Merci à Étienne Guéreau ! Si le travail de l'Institut vous intéresse, n'hésitez à rejoindre notre Telegram public : t.me/IHTactu

Etienne Guéreau a une analyse criante de vérité. J'aurai beaucoup aimé assister à la conférence à Paris. Merci à l'IHT de lui avoir donné la parole et de publier son intervention !

Rick Beato a aussi constaté l'effondrement et fait quelques analyses. Son premier constat est celui de la banalisation : la musique est surabondante, permanente et donc dévaluée.

J'adore la chaîne youtube et les analyses d'Etienne Guereau! Merci de l'avoir invité!

Wow Guéreau à l'IHT ! C'est incroyable ça. Y aurait tellement de lien à faire entre ses analyses et celles de Clouscard sur la musique binaire... Franchement j'espère que le contact ne va pas se perdre.

Etienne Guéreau, génial !

Étienne Guéreau et l'IHT, combo forcement gagnant ❤

Ce monsieur Guéreau est tout à fait intéressant.

Je ne connaissais pas Etienne Guéreau. Son propos a l'air très pertinent, je ne manquerai pas de suivre sa chaîne. Merci à vous pour la découverte !

Excellent je ne connaissais pas Etienne Guéreau, agréablement surpris de voir l'IHT s'emparer de ce genre de sujets !

Un intervenant qui, bien que spécialiste de son sujet, n'oublie pas de replacer les évolutions que celui-ci subit dans une totalité. C'est à mon avis ce qui distingue les productions de l'IHT, qui nous régale une fois de plus!

C'est tout à fait nécessaire aujourd'hui de parler des grands problèmes contemporains à travers des sujets comme la musique. Chapeau à l'IHT

Monsieur Guéreau met le doigt dans la plaie, il empêche nos oreilles de s'engourdir, et appelle les analyses à se rejoindre. C'est une bonne chose que l'IHT lui donne la parole. La conférence m'a l'air impeccable !

Décidément ce Etienne Guéreau a percé 🧨

J'étais présent à cette conférence et je remercie l'invité et les organisateurs pour la clarté de l'exposé! Merci!

On ne s'ennuie pas avec Étienne Guereau! Sans tabou ni langue de bois

Merci pour cette belle rencontre

Loïc Chaigneau

Oh enfin la vidéo publiée ! Je l'attendais depuis le short. J'écoute ça tout de suite 🔥

IHT et Guéreau, le cross over de malade !

Les courants qui se veulent progressistes doivent comprendre le besoin aujourd'hui d'une ligne conservatrice sur les questions culturelles. Merci à Etienne Guéreau. Il montre, une fois de plus, que culture de masse n'est pas culture populaire.

Au top Étienne Guereau!

Etienne Guéreau, un régal. Il converge politiquement !

Merci !

Un sujet primordial, merci à M.Guérau d'en avoir si bien parlé !

Top !

Quel regret d'avoir manqué ça, j'y serai la prochaine fois

Etienne Guereau est génial, monstrueux, j'ai le même âge, et j'avais l'impression d'être isolé dans mes pensées. Ses propos me consolent dans ma solitude sur les différents thèmes abordés. Je me sens rassuré en l'écoutant, finalement je n'ai peut être pas tort dans mes prises de position. Merci Étienne, continue

Excellent

Votre explication englobent le soin qui se dégrade, l'informatisation de monde (déclassement de l'humain professionnel pour des programme IA), les FDO, les flux, l'agriculture mal bouffe bien valoriser au détrimer de la bonne nourriture....Dans son roman "Les jeux sont faits", Sarah Vajda explique la décadence qui fait de nous que des consommateurs allant de mai 68 à de nos jours. Tout n'est que marché, faux fric, blé empoissonné et je rajouterai avec une sacré idéologie derrière bien ésotérique. Dont les initiés se passe le flambeau de génération en génération depuis le début des temps. Ainsi ils peuvent faire et provoquer se que bon leur semble. Comprendre tout se mécanisme est de l'ordre du miracle. Un de plus avec celui de la vie et celui de prendre conscience de sa grandeur, bonté et amour. Merci vous pour ses espaces de gratuité sans cela je ne pourrai vous admirer. Etant plu en mesure de mettre un sous dans cela, je me contente de se que je peux. Le cavalier de l'apocalypse économique bât son plein et fait ses victimes. C'est voulut afin de redistribuer les cartes. Si vous privatiser vos chaînes c'est bien voulût par ses maîtres du jeux pour nous uberiser tous autant que nous sommes. Et nous faire toujours croire à une porte de sortie! Sauf que le couperet tombe toujours! Le livre " Quand la misère chasse la pauvreté" de Majid Rahnema m'a permit de ne pas en avoir une once de honte vis à vis de la pénurie. Comme dirait Monsieur Gaël Gireau, descendons de l'arbre ou nous nous croyons à tord y être à l'abris et impliquons nous dans la vie. C'est cela la vie! Je vous remercie pour ce partage qui concerne la musique et sa dévolution. J'avais pas percu cela ainsi et là je peaufine le détail de cette décadence que nous vivons... Cela touche les enfants mais nous tous ne nous en croyons pas éviter le bourrage de crâne à la MK ultra pour moi permanent.

Absolement captivant ! Merci à l'IHT pour l'enrichissant partage. L'honnêteté d'Etienne Guéreau ne le rend que plus légitime à traiter de l'évolution culturelle. Je constate avec intérêt que ses analyses s'affinent et ont tendance à mieux s'articuler. Il est authentiquement en quête. C'est de la sorte que nos idées finissent par se rejoindre.

Je l’avais dit depuis 25 ans,la pensée s’écroule car la mélodie n’existe plus

Etienne Guéreau a une analyse fine et pertinente, totalement en accord avec la ligne de l'Institut. Inviter ce genre de personnalités c'est faire oeuvre de salubrité publique. Merci !

Quel Chad ce Étienne

Super, je l'attendais cette collab car vos analyses se rejoignent pas mal finalement

Les propos révolutionnaires sont de plus en plus frequents... On en entends le terme apparaître de plus en plus souvent. Il va finir par se passer quelque chose. La marchandisation de la société ne peut plus continuer ainsi c'est allé trop loin.

Déjà vu la conférence en direct et le propos était passionnant, merci à l'IHT d'organiser tout ça, et merci à Etienne Guéreau évidemment

Nous allons vers une simplification de la musique, merci Etienne Guéreau & l'IHT

Merci ! À 21:15 c'est de François de Roubaix que l'on parle. Effectivement il était un compositeur de musique de film talentueux, un des premiers Français à travailler en home studio au début des années 70.

Oh trop bien piano jazz concept

Passionnant

Passionnant comme analyse. Je suis guitariste depuis plus de trente ans. Musicien amateur passionné et fidèle à la musique. Et en France, en province surtout, on se sent bien seul dès lors que l'on prend la musique au sérieux...

Une pensée en mouvement c'est toujours impressionnant. Merci.

Lourd

Une analyse juste et courageuse. Bravo et merci !

Pianno jazz concept sur la chaine de l'iht c'est top. Bonne surprise. On vit un tel apauvrissemenr misical... salutaire

Alors là bravo, ça fait tellement plaisir de l’entendre enfin sur les questions politiques

Point de vue très intéressant et exposé de manière très pédagogique. La culture est un sujet crucial pour façonner notre avenir commun.

Ce titre 👌

...et pourtant on a des Jacob Collier, jeunes et qui composent devant un ordi. tout n'est pas perdu.

Quand rien ne va plus je compose, je crée ... à mon humble niveau. En ce moment je suis tout les soirs sur mes claviers.

Bravo et MERCI Etienne Guéreau! Votre travail pédagogique sur la musique est exceptionnel et ici, votre conférence sur l'évolution de notre société d'un point du vue "anthropologique" est au même niveau: d'une éloquence et d'une justesse remarquable! J'ai le plus grand respect et la plus grande admiration autant pour votre talent, votre compétence, que pour votre engagement, votre vista et votre courage! Le courage et la franchise étant des qualités en voie de disparition dans notre monde virtualisé "et en même temps", de plus en plus matérialiste. Pour mémo: le compositeur de Chapi Chapo c'est François de Roubaix. Oui il y a bien une dimension "anthropologique" au déclin que nous vivons. Je dirais aussi: "civilisationnel" et "moral". Je m'empresse de partager votre vidéo! Encore merci et bonne continuation! Ne lâchons rien! Amitié, Jérôme

Bonjour, ça fait plusieurs fois que j'entends les propos de M Guéreau sur l'état de la musique et de la musique de film aujourd'hui. Je dois dire que je le rejoins sur certains points de son analyse mais il y a un point sur lequel j'ai un réel désaccord. Il s'agit de la critique de Zimmer et Goransson. Pour moi, (je me situe, 22 ans, passionné de musique depuis mes 12 ans, pianiste, guitariste et ingé son) , la musique de film doit avant tout être un moyen d'accompagner les images, d'amplifier l'émotion que renvoie une scène. Or je crois que la complexité musicale, à savoir la richesse harmonique, mélodique ou rythmique n'est qu'un outil qu'on peut faire le choix d'utiliser ou pas. Critiquer la richesse harmonique d'une œuvre ne me semble pas pertinent pour juger de la qualité. Le seul critère de qualité est simplement l'émotion ou pas qu'on ressent en regardant l’œuvre. (Donc oui, à l’extrême, si une note suffit alors pas besoin de plus) Les émotions répondent à notre partie animale, la complexité musicale répond à notre partie cérébrale. On ne demande pas au spectateur lambda d'analyser la richesse harmonique de la BO de la scène qu'il regarde. Pour moi, la complexité peut venir brouiller un message qui n'a pas besoin de l'être. Si des grosses basses et un rythme simple suffisent, alors soit. Il s'agit de faire vibrer le corps, pas d'avoir un orgasme intellectuel. (D’où l’intérêt d'écouter la musique sur de bons système sons, car c'est là que l'on ressent vraiment l'intention qu'a voulu mettre le compositeur. Écouter du Zimmer sur un téléphone ou un ordinateur perd la moitié de son intérêt. Il faut l'écouter au cinéma pour réellement comprendre. Personnellement, je suis bien plus touché par la "simple" BO de gladiator composé de 2 nappes et une voix que par n'importe quel thème écrit par John Williams (pour qui j'ai un immense respect). Ce qui ne veut pas dire que je n'aime pas la complexité musicale, je peux très bien écouter du jazz ou du classique, du snarky puppy ou du ravel. Simplement, pour de la musique de film, j'ai l'impression que l'analyse de M Guiraud relève plus d'un goût et d'une éducation à des harmonies riches là ou je ne crois pas que ce soit le sujet pour de l'habillage filmique. Merci d'avoir pris le temps de me lire pour les courageux, Un contre-poid me semblait important, passez une bonne journée : D

Pas seulement la musique mais la Culture en général - disparition des librairies et des disquaires et autres magasins de musique…triste époque

Vraiment intéressant, à voir si cela pourra donner lieu à des discussions futures

Je constate tellement la même chose dans la peinture. Mais que c'est dur. On ne peut pas se former, il n'y a que très peu de collectifs, les 2/3 des artistes qui vendent sont amateurs, les gaelries ferment les unes après les autres, il n'y a pasz de mécènes et très peu de collectionneurs. Mais le comble, c'est qu'on ne sait plus faire la différence entre un artiste pro et un amateur. Très dur a vivre .....

"Pleurnicher : se plaindre sur un ton geignard."

Etienne Guerreau fait preuve de lucidité en considérant certaines innovations telles que l'IA, non dans l'idéalité pure, mais dans la réalité, c'est-à-dire, en l'occurrence, la réalité économique. Comme il le dit, il faut comprendre l'IA comme Intelligence Economique, autant que comme Intelligence Artificielle. Les arts et la culture en général relèvent d'un autre domaine qu'il faut maintenir. Il a raison de situer l'enjeu au niveau anthropologique.

Je suis de la même génération que l'intervenant, j'ai effectué enfant 7ans de solfège au conservatoire et d'un instrument classique et je me retrouve entièrement dans son exposé.

J'ai beaucoup joué à Star Wars 3 : Revenge of the siths sur game boy advance sp quand j'étais petit et je ne peux pas penser une seule seconde que toute cette musique qui m'avait marqué émotionnellement à l'époque n'avait pas mûri mon goût et ma sensibilité musicale. Même petit, les effets de surprise et la complexité du contrepoint et de l'harmonie ont suscité en moi un désir mystique d'acquérir des valeurs nobles tel que le courage et la rébellion que je voyais dans ce jeu.

Mais d'où peut sortir une si belle âme ? Puisse cet homme être salué partout où ses pieds le mènent.

Bonjour Étienne et à tous . Je te découvre et je dirais " excellent " . Je te rappelle le compositeur de chapi chapo , François De Roubaix . Cordialement

Merci pour ce travail

Très intéressante conférence avec en point d'orgue une réflexion hyper sensé : bien sûr qu'il va y avoir du sang sur les murs ça ne peut être autrement !!!

Je suis d’accord sur un sacré paquet de points. La musique qui se met au service d’une industrie adopte ses codes. Cela rejoint le discours de Franck Lepage sur l’Art Moderne qu’il considère comme de l’Art de Marché. Mais il y a dans son discours un je ne sais quoi de gênant… Peut-être que ça vient du mélange « c’était mieux avant », anti wokiste, anti capitaliste… ça laisse de la place pour quoi ? On dirait du confusionnisme à la Étienne Chouard.

Analyse pleine de bon sens!

J'appréciais les vidéos et les cours d'Etienne Guéreau et j'appréciais les contributions au débat public de l'IHT et Loïc Chaigneau ; quel plaisir de voir cette rencontre. Je voulais réagir sur un élément balayé un peu vite par Etienne Guéreau : les financement de l'état ne s'accompagnent pas d'un contrôle qualité en tant que tel. L'intérêt des subventions d'état est surtout qu'elles permettent de ne pas être dépendant du marché et d'un immédiat retour sur investissement ; elle permettent à des œuvres de naître bien qu'elles ne soient pas forcément pressenties pour connaître un succès commercial immédiat. Cette démarche permet aux artistes de ne pas s'enfermer dans "le populisme" musical, d'essayer, d'expérimenter et grandir sans subir dans la tyrannie stérilisante du jugement du marché. La disparition de cette source d'inspiration est un des facteurs de l'appauvrissement musical, en plus d'autres déjà mentionnés.

Le son est impeccable, ont voit le professionnalisme à la qualité de la capture. Merci pour la diffusion et l'intelligence de l'invité

Belle analyse - je ne connaissais que ses excellentes vidéos musicales !

Quand on donne la possibilité à n'importe qui de pouvoir s'enregistrer et de mettre sa production via un paiement très abordable à disponibilité du monde ( avec les plateformes de streaming et les téléphones ) faut pas s'étonner. Avant il y avait tout une chaîne de maillons qu il fallait passer avant de se faire enregistrer dans un studio : l'arrivée dans ces lieux avec des hommes en blouse blanche à l'époque était très impressionnant pour les jeunes musiciens qui atteignaient ce grale. Et il fallait être concentré et créatif car les producteurs étaient sur notre dos. Il y avait le gars du label, le producteur, l'arrangeur, le parolier qui étaient tous des gars qui avaient rouler leur bosse. Maintenant il n y a plus d échange et il faut surtout pas heurter l'artiste avec qui on bosse en lui disant que ce qu il a ecrit est de la merde car il faut le dire beaucoup d'artistes reconnus se faisaient maltraiter par les producteurs pour en sortir le meilleur et au fond c'est ce que ils cherchaient en bossant avec ces gars qui avaient de la poigne.

Un vrai résistant, merci à vous

Etienne G. excellent comme d'habitude !!

Merci !!

J'adore la chaîne youtube de ce mec!!

J'adore et j'adhère...Merci encore.

Dingue

300/100 d accord avec vous merci beaucoup

IHT + Pianno Jazz Concept. C'est carré.

Le générique de la série thématique « Il était une fois » d'Albert Barillé, l'indicatif Toccata et Fugue de Jean-Sébastien Bach !

C'est vraiment trooooop intéressant !! Bien joué ! Une analyse d'un passionné pour des passionnés 🤘🤘 (Par curiosité, allez checker les OST de Zimmer sur le film d'animation "Batman contre le fantôme masqué", des harmonies vocales qui viennent du bas fond de la bat-cave, banger !!)

Ca m'agace quand autour de moi dans certaines discussions avec des amis, quand j'aborde ce type de thématiques, beaucoup balaient le sujet en disant "oui mais nous a leur age on ne savait pas utiliser un smartphone" Quand années apres années on peut sortir les etudes qui montrent une degringolade en musique, en maths, en comprehension de texte voir même en sport et qu'on m'oppose qu'il faut etre optimiste car les jeunes savent manier tiktok je suis atterré. Le pire c'est que des jeunes des quartiers huppés ou non aprecient le travail de qualité : quand ils ecoutent des bandes originales, ils se font des playlist d'OST japonaise avec des musiciens là bas qui sont encore performant dans la technique. C'est triste qu'on se contente de leur donner du mauvais quand ils apprecient tout autant sinon plus la musique plus travaillée

Le mashup qu'on attendait tous !

Merci

Analyse intéressante, mais manque cruel de connaissance sur Zimmer et sa musique. Je ne suis pas spécialement un fan, mais niveau composition et recherche sonore, on est quand même au sommet. Il faut quand même aller un peu vite en besogne pour tirer de telles conclusions, ou bien avoir un tropisme bien ancré. J'en profite pour dire que parmi les pousse boutons, il y a bien sûr des personnes géniales et très créatives. Pourvu que ça dure.

La thèse de "l"appauvrissement" n'est pas du tout la bonne approche à mes yeux. C'est une vision auto-centrée de théoriciens de conservatoire, profondément influencés par la mentalité classique (donc industrielle ou pre-industrielle). Par exemple, personellement je préfère largement le chant grégorien, musique relativement simple, mais qui est plus naturelle, plus saine, plus organique que la musique classique complexe ou le metal progressif. En comparaison, ces derniers ressemblent à une démonstration presque désespérée d'une volonté demurgique issue de la mentalité industrielle (je dis bien en comparaison, j'écoute de la musique classique et du métal progressif, mais pour moi cela parait ridicule voire vulgaire par rapport à d'autres styles plus élegants comme l'ambient ou le chant grégorien). Le plus important est de faire un lien entre alimentation et musique. Nous pouvons constater dans l'alimentation que le développement de la société de consommation à mis sur un piedestal les sucres rapides et la dopamine instatanée au détriment de la santé et du bien-être sur le long-terme. La musique connait exactement le même processus, depuis la radio, puis MTV, puis Internet ; et la situation s'empire de plus en plus. Pagani, le proche de Clouscard, avait raison lorsqu'il parlait de "dressage anthropologique" en décrivant la musique pop de la radio des années 90/début 2000. C'est un dressage qui est cohérent avec la domination du court-terme, de l'impersonnel, du libidineux et de l'instantané qui dirige notre société de consommation. Le vrai souci donc n'est pas la simplicité des morceaux, mais leur dimension "sucrée", addictive et facile d'accès. Cela peut être satisfaisant à court-terme pour l'auditeur mais le débilise sur le long-terme, c'est un peu l'équivalent du sucre mais pour le cerveau. Une musique pop de 2024 est souvent simple, oui, mais la musique bouddhiste est infiniment plus simple et pour revenir à mon exemple, le chant grégorien aussi. Pourtant ces deux derniers exemples ne sont pas malsains pour l'ame humaine, au contraire. Les autres problèmes sont la dictature des algorythmes, la disparition de critiques spécialisées de bonne qualité, la disparition des revenus pour les musiciens (c'est le plus gros problème en réalité, avec celui de la "sucrisation/fast foodisation"), le mélange excessif de la musique avec d'autres moyens d'expression liés au divertissement (télé, réseaux sociaux etc. qui forcent les artistes à se transformer en "people" ou influenceurs pour exister), la chute du niveau philosophique et spirituel (si l'on appliquait plus par exemple le stoïcisme, l'ascétisme, les valeurs de tempérence issues de diverses religions etc. notre musique serait bien différente, bien moins sucrée et moins "fast food") et bien d'autres. Si la musique est un concours de celui qui fait le plus de notes, mais quel ennui ! Quel manque de créativité ! Souvent cette vision stérile de la musique est soutenue par des férus de musique classique qui n'ont jamais utilisé autre chose que le tempérament égal à 12 notes par octave, donc ils ne savent pas qu'ils sont eux-mêmes dans un carcan très réduit, cela est un peu risible.

Je remercie Monsieur Guéreau de mettre des mots et de théoriser une dégradation que nous constatons depuis quelques décénnies. Attention toutefois lorsque vous vous référez à Henri Guillemin. Certes il est passionnant à entendre mais ses nombreuses émissions et conférences, qui sont fortement plébiscitées sur le web, contiennent beaucoup d'approximations quand elles ne sont pas mâtinées d'un complotisme simplificateur. Ca ne me fait pas plaisir d'écrire cela car j'ai passé de nombreuses heures à écouter Guillemin mais ayant depuis multiplié les sources d'informations, j'ai pu constater à quel point sa démarche d'historien (qu'il n'est pas à la base) est réellement critiquable. En revanche, je confirme que la lecture de Coralie Delaume, paix à son âme, est très enrichissante.

Je salue le courage d’Etienne Guéreau d’oser dire ce que nous sommes si nombreux à penser. Merci infiniment, je suis dans la musique également et j’étouffe littéralement de la mentalité corporatiste de notre époque qui acquiesce à tout et n’importe quoi pourvu que les subventions et l’intermittence soit assurées. La religion du progrès sans se demander le progrès de quoi ? Pour ma part je me demande de toutes façons si cette évolution techno-libérale est soutenable, tant économiquement qu’énergétiquement. On s’achemine vers une « Grèquisation » austère de la France, sur fond de guerre et restrictions énergétiques et de fuite en avant vers une guerre militaire tout court en Europe. Parfois j’ai la faiblesse de croire que les musiques acoustiques, jouées avec l’âme et les tripes feront leur grand retour quand il ne restera plus que ça une fois que nous aurons tout détruit dans nos délires de grandeur à nous prendre pour des techno-dieux…

Les 80' entièrement d'accord

10:05 Constat partagé : à l'instar de la restauration, il n'y a jamais eu autant de monde allant s'alimenter quotidiennement dans des restaurants. Cependant la majeure partie sont des" fast-food", emblêmes de la médiocrité culinaire.

La technicité s'est fait remplacer par la technologie.

Bravo, j'aurais aimer entendre la suite avec les questions et les réponses... J'ai découvert la musique de film en 1989... mais je me suis aperçue que j'en connaissait déjà beaucoup sans m'en être rendu compte. La richesse de cette époques était impressionnante et surtout chacun avait son style, on ne pouvait pas confondre un Legrand avec un Barry avec un Poledouris avec un Goldsmith avec un Mancini avec un Lair avec un Williams avec un Deleure avec un Moriconne avec un Horner avec un Elfman avec un Silvestri avec un Kilar... aujourd'hui tout se ressemble, plus de style de l'ambiance... faire un blind test avec de la musique de film c'est flippant ... Il y a une volonté à tout cela, cela me fait penser au meilleurs des mondes de Huxley où l'on format dès le plus jeune âge toutes les futurs classes de la sociétés et effectivement, un ouvrier n'a pas besoin d'entendre de la musique riche, raffinée un Jule lui suffira .... mes parents ne sont pas des gens riches mais ils se sont sacrifiés pour m'inscrire dans une école municipale de musique à 5 ans et demie, il m'ont forcé à continuer à l'âge de 10 ans et même si je regrette maintenant de ne pas avoir eteplus assidue au cours, cela m'a donné une richesse interieure qui n'a pas de prix et entre achèter le dernier Williams et aller à Dubaï ou les dernières Nike ou Iphone.... m'ont choix est automatiquement fait, je vais choisir ce qui m'apportera le maximum de plaisir sur la durée !!!!

Écoute du Heavy Metal : c’est créatif.

Plutôt pertinent.

Très intéressant !

Quelle pépite cette conférence ! Son analyse de l'effondrement de la société au travers de son domaine (musique, culture) est géniale.

Très bonne découverte!

Merci d’avoir encore un cerveau pour vous questionner et des yeux et des oreilles pour observer 👍

Comme d'habitude, Étienne Guereau ne va jamais au bout de ses analyses en abordant clairement tla marchandisation de tout objet culturel sans ce monde néo libéral globalisé. Et il s'arrête à la simple culpabilisation de ceux et celles qui pratiquent. Cela le situe. Quand tu n'as pas les moyens de te payer des musiciens, tu es parfois de t'arranger avec tes nappes et tes synthés.

La musique populaire, dans son historicité, contenait déjà en elle-même sa propre décomposition ; et s'il y eut quelques chants du cygne (chanson française année 50-60 par exemple), c'est bien parce qu'elle était le fruit d'artistes ayant vécu dans une matérialité antérieure à la musique populaire. Le tournant néolibéral n'a été qu'un accélérateur, le sable qui recouvre le cercueil, mais le trou était déjà creusé ! Si l'on quitte la musique pour regarde l'art sa globalité historique, en dépassant la subjectivité de nos goûts, tout indique qu'il y eut un grand tournant décadent au début du XXème siècle dans la plupart des arts majeurs (architecture, peinture, musique classique, sculpture, etc.). Quel était ce temps ? Le temps où le rapport social capitaliste, autour de 1914, devint le rapport social de référence mondial. C'est au coeur de cette période qu'il s'agit de creuser la question profonde.

Très pertinent