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Nous ne traiterons pas tous les coquillages et crustacées qui sont récoltés sur notre littoral, mais plus particulièrement des espèces insolites...
Ces produits de la mer, tels les pouces pieds, tellines, coques, civelles, oursins, ormeaux sont inconnues de la plupart d’entre nous. Beaucoup d’entre eux ne sont même pas commercialisées en France et trouvent leur commerce en Espagne, en Italie et aujourd’hui en Chine et au Japon. En Bretagne et même en France, entre amis on ne mange jamais de pouces-pieds à l’apéro et l’on ne fait pas souvent des tellines farcies. Toutes ces petites pêcheries sont pourtant bretonnes...
Comment ces produits sont ils récoltés et exportés ?
Les différentes pêcheries traitées dans ce documentaire suffiront à rendre compte de la richesse et de la diversité des côtes bretonnes. Le granit rose de la région de Paimpol pour l’ormeau, n’a en effet rien à voir avec les falaises escarpées de Belle-Île où s’agrippent les pouces pieds, ni encore moins avec les étendues de sable fin de la baie d’Audierne où s’enterrent les tellines.
Nous ferons également plus ample connaissance avec le peuple littoral. Ici on ne parle pas en tonnages mais en kilos ; on ne parle pas d’industries mais de petites pêcheries. Les gens de mer, comme on les appelle, nous ferons entrevoir leurs quotidiens. Ils ne nous parlerons pas trop technique car leurs outils ne sont pas nombreux. On parle cueillette pour la pêche aux oursins ou ormeaux et râteau pour les coquillages. Ces pêcheurs nous présenterons plutôt la beauté de leurs lieux de travail privilégiés et nous parlerons aussi de leurs difficultés au quotidien. Ils arpentent ce bord de mer balayé par les vents et par tous les temps et constatent la dégradation progressive du littoral, dû certainement au réchauffement climatique.
Leurs lieux de travail diminuent tous les ans, nous en ferons le constat.
Le problème de la ressource, car il y en un, sera traité avec des chercheurs d’Ifremer, des biologistes aidés par le comité régional de la petite pêche.
Nous rencontrerons l'unité littorale des affaires maritimes dans plusieurs cadres de missions anti-braconnage, comme pour la civelle. Elle est pêchée illégalement dans quelques marais Bretons, la nuit, avec des lampes.
Nous retrouverons nos gendarmes à la Baule pour séparer des gens qui se battent pour des coques. Des centaines de personnes viennent de partout pour profiter des grandes marées. Quelques unes revendent le produit de leur pêche « sous le manteau » créant ainsi des rivalités avec les professionnels licenciés.
Car pêche exceptionnelle dit prix exceptionnel, comme pour les pouces pieds. Pas étonnant de trouver des pêcheurs espagnols, peu scrupuleux, sur les côtes de Belle ile ou du Cap Sizun. En braconnant sur le littoral breton, ils rentrent chez eux avec une fortune. Ce crustacé très apprécié à leur table dépasse allègrement à la vente les 50 € le kilo. Quelques braconniers ont crée des filières discrètes vers la Chine et l’Espagne.
L’exportation de ces produits se fait également d’une façon rigoureuse et normale. Avec notre mareyeur de Lorient nous suivrons leur cheminement jusqu’à la frontière Espagnol pour gouter ces « tapas »
Grâce à Arthur, notre jeune sportif routier, les paysages seront mis valeur. En l’accompagnant sur ses spots, nous révèlerons cette côte bretonne sous son aspect exotique à l’aide d’images aériennes et sous-marines pour présenter nos produits de la mer. Mais nous en profiterons aussi pour montrer, avec nos pêcheurs, les dégâts provoqués par le changement du climat.
La diversité de la faune et de la flore nous surprendra sûrement mais nous permettra également de nos poser quelques questions sur cette diminution du littoral déclenché par les tempêtes de plus en plus fréquentes
Voici toute la beauté des paysages du bord de mer et les difficultés à venir du grand ouest et de son peuple littoral…