Ce qu'il faut retenir est que "l'empilement de tierces" correspond à la manière traditionnelle de construire des accords. La partie de l'accord de la fondamentale à la septième (incluse) définit la nature et la fonction harmonique de l'accord (="la structure") et la partie de la 9ème à la 13ème permet d'ajouter, si besoin, de la couleur à cette structure tonale (= "la superstructure") en empruntant à des modes ou gammes. L'empilement de tierces permet donc de conférer à un accord, au-delà de sa nature (mineure vs. majeure) et de sa fonction harmonique (tonique, sous-dominante, dominante, ...), la possibilité d'exprimer la couleur d'un mode ou d'une gamme (= fonction modale, càd mélodique). Quant aux accords de quartes, on peut les voir soit comme des extensions d'accords traditionnels (càd une forme minimaliste d'empilement de tierces), soit comme des accords à part entière, ni majeurs ni mineurs, que l'on trouve dans la musique écrite (Schönberg par exemple) ou dans le jazz, par exemple le célèbre gimmick de Bill Evans de So What - plutôt dans un contexte modal.

Voilà qui est bien éclairant, cher Monsieur, merci ! Le tout dit avec humour et humilité. Parfait 👍

Superbe comme toujours !

Très bonne vidéo merci beaucoup! Pas la plus "digeste" mais hyper intéressant.

Magnifique

Les empilements de tierces sont à user avec modération (et surtout pas dans le grave sauf à vouloir entendre du bouillasson). Ca sert pour monter la "théorie" des accords (on peut même aller jusqu'aux 13e pour le gag) mais ça ne "sonne pas" surtout si on les enfilent les une après les autre. De l'intérêt une fois la logique de construction des accords compris de préférer des "voicings" un brin plus élégants (dont les tartes-à-la-crème "drop 2"), des substitutions ou des "accords épurés".... Et la règle d'or : large dans le grave et on ne "serre" que plus haut (dans le haut du médium ou l'aigu un intervalle de seconde ne piquera pas les oreille, au contraire, il peut donner de la couleur) Après ça dépend dans quel style on joue (en "variété / pop" on s'en branle... mais si je veux faire du Bill Evans ou même juste du piano bar, des empilements en tierces, ça ne va pas le faire sauf sur un répertoire très daté... Et encore, même si on veut imiter Earl Hines, on va éviter et mettre par exemple la tierce en 10e), si on est en piano solo intégral, si on joue avec un contrebassiste, si on est accompagnateur, si on a dans les pattes un guitariste, etc, etc... Va falloir s'adapter & 99 % du temps "on ne joue pas les accords" (en tout cas pas les machins des Real Books, mais on réharmonise, on se limite à deux notes, on sait un ersatz de contrepoint,....). Pour les vrais empilement de quartes (pas les accords de sus 4 ou les drop 2 évoqué plus hauts où on a juste une quarte entre les deux premières notes), ils sont rares : pour l'exposé de so what (et après sur les solos d'ailleurs on passe à autre chose), sur des trucs de McCoy Tyner sur quelques thème de Hancock. Si on en abuse ça sonne cite "cliché" et "daté".

Tu as raison,ons'en fout de l'empilement,je prefere penser en terme de "relatif M7" pour le do M7 et 2º degré M pour l'extention D7 le tout basse A. Poser Descarte ! excellent ! pour autumn leaves en Am le 1º accord du theme est Dm

ah oui , quand même ... balèze le truc , pour un dimanche ...🥵