bravo pour cette interview.

@jeromelaville8757 2 жыл бұрын

Moi j'aime beaucoup les Final Fantasy. Déjà la musique de Nobuo Uematsu est absolument magnifique, mais surtout à l'image. Les combats sont pour de nobles causes, la puissance est par la magie, la Nature est mise en avant jusqu'à avoir une vision de la modernité catastrophique comme nous on devrait en avoir une aussi, vis à vis de la préservation de la Nature. Et le romantisme n'est certes pas très expressif, et démonstratif et donc il est plus pur et garde sa complexité. Ce qui permet tout une richesse d'images et d'actes grandioses. Le rapport au temps est tout aussi sublime et complexe. On ne pourrait pas en avoir une interprétation schématique Bien/Mal, parce que chaque héros se bat pour soi, pour sa famille, puis pour les autres et après pour la cohésion, Les "méchants" ne sont muent non pas seulement par un esprit de destruction comme on pourrait facilement l'interpréter avec le mode binaire, mais souvent ils se battent pour les mêmes causes mais pas par les mêmes moyens, ou alors parce qu'ils souffrent et qu'ils ne savent pas comment s'en sortir.

@titodecastro 2 жыл бұрын

You must read the Portuguese Jesuits reports and books, it is a culture of syncretism, placed in Asia, there was not any middle ages, and the middle of the XIX century, and the seclusion was selective.

@titodecastro 2 жыл бұрын

pierre loti was a joke, the Portuguese wescenlau de moraes, lived and died in Japan in that time

@h_factory Жыл бұрын

🇨🇵🇯🇵🇲🇦🔥

@patrickchesneau7391 2 жыл бұрын

Plus qu'il ne me fascine, le Japon m'intrigue. Et même après cette émission, je ne comprends toujours pas ce qu'il y a de si desarçonnant pour un Occidental. Certes, la societé japonaise a une identité irréfragable. Certes la culture japonaise est forte, originale, specifique, difficile d'accès pour l'etranger....mais encore? 2 questions: 1) Pourquoi dit-on que la nudité est naturelle pour tous les Japonais. Que ce qui est impudeur pour les Occidentaux n'est en rien choquant pour les Japonais. Or dans les BD erotiques, et plus encore dans les films porno japonais qui inondent l'Asie, tout ce qui ressemble à un debut de pillosité est implacablement flouté, masqué. Pas de poils. Un sexe poilu serait une incongruité? Si oui, pourquoi? 2) On souligne à l'envi la delicatesse et la subtilité des Japonais. On evoque la douceur de beaucoup de leurs rituels. Le raffinement dans leurs ceremonies, collectives et privées. Comment se fait-il que durant la seconde guerre mondiale, la soldatesque japonaise ait demontré à ce point une incroyable cruauté? Ait fait preuve d'une telle appétence pour les tortures et les supplices. Ait demontré un tel fanatisme et un tel sens du sacrifice. Je m'interroge depuis longtemps sans apercevoir l'once d'un debut de raison satisfaisante

@Joe_from_Rio 2 жыл бұрын

Vous analysez ce qui apparait comme des paradoxes pour le regard européen, mais qui n'en sont pas nécessairement sous le regard japonais. Au Japon, tout ce qui relève de l'individu et de la sphère privée et beaucoup plus tabou qu'en Europe : 1) La nudité, le sexe et leurs représentations respectives décorrélées au japon : en France la nudité est plus taboue qu'au Japon, et c'est l'inverse pour sa représentation. On parle librement de sexe en France, mais pas au Japon. Paradoxe français : si la nudité est aussi représentée et naturelle dans les arts français (cinéma, peinture), pourquoi les gens sont ils en maillot à la piscine et sur la plage ? En France nudité peut rimer avec sexe (honteux de par l'aspect chrétien), au Japon la nudité relève de la sphère publique (acceptable) tandis que le sexe relève de la sphère privée (honteux) plus d'explications ici : kzfaq.info/get/bejne/Y5aPdtGSqNa3nGw.html 2) La beauté des arts n'est pas synonyme d'humanisme ou de pacifisme. En Europe la philosophie des lumières, la chrétienté, la musique savante, la littérature et l'architecture n'ont pas empêché la colonisation, l'inquisition ou le fascisme. Le Japon impérialiste se voyait comme les empires coloniaux européens : supérieur et grand avec pour vocation de civiliser les peuples inférieurs. De même, les codes moraux japonais placent en premier lieu l'harmonie de la communauté, cela donne naissance à une société civique, mais pas forcément empathique. De même, le fait de placer la communauté devant le privé peut favoriser le conformisme et la pensée nationaliste. En bref, des comportements qui nous apparaissent synonymes pour les occidentaux ne le sont pas forcément pour les japonais (ou les asiatiques de façon générale) car ils sont issus d'impératifs moraux et sociaux différents.

@SPT1 2 жыл бұрын

1)La censure dans les productions pornographiques a été imposée par le gouverneur militaire américain après la seconde guerre mondiale, me semble-t-il. Et la loi en question porte son nom. Depuis il me semble que la loi est plus ou moins abrogée, ou tout du moins, on poursuit les infractions avec bcp moins de zèle qu'auparavant. Mais les japonais s'y sont habitués et les producteurs de pornographies (films ou mangas) continuent de censurer. Pour les films, il me semble également avoir lu que les producteurs trouveraient moins d'actrices qui accepteraient d'y apparaitre si ça n'était pas censuré. Même si le sexe est réel, elles auraient ainsi la sensation de moins dévoiler leur intimité. Et à propos des poils, c'est une culture différente : les parties intimes masculines ou féminines ne sont pas épilées, mais partout ailleurs, les femmes traquent le poil sans relache, allant même jusqu'à s'épiler les avant-bras. Je ne saurai expliquer pourquoi, mais c'est comme ça. 2)Je pense que la violence de l'époque était surtout liée au culte de l'Empereur. Il était officiellement un Dieu vivant. Ce qui bien entendu entraine du fanatisme. Ce statut lui a été retiré par les américains à la reddition du Japon. Depuis il reste toujours des nostalgiques de l'empire japonais, qui sont peu nombreux mais assez bruyants. Le paysage politique japonais est de toute manière très conservateur, et une petite partie (en général assez agée) aimerait qu'il le soit encore plus. Et tout cela n'a pas de rapport avec la qualité et la subtilité des production artistiques ou des tradition japonaises. On peut retrouver cette étrange forme de contraste harmonie/violence dans la criminalité locale : un des plus bas taux de criminalité au monde, mais les rares crimes locaux sont souvent plus atroces que ce que l'ont peut connaitre en occident.