Trente-deux ans après le meurtre du petit Grégory Villemin, deux personnes ont été placées en détention provisoire pour « enlèvement » et « séquestration suivie de mort » : le grand-oncle et la grand-tante de l’enfant, Marcel et Jacqueline Jacob. Le procureur de Dijon a déclaré le 16 juin que le couple serait en lien avec les lettres anonymes que recevait la famille Villemin en 1984, ainsi que l’enlèvement de l’enfant. Cette affaire aux rebondissements spectaculaires avait été surmédiatisée à l’époque, sans aucune pudeur pour la famille endeuillée. Les nouvelles preuves représentent un pas de plus dans la longue enquête, mais rameutent un nuage médiatique et judiciaire qui rappelle aux locaux la folie des années 1980.
L’enquête avait déjà failli repartir dans les années 2000, avec des tests ADN qui n’avaient en fait rien révélé. Cette fois, c’est en partie grâce au logiciel AnaCrim que des nouveaux éléments ont pu être mis en avant. Outil de big data utilisé par la police et la gendarmerie française, il permet de mettre en relation de multiples données, (lieux, périodes, personnes..) et de créer des relations entre ces différents éléments afin de faire émerger de nouvelles pistes de réflexion. Dans le cas de l’affaire du petit Grégory, des milliers de procès-verbaux, témoignages et autres indices potentiels ont été mis en commun par les analystes. Très utile dans les « cold case » qui regroupent des preuves étalées sur l’espace et le temps, il a déjà servi dans d’autres affaires, comme celui des disparues de l’Yonne.
Les nouveaux indices établis pourraient clore le cas du petit Gregory, et le sortir de la catégorie des célèbres et mystérieuses affaires françaises non résolues, telles que l’affaire Xavier Dupont de Ligonnès, Omar Raddad (« Omar m’a tuer ») ou du médecin Yves Godard. Les progrès scientifiques et technologiques permettront-ils un jour de résoudre ces affaires ? La résolution du crime de Grégory Villemin a déjà été annoncée à plusieurs reprises, cette fois le mystère sera-t-il définitivement éclairci ? La justice et la sphère médiatique réussiront-elles à éviter les travers de 1984 ?
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Pas un événement important qui ne soit évoqué, expliqué et analysé dans C dans l’air.
Tout au long de la semaine, les deux journalistes donnent les clés pour comprendre dans sa globalité un événement ou un sujet de première importance, en permettant aux téléspectateurs d'intervenir dans le débat ou de poser des questions par SMS ou Internet. Caroline Roux est aux commandes de l'émission du lundi au jeudi et Bruce Toussaint prend le relais le vendredi et le samedi.
Diffusion : tous les jours de la semaine à 17 h 45
Rediffusion : tous les jours de la semaine à 22 h 30
Format : 65 minutes
Présentation : Bruce Toussaint, Caroline Roux et Axel Tarlé
Réalisation : Pascal Hendrick, Jean-François Verzele et Jacques Wehrlin
Production : France Télévisions/Maximal Productions