Merci pour votre retour et pour ces différents éléments très intéressants. Les jeux politiciens mériteraient en effet un travail fouillé d'investigation, mais c'est une tâche colossale, continuellement renouvelée. Ces informations ne sont en outre pas facile d'accès. Et je crains que tout ce qu'on trouve là-dessus, ne soit que la partie émergée de l'iceberg 😅. Ces jeux d'acteurs sont d'ailleurs des problématiques humaines, que l'on retrouve dans la plupart des organisations (entreprises, associations... grandes ou petites) et réseaux... quels que soient les pays et les époques. Pour ma part, je ne suis pas en mesure de mener ce travail d'enquête. Je me concentre surtout sur les mécanismes de fonctionnement du système politique, qui sont en partie responsables de ces jeux politiques, présentant ainsi une récurrence et une prévisibilité assez fortes. Sinon comment expliquer que d'autres pays obtiennent de meilleurs résultats (à considérer différents indicateurs socio-économiques), avec une classe politique qui ne soit a priori, pas fondamentalement plus compétente ni plus vertueuse ? Enfin de compte, je ne pense pas que la solution ne viendra pas d'un groupe partisan, mais plutôt d'un changement des institutions et d'une implication large des différents acteurs socio-économiques. Cela impliquerait des mécanismes de démocratie participative dont la méthodologie serait suffisamment travaillée et bien pensée, pour générer la meilleure intelligence collective possible.

Merci pour votre retour. Au-delà de toute considération économique ou morale ; Si vous vous penchez un peu sur le fonctionnement du droit (fiscalité, assurance-vie, droit des sociétés, droit européen...) en lien avec la gestion de patrimoine par exemple, il apparaît vite qu'il est impossible de contraindre les grandes fortunes ou les grandes multinationales à payer plus d'impôts, par exemple, sauf à refondre à peu près la totalité du droit, notamment celui des contrats. La déstabilisation de la société qui en résulterait serait beaucoup plus préjudiciable aux français qu'elle ne leur serait utile. Une telle refonte du droit ne peut, en outre, pas être conduite (à court et moyen termes) sans remettre en cause le fonctionnement des institutions et l'ensemble des engagements internationaux de la France (dont la construction européenne). D'où mes propose qui peuvent en effet, sembler manquer de nuances. Voyez-vous des solutions qui soient juridiquement applicables pour y parvenir ? Nous pouvons en débattre si vous voulez. Celles et ceux qui n'utilisent pas aujourd'hui les différents montages d'optimisation (fiscale et autres...) prévus par la loi, sont encore les TPE-PME et les classes moyennes. Ce sont ces groupes qui supportent les hausses des impôts (qui adviennent de toute manière, quel que soit le groupe partisan qui gouverne).

@@projetdavenir8433 Je salue la qualité de la réponse ainsi que les arguments avancés. Je ne suis pas compétent en terme d'analyse de droit et je ne saurai répondre sur ce plan. Je savais qu'à priori votre analyse allait à l'encontre de mes opinions personnels et c'est pour cela que j'ai voulu la voir. Non pour une critique stérile mais bien pour ouvrir mon esprit. Et c'est pourquoi j'ai réagi à cette phrase que j'ai relevé qui selon moi manquait d’honnêteté intellectuelle, ou en tout cas était un sévère raccourci. Une refonte de notre société fait peur mais cette refonte ne serait-elle pas nécessaire selon vous ?

Bonjour. Merci pour votre retour et bravo pour votre démarche intellectuelle 😉. Si mon propos peut sembler extrême, c'est aussi parce que je suis préoccupé par les propos et le comportement d'une partie de la gauche ou de l'extrême gauche (comme ceux de M. Mélenchon par exemple), qui ne traduisent pas un grand amour pour la démocratie ni pour l'état de droit. En général, l'usage de la violence en politique (qu'elle soit d'extrême gauche ou d'extrême droite), dirigée contre certaines catégories de la population, me paraît dangereuse. Ce sont les premières étapes d'un processus qui peut conduire - par escalade et radicalisation - à des régimes tels qu'on a pu les connaître au XXème siècle. En ce qui concerne une partie de l'extrême gauche, justifier ces violences (casses des Blacks Blocs et diverses mesures de sabotages) au nom d'une défense contre différentes formes d'oppression, me semble contre-productif au niveau stratégique et des valeurs défendues. Accélérer la dégradation du système pour qu'il s'effondre et qu'un nouveau système, meilleur, émerge, n'est pas possible. En effet, jusqu'à présent, toutes les sociétés dans le monde qui se sont effondrées ont connu plus de problèmes que d'améliorations (remplacement des administrations défaillantes par des gangs, réseaux mafieux, hausse de la criminalité, de la pauvreté, perte de capacités à niveau sociétal, etc.) Pour autant vous avez raison, je suis intimement convaincu qu'il faut changer en profondeur notre modèle de développement économique et notre système politique. Ils ont fait leur temps et ne sont plus en mesure de relever les grandes problématiques de notre temps. Mais ces réformes ne viendront a priori pas de la classe politique, trop clivante, trop dépendante du système en place et trop habituée à ses modes de fonctionnement (les différents dispositifs de financements publics des partis politiques par exemple). À la place, il faudrait impliquer l'ensemble des catégories sociales en bonne intelligence, à commencer par les classes productives dont dépend tout le reste (TPE-PME, salariés, réseaux professionnels, métiers du social et de l'environnement...). Mais c'est vrai que ce processus de changement ne sera pas facile à accepter car j'ai l'impression que tout le monde veut que ça change globalement, mais paradoxalement peu veulent changer leur mode de vie. Pour que le changement se déroule bien, il faudrait bien soigner les étapes, la méthode et s'assurer que des groupes sociaux ne soient pas d'emblée exclus dans une logique partisane trop clivante... La question serait : comment changer le système en profondeur sans tout perdre ou tout casser les éléments positifs de l'ancien, qui pourraient être judicieusement recyclés dans le nouveau ? Vaste programme 😅. J'essaye à mon niveau avec ma chaîne KZfaq de sortir des débats politico-médiatiques pour recontextualiser un peu et prendre du recul.

Merci pour votre retour. Je teste en effet différents paramètres pour affiner le positionnement de ma chaîne. Dans votre cas par exemple, quel type de vidéo rechercheriez-vous ? (fond surtout et forme éventuellement ?)

Pour l'instant oui, en effet des richesses sont produites, et ce qui est intéressant c'est de voir comment. Dans une logique d'entreprise, il peut y avoir des opportunités à prendre à l'étranger. Les logiques "territoriales" propres aux états ne s'appliquent donc pas vraiment (ce qui permet à de grandes entreprises multinationales d'ailleurs de jouer avec les législations pour faire de l'optimisation fiscale ou pour partir si le contexte ne leur convient pas). La logique des grandes fortunes est la suivante : développer des actifs économiques (des entreprises notamment) et réinvestir les revenus générés pour acquérir d'autres actifs, etc. dans une logique de croissance auto-entretenue qui leur permet d'accroître leur fortune sur plusieurs générations. Cela demande d'être accompagné par des spécialistes (gestionnaire de patrimoine par exemple) pour faire des montages intéressants et légaux, pour payer le moins d'impôts possibles et optimiser les gains. Mais le moteur de l'enrichissement reste surtout l'entrepreneuriat et l'investissement. Si cela leur semble "facile", c'est parce que ces personnes se sont spécialisées et ont gagné en expertise (parfois sur plusieurs générations) sur la manière d'accroître et faire fructifier un capital. Cette logique de développement d'actifs est bien expliqué par Robert KIYOSAKI dans ses livres, dont on trouve de très bons résumés sur KZfaq (notamment le plus connu "père riche, père pauvre"). Par exemple : kzfaq.info/get/bejne/jbhmgsmCkqqwlX0.html Le problème, à mon humble avis, ce n'est pas tant que des entrepreneurs et des grandes fortunes s'enrichissent. Le problème c'est qu'il n'y a pas de formation à la gestion financière et/ou à l'entrepreneuriat pour que tout le monde puisse s'enrichir un minimum (la richesse étant subjective : je la définirais ici comme avoir assez pour répondre à ses besoins personnels). Le but ce ne serait pas que tout le monde devienne entrepreneur ou milliardaire, car ce n'est pas fait pour tout le monde (c'est d'autres types de problèmes et de contraintes), mais de donner le choix pour que chacun puisse trouver le mode de vie qui lui convient le mieux. Cela supposerait de modifier le système éducatif dans son ensemble. Mais dans tous les cas, ce qui permet aujourd'hui aux grandes fortunes de s'enrichir se dégradera progressivement dans les prochaines années. Et ces grandes fortunes dépendent elles aussi d'une certaine stabilité sociétale et économique... (ici ou à l'étranger... à supposer qu'il y ait des pays qui ne soient pas touchés par les problématiques qui s'annoncent à l'avenir). Si le système bancaire et monétaire connaissait des difficultés importantes, que la consommation s'effondrait et que le contexte sécuritaire devenait préoccupant, elles connaîtront potentiellement aussi des difficultés comme tout le monde.

Je suis d'accord que le NFP ne peut pas être catégorisé "d'extrême gauche". À titre personnel je n'utilise les termes de "gauche" et "droite" que pour aller vite, car cela ne décrit en rien les idées politiques sous-jacentes. Qu'en outre, ces 2 notions changent beaucoup selon les époques et les pays (par exemple la "gauche" américaine est beaucoup plus à droite que la "gauche française".) Lorsque je parle d'extrême gauche, c'est pour désigner une mouvance qui a - dans les grandes lignes - les caractéristiques suivantes : - Un rejet +/- radical du système politique et économique - Une opposition forte voire systématique à ce système, - Une culture du conflit, que ce soit dans l'idéologie (la lutte des classes marxistes, la résistance face à différentes formes d'oppressions...) ou dans les actes (manifestations dans des formes +/- pacifiques, grèves, blocages, casse, ZAD, sabotages d'installations type réseaux de téléphonie, actions subversives, squats, etc.) dans la lignée de ce que peuvent faire les Blacks Blocs par exemple. - Et globalement, un positionnement centré presque exclusivement sur des populations présentées (à tort ou à raison) comme fragiles et "victimes", et la défense de certaines minorités. Cette frange dite de l'extrême gauche, présente certaines similitudes avec l'extrême droite dans le rejet +/- radical du système, l'opposition à ce système et cette impression d'être "en guerre", avec en conséquence l'usage potentiel de la violence, et enfin, une forme de populisme (dans son sens premier, la défense du "peuple" par oppositions aux élites). Mais c'est sur le positionnement idéologique que les deux groupes s'opposent. Cette porosité s'observe au niveau électoral par moment, lorsque par exemple une grande partie des ouvriers qui votaient auparavant communiste avant les années 1990, se sont reporté sur le FN après, pour manifester leur mécontentement face à la désindustrialisation et aux problématiques qu'ils ont connu depuis. L'analyse ci-dessus est assez général, il y aurait pas mal de nuances à apporter. Avec cette logique, bien sûr que le NFP ne peut pas dans sa globalité être considéré comme de l'extrême gauche. Ce qui me préoccupe avec les mouvements politiques dits de "gauche", c'est qu'ils ne prennent pas suffisamment en compte les réalités entrepreneuriales. Ils peuvent critiquer les grandes fortune et les inégalités, mais à l'heure actuelle, ce sont les classes moyennes et le tissus de TPE-PME qui payent le plus d'impôts en France. Si la situation devient trop insoutenable fiscalement parlant, les contribuables partent et cela affaiblit encore plus le pays (cela inclut les expatriés dont le nombre a plus que doublé depuis les années 1980) En effet, plus la situation se dégradent, plus ces groupes sont mis à contribution, et c'est bien le problème : le système de redistribution français tel qu'il a été conçu, présuppose une classe moyenne importante. Mais cette dernière se réduit de plus en plus, et les populations qui ont besoin des mécanismes de solidarité sont de plus en plus nombreuses, ce qui n'est pas tenable à terme. L'entrepreneuriat présente d'autres formes de précarité (notamment pour les plus petites entreprises qui, en proportion de l'ensemble des entreprises, représentent la majorité du tissu économique français) : - Des impôts divers et variés, et des réglementations écrasantes (surtout dans un contexte d'économie ouverte) - Le besoin de gérer de nombreux aspects pour faire durer l'entreprise : trouver des clients, recruter et fidéliser du personnel (de plus en plus difficile... avec plus de 2 millions de postes à pourvoir en France à l'heure actuelle), réussir à générer assez de chiffre d'affaire pour que le chef d'entreprise puisse se payer lui aussi... - Des cotisations pour le chef d'entreprise, plus élevées que pour celles d'un salarié, avec pourtant une moins bonne protection sociale à l'issue - Des horaires de travail pour le même chef d'entreprise qui peuvent être excessives (plus de 50 heures par semaine) - ... Si l'on prend la mesure du NFP d'augmenter le SMIC de 200 € (supposons nets), avec les cotisations salariales et patronales cela reviendrait à 400 €/mois à l'employeur. Rapporté à l'année, cela fera 400 € x 12 mois = 4 800 € de charges en plus pour un SMIC. Pour peu qu'il y en ait 2 et l'entrepreneur devrait générer 10 000 € de chiffre d'affaire supplémentaire à l'année... Un certain nombre de TPE et PME ne pourraient pas et pourraient licencier ou préférer ne pas embaucher... Cela occasionnerait donc du chômage, un faible dynamisme économique et/ou le recours à des formes de travail potentiellement précaires (intérim, indépendants en autoentreprises avec des formes d'entreprécariat...) Ce sont donc ces aspects là du NFP qui pourraient être préjudiciables à l'économie et contribuer à l'occurrence de crises. Et globalement, la réponse à ces problématiques pour obtenir un système économique dynamique, où entrepreneurs et salariés seraient bien protégés et verraient leur travail facilité, serait de refondre le droit du travail, la fiscalité et tout ce qui fait le droit public de l'économie. Le seul grand parti à proposer des idées qui iraient peut-être dans ce sens, ce sont les Républicains. Le problème, c'est qu'ils occultent totalement les aspects sociaux et surtout environnementaux, qui sont les grands défis de notre époque. Dans ma vidéo, je dis que les partis fonctionnent comme des groupes d'intérêt. C'est dans ce sens : certains défendent les salariés, d'autres les entreprises, d'autres des populations qui se sentent marginalisées... Mais aucun parti ne cherche l'intérêt général. Électoralement, ce n'est certes pas vendeur de s'adresser à tout le monde, mais c'est aussi ce qui conduit notre système politique dans l'impasse. Dans tous les cas, il est illusoire d'essayer de revenir aux Trente Glorieuses, avec l'énergie bon marché, une croissance économique forte et un État-Providence puissant. La situation actuelle est inédite, il nous faut donc des solutions inédites elles-aussi ! "On ne résout pas les problèmes avec les mêmes façons de pensée, qui les ont engendrés" comme disait Einstein. C'est là où il serait intéressant collectivement (en dehors des luttes partisanes), de tout poser à plat sur la table, le plus factuellement possible, et de chercher des solutions techniques et pratiques, satisfaisantes pour le plus grand nombre 😉. Je prépare un projet pour fin 2024 ou début 2025 qui irait dans ce sens !

Tout à fait d'accord avec vous. • Le système économique s'inscrit dans une idéologie, le capitalisme caractérisé par le bien fondé de la propriété privé (notamment des biens de production), la libre entreprise et la libre concurrence. Il peut être à tendance libérale (c'est-à-dire partir du principe que c'est l'exercice des libertés individuelles qui contribuent le mieux à la prospérité sociétale, d'où la volonté des libéraux d'avoir des normes et une fiscalité minimale), ou plutôt socialiste (= souhaiter une intervention de l'État plus ou moins forte pour corriger les dysfonctionnements du marchés et les externalités négatives du système économique). Quand je parle d'une approche "technocrate", c'est dans l'idée de s'appuyer sur le modèle existant comme s'il était naturel, et de chercher à le faire fonctionner (notamment au plan comptable et financier) sans remettre en question ses fondements. • Concernant à ce qu'il y aura après la récession, c'est en effet un grand impensé car il y a beaucoup d'analyses sur le système actuel, sur l'effondrement potentiel de la société, mais c'est plus difficile de trouver une vision de ce à quoi pourrait ressembler la société après. Elle sera sans doute beaucoup plus souhaitable et enviable que les images post-apocalyptiques que l'on trouve dans les œuvres de fiction. D'ici fin 2024 ou début 2025, je proposerai des éléments de réponse sur ce sujet avec un projet que je garde encore secret pour le moment 😉 • Pour la richesse, c'est vrai qu'on reste un des pays les plus riches et développé au monde, avec un des meilleurs systèmes de redistribution et de protection social. Dans l'absolu, il y a des problèmes de partout et ce modèle se dégrade, mais comparativement, nous nous situons dans le haut du panier. Pourtant, la France reste paradoxalement un des pays les plus pessimistes et les moins heureux au monde. Je ne pense toutefois pas qu'il soit possible de faire une relance économique sur le modèle d'une relance keynésienne. Cette politique économique est possible lorsque le pays est globalement autosuffisant pour que l'argent injecté par les pouvoirs publics puissent pleinement jouer son rôle d'effet levier. Lorsque Mitterrand avait tenté de relancé l'économie au début de son premier mandat, cela a explosé la dette publique (qui n'a eu de cesse de s'aggraver depuis) et cela a relancé l'économie européenne. Déjà en effet, dans les années 1980, la France importait beaucoup de biens et services du reste de l'Europe. Aujourd'hui, si plan de relance il devait y avoir, ça devrait être au niveau européen du fait du marché unique, et seulement s'il y avait des garanties que suffisamment de biens de consommation courante soient produits dans l'UE. (c'est sans doute l'Allemagne qui s'en sortirait le mieux, car elle a capté l'essentiel de la croissance européenne ces dernières années). Sinon, cela va aggraver encore plus la balance commerciale française - déficitaire depuis plusieurs années, et accélérer la dégradation économique globale. Il y aurait toutefois moyen d'éviter ce biais en appuyant les fonds de la relance sur des dispositifs de monnaies locales ou systèmes d'échanges à minima régionaux. Ce serait une bonne garantie que l'argent circule en France et joue pleinement son rôle d'effet levier. J'ai fait une vidéo sur le sujet des monnaies locales il y a quelques temps. kzfaq.info/get/bejne/sM2fZ6SXnqyYdY0.html • Concernant les inégalités de richesses, j'ai fait une réponse détaillée à un autre commentaire. C'est vrai que la paupérisation de la société (voire, des sociétés dans le monde) sera nuisible au tissu économique. Ce ne seront sans doute pas les grandes fortunes qui seront pénalisées à court et moyen termes, car : - Elles ont suffisamment d'actifs et de patrimoine pour tenir en cas de coup dur - Elles ont les réseaux et les savoir-faire pour faire des affaires et développer/pérenniser un empire financier - Du fait de leur taille, elles sont capables de trouver des opportunités à l'étranger et quitteront la France si le contexte ou la fiscalité/réglementation ne leur était pas assez favorables. - Les grandes entreprises sont les seules à réaliser des rendements et des économies d'échelle suffisants pour fournir des biens à prix bas (biens et services privilégiés par les consommateurs lorsque le pouvoir d'achat se contracte). Aussi, ce sont tous leurs concurrents plus petits qui disparaitront les premiers, absorbés par les grands. C'est ce qu'on observe par exemple dans la distribution : les petits commerces (notamment en centre ville) disparaissent au profit des grandes surfaces, qui elles-mêmes sont mises en péril par Amazon. On ne peut pas non plus fermer les yeux sur la précarité. Une hausse de la fiscalité impactera surtout les classes moyennes et le tissu de TPE-PME, groupes qui sont de plus en plus faibles (trop de pression fiscale) en comparaison des publics qui ont besoins de soutien (précarité en hausse). Si l'on prend la mesure du NFP d'augmenter le SMIC de 200 € (supposons nets), avec les cotisations salariales et patronales cela reviendrait à 400 €/mois à l'employeur. Rapporté à l'année, cela fera 400 € x 12 mois = 4 800 € de charges en plus pour un SMIC. Pour peu qu'il y en ait 2 et l'entrepreneur devrait générer 10 000 € de chiffre d'affaire supplémentaire à l'année... Un certain nombre de TPE et PME ne pourraient pas et pourraient licencier ou préférer ne pas embaucher... Je serai plutôt partisan de mesure d'éducation populaire rigoureuse et généralisée pour apprendre quelques grandes domaines de compétences essentiels : - la gestion financière (chacun étant libre de définir le niveau de richesse à atteindre) - l'entrepreneuriat (pour donner le choix, sachant qu'il y a plein de situation hybrides possibles entre salariat et entrepreneuriat) - le marketing et la communication, car d'une manière ou d'une autre, l'ensemble de l'économie vise à répondre à des besoins : (même si parfois ce que veulent les gens n'est pas forcément ce qui sert le mieux l'intérêt général...) Ces compétences seraient utiles autant pour la vie professionnel, que la gestion du ménage, ou encore que la sphère non marchande (associations, etc. confrontées elles-aussi à ces problématiques). Là encore, le projet de fin 2024 visera à apporter des éléments sur ce sujet 😊 Mais c'est là que l'on voit que toutes les problématiques sont liées et qu'il n'est pas évident d'apporter des réponses sur un aspect sans s'occuper des autres aussi.

Merci pour cette réponse intéressante 😊

Merci beaucoup 😄

Merci pour votre commentaire. La paupérisation du pays est bien réelle. Les délocalisations (rachats de start-ups, d'industries...), les progrès technologiques (robotisation, IA...), le faible dynamisme économique (charges importantes, faible dynamisme économique...), l'inflation... sont des éléments qui y contribuent grandement, mais ce n'est pas évident de l'attribuer à l'immigration. À l'heure actuelle, il y a a priori, plus de 2 millions de chômeurs et presque 3 millions de postes à pourvoir. Ce paradoxe pourrait s'expliquer sans doute parce que les compétences des chômeurs, leurs aspirations et leurs lieux de vie ne sont pas en adéquation avec les besoins sur le marché du travail. Il semble difficile et hasardeux d'attribuer à l'immigration la responsabilité de la dégradation économique, liée principalement à des causes systémiques. Les populations immigrés (à préciser lesquelles, car il y a plusieurs typologies très variées) sont en effets parmi celles qui sont le plus touchées par le chômage et la pauvreté, ce qui peut entraîner dans certains contextes, d'autres conséquences (délinquance, trafics). Ces populations occupent en outre des postes qui ne sont pas prisés autrement, du fait d'une certaine pénibilité. En parallèle, il y a une émigration croissante des Français (expatriés, fuite des cerveaux...) Et de manière générale, il y a un effondrement démographique général en Europe où le nombre décès est supérieur au nombre de naissance. Sauf à réformer en profondeur l'ensemble des modes de fonctionnement des retraites et de toutes les mesures de solidarité et de redistribution des richesses, il semble impossible de stopper toute forme d'immigration et d'espérer e même temps une forme de prospérité sociétale. Sur les immigrations en France, je vous recommande cet atlas qui permet de bien discerner les différents aspects de la problématique. www.autrement.com/atlas-des-immigrations-en-france/9782746762077 Pour les chiffres de l'emploi et du chômage, voici deux sites : www.insee.fr/fr/statistiques/8187337 statistiques.pole-emploi.org/offres/publication

Merci pour votre commentaire. Il y aurait en effet des débats sur ce que l'UE a pu apporter à la France et les inconvénients de la construction européenne. Supposons que la France retire plus d'inconvénients que d'avantages. Dans la mesure où cette construction est un projet que la France a initié (CECA, CEE...), et qu'elle s'est engagée dedans volontairement et sans contrainte ; Si elle ne gagne pas de cette construction supranationale alors que d'autres pays semblent y gagner plus (l'Allemagne notamment), est-ce la faute de l'UE, ou des dirigeants politiques français qui n'ont pas su saisir des opportunités et influencer l'UE dans un sens qui leur soit favorable ? Les problèmes actuels en France sont-ils le résultat de mesures européennes ou de problèmes de gestion interne du pays ? Sur combien de programmes de financement européens par exemple, l'État français ou des collectivités territoriales se sont-ils positionné ? Je laisse cette question et le débat ouvert

En effet. Tout dépend de l'horizon de temps considéré : les législatives maintenant, ou les présidentielles en 2027. Mais dans tous les cas, élection après élection, la situation socio-économique se dégrade et le RN se renforce en conséquence. Il pourrait finir par prendre le pouvoir...

😂😂😂 Des guignols y croient encore???

Faute de temps, je me suis consacré dans cette vidéo au pari fait par Macron. (1 minute de vidéo = 1h de travail) Il est vrai qu'avec le nouveau Front populaire, cette possibilité serait envisageable et c'est la gauche qui pourrait gouverner. Mais la logique de la cohabitation présentée dans la vidéo, resterait la même : si le Front populaire ne parvenait pas à obtenir des résultats probants et durables, cela risque juste de décevoir et de le décrédibiliser. Cela renforcerait encore plus le RN pour 2027 car ni la gauche, ni Macron n'auraient relevé le défi... Je vais essayer de faire une prochaine vidéo pour anticiper les conséquences des élections, et explorer plus d'options, maintenant que les listes sont finalisées.

En effet, c'est potentiellement un coup de génie du point de vue d'Emmanuel Macron. Je crains que le système politico-institutionnel ne soit quant à lui, assez éloigné de l'intérêt général et de celui des Français, depuis un moment déjà. Je pense que les problèmes politiques ne viennent pas tant des personnes que des règles de fonctionnement. D'autres vidéos pourront illustrer ce point à l'avenir, en plus des deux que j'ai mentionnées

En effet, je me suis consacré faute de temps, principalement au pari d'Emmanuel Macron (1 minute de vidéo demande environ 1h de travail). Je verrai si je peux faire une autre vidéo pour anticiper les résultats possibles, une fois que les listes finales auront été constituées.

Je confirme.

En effet, la vidéo se concentre sur le pari fait par Macron, faute de temps (1 minute de vidéo = 1 heure de travail). J'essaierai de faire une autre vidéo pour anticiper les conséquences de l'élection (plutôt que ses résultats), sur la base des véritables déterminants. C'est le problème des sujets ancrés dans l'actualité, il n'y a pas la prise de recul nécessaire et cela donne une impression de chaos et de changements fréquents, quand les vraies tendances de fond, elles, ne bougent pas. Ou pas sur le court terme en tout cas. Pour avoir un aperçu de ces tendances de fonds (notamment les différences sociologiques entre les électorats RN / Renaissance), je vous renvoie à mes deux autres vidéos sur le sujet : kzfaq.info/get/bejne/qapmi7Jiqd-tg6c.html

C'est vrai qu'il ne semble ni servir l'intérêt des français (à considérer différents groupes socio-économiques et secteurs d'activités), ni celui de l'État (perte de souveraineté, de technologies, etc.). Mais il ne peut pas servir ses intérêts personnels seulement, car il n'aurait pas pu devenir président sans le soutien de différents réseaux, potentiellement puissants. La véritable question serait donc : pour qui travaille-t-il ?

Analyse très pertinente. Le RN est le symptôme des dysfonctionnements et des manquements politiques des dernières années (et décennies). Fondamentalement, il y a un problème de représentation politique en France, mais le système institutionnel semble verrouillé à toute réforme d'envergure. D'où les effets de communication qui annoncent des changements qui n'en sont pas vraiment...

Je pense qu'il est un vrai tocard... La reprise économique aura lieu dès 2025... le parti qui gouvernera la France va en bénéficier, juste avant la présidentielle. On peut aussi espérer pourquoi pas une tentative d'accord avec l'Ukraine et la Russie pour mettre fin au conflit, ce ne serait pas interdit. Dans ce cas-là, le RN serait le grand gagnant à coup sûr pour 2027...

La logique entre reprise économique et popularité du gouvernement au pouvoir se tient. Mais qu'est-ce qui vous fait penser qu'il y aura une reprise économique ? Et dans ce cas, combien de temps durerait-elle ? (approximativement)

C'est bon signe si nous sommes plusieurs à voir les choses différemment 😉. La grande question, c'est : "sachant cela, que pouvons-nous faire ?" J'apporterai des pistes de réponses dans de prochaines vidéos

En effet, la régularité des jeux politiques de la 5ème république semble laisser la place à des changements plus chaotiques... Ça a été le principal facteur de changement de la vie politique française sur les deux derniers siècles. Une nouvelle période de changement politico-institutionnelle s'ouvre-t-elle ? Les ingrédients semblent réunis... 😅 kzfaq.info/get/bejne/aL5dhbF5sLfRn6M.html

Merci beaucoup ! Bon courage pour le développement de l'Aïga 😉

Merci beaucoup Catherine !

Merci beaucoup

C'est ce à quoi elles ont servi lors de la crise des années 1930, mais le contexte et le tissu économique étaient un peu différent. Aujourd'hui, en théorie oui car les monnaies locales pourraient se décorréler de l'euro en cas de crise grave, mais cela implique au préalable de la crise que les circuits monétaires des monnaies locales soient bien établis : des outils de paiement techniquement fiables, un nombre d'utilisateurs suffisant, un grand nombre d'entreprises adhérentes, des boucles économiques fermées et donc, une chaîne de valeur (re)localisée, voire des dispositifs de financement... Pour utiliser une image un peu parlante, c'est comme si tout ce système était une tuyauterie complexe qu'il fallait mettre en place avant d'y injecter des volumes d'eau (= de monnaie) massifs. Sans quoi, il y aura des "fuites" et dysfonctionnements critiques dans le système, qui se révèlera alors inefficace en temps de crise. Les projets de MLC ne sont sans doute pas assez développés à l'heure actuelle pour devenir des valeurs refuges à l'échelle des bassins économiques et au niveau national. Il faudrait aller voir sur le terrain.

En France, la prospective a été fondée à la fin des années 1950 notamment par Gaston BERGER (1896 - 1960), haut fonctionnaire et philosophe français. Par la suite, des méthodologies ont été développées, entre autre au cours des années 1970 et 1980 avec le regroupement de méthodologies françaises et américaines. 2 ouvrages compilent les textes fondateurs de la prospective française : ► Les conditions de l'intelligibilité et le problème de la contingence - Gaston Berger (2010), Collection : Prospective - Mémoire, éditions l'Harmattan www.editions-harmattan.fr/livre-les_conditions_de_l_intelligibilite_et_le_probleme_de_la_contingence_gaston_berger-9782296135895-32588.html ► De la prospective - Textes fondamentaux de la prospective française (1955-1966) - Gaston Berger, Jacques de Bourbon-Busset, Pierre Massé (2007), Collection : Prospective - Mémoire, éditions L'Harmattan www.editions-harmattan.fr/livre-de_la_prospective_pierre_masse_jacques_bourbon_busset_gaston_berger-9782296041806-24544.html

Merci beaucoup

Merci beaucoup. Qu'entends-tu exactement par prospective historique ?

Merci beaucoup

Les monnaies locales n'ont en effet pas atteint la masse critique en nombre d'utilisateurs et d'entreprises membres pour peser en matière de dynamisme économique. En outre, de nombreuses chaînes logistiques ont été internationalisées pour offrir aux Européens des prix bas, nous rendant vulnérables à des aléas internationaux. Or, les années à venir seront vraisemblablement marquées par des pénuries récurrentes, en raison de tensions sur les ressources (raréfaction, problématiques environnementales, hausse générale de la demande de matières premières au niveau international...) et des tensions géopolitiques (par exemple la volonté d'expansion de la Chine, les actions de la Turquie en méditerranée orientale, ou encore l'aggravation des tensions entre états sunnites et états chiites...). La hausse des prix devrait donc se poursuivre. L'utilisation des MLC pourrait contribuer à viabiliser des filières économiques au niveau local, voire constituer un outil de financement du tissu économique (nonobstant quelques ajustements techniques et réglementaires), mais ne permettront pas - ou difficilement -, d'empêcher une dégradation général du pouvoir d'achat. À court terme, faute de jouer le rôle de levier de relance économique, elles peuvent contribuer à faire prendre conscience le grand public des "chaînes de valeur économiques" et que leurs choix de consommation ont contribué et contribuent en bonne partie à la situation que nous connaissons à l'heure actuelle.

La différence est historique principalement. Aux États-Unis, la prospective est née après la Seconde Guerre mondiale dans les milieux militaires et de l'innovation technologique, tandis qu'en France elle s'est inscrite à la même période dans l'optique de la planification économique (plan quinquennal) et des politiques publiques. À partir des années 1970, il y a eu toutefois des échanges et rapprochements entre les deux écoles. Pour approfondir : www.puf.com/content/La_prospective

Merci beaucoup pour votre retour ! Je pense pouvoir y travailler cet été et la publier en août si mon emploi du temps me le permet ! Encore un peu de patience ;)

Un grand merci pour ton retour Franck, ça me touche !

Merci beaucoup pour votre soutien ! À propos de l'Afrique, j'essaierai de publier cet été 2 vidéos-résumés d'études prospectives, l'une sur la piraterie dans le Golfe de Guinée et l'autre sur la situation dans le canal du Mozambique. Je serai à cet effet, très heureux d'avoir votre retour ;) !

Merci. Au-delà d'apporter une réponse à cette épineuse question, il faudrait se demander : "Sur quels leviers nous appuyer pour changer concrètement les choses à notre échelle ?" et ne pas avoir peur d'être un peu ambitieux pour élargir progressivement sa zone d'influence et sa capacité d'action ;) Quelques pistes dans cette vidéo : kzfaq.info/get/bejne/jLZ1oLp8m7SpoXU.html

Ce serait une possibilité mais je préfère éviter les sujets trop d'actualité, car en matière d'anticipation, c'est que c'est souvent déjà trop tard et que la charge émotionnelle qui accompagne l'événement rend difficile l'analyse. En outre, la tragédie en Ukraine s'inscrit dans la continuité de crises (2004, 2014, guerre dans le Donbass ces dernières années...) et de la politique étrangère russe. Il y a plus de "tendances lourdes" que d'incertitudes.

Sur la guerre en Ukraine, le Diplomatie Grands Dossiers sur la Russie de l'été 2020 a été publié gratuitement en ligne. Il donne de bons éclairages sur le conflit : fr.calameo.com/read/003039428f92f1a1c60b8?authid=U0f9tf0eIFHg

Merci mon autorités.J'ai suivi avec attention votre vidéo et la suite va beaucoup plus nous éclairer. Car je suis en master prospective.vous allez nous porter des coûts d'aide dans la formation.merci

Il n'y a pas de quoi. N'hésitez pas à me faire part de demandes spécifiques si vous en avez.

Merci Franck

Merci beaucoup !